sur http://www.lemonde.fr/societe/artic...
Il faut reconnaître qu'il permet de résoudre des affaires, mais on est maintenant dans une logique d'alimentation du fichier, estime Matthieu Bonduelle, le secrétaire général du Syndicat de la magistrature. Personne ne prône le fichage généralisé, mais, de fait, on est en train de l'effectuer."
Imaginez que vous deviez traverser toute l’Europe, de Brest à la Sibérie, en voiture, d’une seule traite. Vous êtes seul, vous vous dites que ça va être chaud quand même : conduire et regarder la carte en même temps, sur plusieurs milliers de kilomètres, personne pour surveiller la voiture quand vous vous taperez un roupillon, ni pour faire la conversation une fois de temps en temps. En fait, ça serait pas mal de faire ça avec une bande de pote, mais voilà, vos potes, ça les intéresse pas trop ce genre de road movie.
Heureusement, y’a un de vos amis qui a lui même un ami qui connaît deux personnes qui ont envie de partir à la grande aventure, sac au dos. Ca tombe bien, ils ont tous les deux leur permis, ils sont plutôt débrouillards, rigolos, ça colle bien entre vous et ils sont plutôt partant pour aller voir le pacifique … Vous faites quoi vous ? Moi, je leur demande si ma voiture les intéresse, et puis à trois, ça coûtera moins cher que le train : on partage l’essence, les péages, et la bouffe. D’ailleurs la bouffe, j’ai tout prévu, un barboc’, des douiches …bref, un peu de cuisine à faire, de la vaisselle aussi, chacun mettra la main à la pâte.
Ca vous paraît juste comme deal, non ?
Et bien, en voile, à la mer, normalement ça fonctionne comme ça, c’est le principe des Bourses aux Equipiers. On s’inscrit (dans un port, sur un site internet,…) en disant “voilà, je suis dispo pour partir”, on rencontre un skipper, et si ça colle, hop on embarque. Ca ne coûte à l’équipier que la caisse de bord (nourriture, gas oil, …), soit environ 15€/jour, mais le skipper en contre-partie récupère des bras en plus pour la manœuvre, voire, selon les compétences de l’équipier, quelqu’un capable d’assurer les quarts (wiki).
Forcément, quand on cherche à participer à un évènement en particulier, on balance pas sa candidature aux quatre coins du vent (sisi, cherchez bien, y’en a 4), soit on se rend à la capitainerie du port de départ, ou alors on contacte les organisateurs. Dans le cas de la transat des passionnés, c’est bien foutu, y’a une association à laquelle il faut s’inscrire pour obtenir la liste des bateaux cherchant un équipier. Bon, 75 neuros, quand même, pour avoir une liste maigrichonne de … cinq bateaux seulement. J’admets, on est à deux mois du départ, la plupart des skippers s’organisent depuis près d’un an. Passons.
Je contacte le premier …“désolé, je viens de finir de constituer mon équipage”.
Le deuxième, il annule sa transat, problèmes familiaux. Pas glop, ça arrive.
Le troisième, pas de réponse, j’attends encore.
Et les deux derniers, je tombe sur le cul : par téléphone, l’un me dit d’une voix assez sèche “voilà nos conditions : c’est 1000€ l’embarquement, plus la caisse de bord”. Son bateau est neuf, et il cherche à le rentabiliser un peu ; ou alors il le loue, et espère ainsi prendre son pied à moindre frais. Gloups.
Mais le dernier fait encore mieux, puisqu’il renvoie vers son site et annonce sans aucune honte 2200€ plus la caisse de bord pour embarquer. Lui c’est un peu différent, puisque son métier est de faire du charter.
Bref, deux gougnafiers qui en guise d’équipiers cherchent en fait des clients pour rentabiliser leur business ; qui trompent leur monde, et l’association (j’ai la naïveté de croire qu’ils ne sont pas totalement au courant …), et contribuent allègrement à pervertir un monde qui restait encore malgré tout à l’écart de certaines pratiques marchandes. Triste.
En attendant, je sens qu’il va falloir du coup commencer à organiser le plan B.
photo muscapix
sur http://www.gizmodo.fr/2009/09/17/li...
Chères maisons de disques,
Allez au diable !
Les groupes ASCAP et BMI harcèlent les boutiques de vente de musique en ligne comme iTunes pour toucher des royalties non seulement sur les morceaux qu’ils vendent, mais aussi sur les extraits de 30 secondes utilisés comme prévisualisations. Vous savez, (...)
sur http://www.chezguillaume.net/?Riche...
Indépendamment des considérations économiques qui sont le cœur de ton billet, je dois dire qu’il me plait beaucoup cet adjectif « historique » accolé à un autre nom comme pour lui conférer une certaine autorité, pour ne pas dire légitimité, qui, quand on gratte un peu, se révèle alors souvent très (...)
sur http://annesinclair.typepad.fr/jour...
Obama va se rendre aujourd'hui à Wall Street, jour anniversaire de la faillite de Lehman Brothers qui a failli plonger le monde dans une crise aussi grave que celle de 1929. Il va parler d'une régulation financière que l'avidité des traders a tendance à oublier sitôt le danger immédiat (...)
sur http://www.youtube.com/watch?v=gPrl...
« Nous sommes peu visibles, mais pas des insectes pour autant »
conclusion de la video : 8 collisions sur 10 sont provoquées par des conducteurs qui n'ont pas vu le motard
sur http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2...
En vertu de la présomption d’innocence, on ne fiche que les coupables, voire les suspects. La Grande-Bretagne a décidé d’innover, et de ficher un Britannique sur six, afin de croiser leurs antécédents judiciaires avec leurs modes de vie et relations actuelles, pour jauger de leur bonne moralité
Pour être franc, je n’ai pas tout à fait tout dit dans mon dernier post …
Depuis le retour de Bretagne, je suis allé chez mon marchand de journaux préféré pour acheter la revue des navigateurs au long cours (loisirs nautiques), et j’ai rêvé un peu.
Et puis j’ai farfouiné sur les blogs, je suis tombé sous le charme de wandering, ou Christelle & JR qui tentent tant bien que mal de se lancer autour du monde … et puis j’ai fréquenté rapidement quelques forums aussi … bref, ça a pas mal cogité.
Je n’ai pas mis les pieds sur un bateau depuis plus de dix ans. Je sais que ça reviendra vite, mais il faut quand même que je m’y remette avant de me lancer à l’eau comme skipper.
Alors j’ai regardé les écoles de voiles, et j’ai bien pensé faire un stage chez l’un ou l’autre. Mais il est difficile de trouver un programme qui me plaise, une sorte de remise à niveau avec un apprentissage à la navigation en équipage (très) réduit, et ça coûte (logiquement) cher … et puis ça ne dure jamais que quelques jours.
Et je me suis souvenu que sur un de ces forums, je ne sais même plus lequel, il y avait cet appel pour postuler comme équipier à une transat, en fait, celle-là même que je n’ai pas pu faire il y a dix ans, la transat des passionnés : méditérannée - antilles, sur une période de huit semaines, avec une escale à Madère.
Pendant plusieurs jours, tout s’est entrechoqué dans ma tête, partagé que j’étais entre l’envie de naviguer, des embruns et tout et tout, et les arguments négatifs que je pouvais trouver. Mais j’ai réalisé une chose : je n’ai pas franchi le pas à 20 ans ni à 30, et si je ne le fais pas maintenant que j’en ai la possibilité (le bon côté de cette … reconversion professionnelle), je ne le ferai jamais. Ca ne dépend que de moi, tout le reste peut s’organiser.
Alors hier (parce qu’on entendait parler que de ce neuf-neuf-neuf ?), j’ai imprimé les formulaires, fait le chèque d’adhésion à l’association, et posté le tout. Je ne suis pas encore sûr de partir, il faut encore qu’un skipper me prenne comme équipier. Mais juste au cas où … j’ai 7 semaines pour réviser, achever et transmettre ce qui doit l’être, et me préparer (et oui, ça sera pas de trop)
Je rêve ou Mme Antitou vient de critiquer le Lac du Der ?!!
Oui madame, j’y ai de superbes souvenirs de voile (et, oui aussi, des souvenirs de moustiques, d’herbes prises dans les safrans, de vase quand l’eau baisse...).
Ah, le Der, une prouesse technique que le monde nous envie et vers laquelle les touristes affluent en masse (en tout cas, c’est ce que dit l’Office du tourisme... et ma grand-mère !) : une vraie usine à fantasmes !
@Ydikoi, quel chanceux tu es de pouvoir y passer tes prochaines vacances ! :-)
waaaaaaaaa … ça fait plaisir de lire tout ça, merci :)
Pour les photos et le récit, je pense pas que je serai original par rapport à ce qui existe déjà, mais c’est clair que vous y aurez droit !
@France : toi faut qu’on parle :-) Tu vas pas te mettre à jouer les Antitou toi aussi ! Et puis nos prochaines vacances, on fera ça sur un grand bateau confortable, et tu verras si ça te fait pas fantasmer :-) Et puis je vais juste faire un voyage, scrondjuju … et moi aussi je t’aime :-)
Oh oh ! La pression monte...
Je ne serais pas étonnée de voir bientôt apparaître un groupe « Laissez Ydikoi faire sa transat » sur Faceuhbookeuh.
Visiblement, tu as commencé à faire rêver tellement de monde qu’il serait inhumain de nous laisser frustrés.
Mais, je ne m’inquiète pas : je suis sure que tu as commencé aussi à rêver et que, si aucun skipper n’a de place pour toi, tu seras suffisamment motivé pour rebondir et trouver un autre moyen d’embarquer rapidement.
On se languit déjà de voir tes photos....
La première fois, on s’en souvient toujours, non ?
La mienne, c’était en 87, entre Royan et Belle Ile en mer. Une coque de noix, un équipage trop nombreux, une ambiance assez lourde, la croisière était ratée, mais le virus était là, insidieux.
Puis tous les ans, c’est le même rituel lors des vacances d’été, un bateau, une croisière, toujours comme second, toujours le même skipper. Jusqu’à cette année 1990 où je me rebelle, pour la première fois en désaccord sur la sécurité et la marche du bateau. C’est la fin des croisières, avec cet équipe là en tout cas.
Quelques années plus tard, l’envie de la voile me taraude toujours. Cinq ans que je n’ai pas pu pratiquer, coincé entre montagne et désert, et pas d’équipe avec qui aller. Qu’importe, ce sera grâce à feu l’école des guides de haute mer - Marc Linsky (disparue en 2007 et ’remplacée’ par les Guides du Grand Large) que j’ai la certitude en 1999 d’être capable de mener un voilier.
Un mois après ce stage vers l’Ile de Wright, mon formateur me propose de prendre le commandement d’un voilier pour la transat’ des passionnés …mais coincé au bureau, dans une entreprise en posture délicate, je dois dire non. J’ai la mort dans l’âme. Je viens de rater une occasion unique, je le sais.
Puis … rien, plein d’excuses, le boulot, les finances, la moto, l’engagement associatif, le manque de réseau, plein de bonnes raisons qui me font oublier. Pourtant l’idée du départ, régulièrement, revient. Et c’est avec les Antitou, ce séjour en Bretagne, que les vieux démons reviennent, une envie comme je n’en ai pas senti depuis longtemps.
Une envie de mer, d’embruns, de salé, de barre, de voile, de grands paysages, de coups de vent. Une envie qui me démange.
RSS 2.0
Vos commentaires
# Le 04/10/09, France En réponse à : Y’a comme un air d’arnaque …
Et ben ! C’est beau. Et j’avoue, ça donne envie... pis la comparaison avec la moto... t’es un malin, toi, hein ?
Faut que je réessaye un jour ou 2 alors. Voir si je vomis mon 4 heures et tout ça. Mais de mémoire, j’étais pas malade, même quand ça secouait. J’avais qu’un seul et gros problème : fallait que je sois dehors, même là nuit, même quand il pleuvait, même quand ça cognait... Et ça m’avait gâché tout le reste.
T’as déjà vu une baleine ? ;o)))
répondre ︎⏎
# Le 03/10/09, Ydikoi En réponse à : Y’a comme un air d’arnaque …
Je pars avec des gens que je ne connais pas, parce que je ne connais personne avec qui partir :)
On ne reste pas enfermé dans un bateau, sauf par (vraiment) très mauvais temps, mais oui, il ne faut pas être claustrophobe, le plus grand des voiliers tient plus du grand studio que d’un appartement. Oui, c’est un espace exigü, parfois inconfortable.
Alors ?
J’ai été élevé avec Surcouf (wiki), plus tard j’ai rêvé sur Moitessier (De la longue route au Vendée Globe et wiki) et ses écrits.
Il faut avoir vu le soleil se lever et se coucher au loin, alors que tu es seul sur l’eau, naviguer avec des dauphins qui t’ouvrent la route, leur dorsale affleurant au niveau de l’étrave ; ou alors une navigation de nuit, dans un monde où tu ne te sais que temporairement accepté ; il faut avoir vécu un coup de vent, et le retour au port ; oui, c’est chouette, la mer, très chouette.
La meilleure comparaison que je connaisse, curieusement pour beaucoup, c’est malgré tout la moto. Une moto n’est pas forcément confortable, beaucoup la considèrent dangereuse, mais pourtant, tu aimes la chevaucher, dompter la route et une fois l’étape achevée, te sentir contente de ces virages que tu as si bien pris, comme la vague qu’on esquive à la voile.
Le plaisir de la moto, comme la voile, est autant dans le départ, que le voyage, et l’arrivée ; mais aussi la rencontre de l’autre, la nature. Tu te dépouilles de l’accessoire, seul reste l’essentiel.
Toutes deux ont les mêmes principes, la solidarité et liberté, la responsabilité individuelle, l’anticipation et l’attention.
L’une se contente d’aller sur des chemins définis, l’autre les trace. C’est semblable, seul le terrain de jeu diffère, et la liberté qu’on te laisse, totale sur l’océan.
répondre ︎⏎
# Le 03/10/09, France En réponse à : Y’a comme un air d’arnaque …
Les marins, c’est tous des pirates, c’est bien connu.
Tu peux m’expliquer pourquoi tu veux à tout prix aller t’enfermer pendant 2 mois dans une boîte (y en a des en plastique et des en bois, c’est ça ?), petite la boîte, même si c’est un grand bateau (je me comprends : je suis clostro et j’ai des souvenirs assez angoissants du voilier de mon oncle et il faisait 17 mètres...) avec des gens que tu connais pas, pour aller je ne sais où ?
C’est chouette la mer pour tremper ses pieds dedans, pour la regarder tout en philosophant (si y a un verre de rouge dans le panorama, ça peut aider...), pour la respirer et l’entendre. Mais aller loin dessus ? T’es bien sur ? Et même, tiens, les gens qu’on connait pas, ça peut être chouette aussi. Mais sur un bateau ? Tu vas où s’ils sont tous cons ?
Hein ? Tu fais ce que tu veux. Bon. Oui. Bien sur.
Juste, tu m’expliqueras ?
répondre ︎⏎