Archives mars 2010

    30 mars 2010

  • [blog] La formation, d’intérêt public ?

    En Belgique, les pouvoirs publics aident aux financement de la formation post-permis :

    Prendre des cours pour se perfectionner à la conduite d’une moto en Brabant Wallon : le projet peut-être financé en partie par la province. Si vous êtes motard, et que vous suivez vos cours au centre d’écolage de maitrise de la route de Nivelles, une prime de 50 euros vous sera octroyée (rtbf.be : Brabant Wallon : bonne conduite des motards récompensée).

    En France, c’est normalement avec les PDASR
     [1]
    que l’on devrait financer ce genre d’initiative. Mais voilà, l’attribution des PDASR dépend d’une commission placée sous le “haut patronnage” des préfets, qui reçoivent leurs ordres directement de l’Intérieur. Et, on le sait depuis quelques années, la formation n’est pas la première des préoccupations de nos édiles, qui préfèrent développer les discours culpabilisant et les mesures répressives. Autrement dit, plutôt que de former en vue d’éviter le passage à l’acte, elles préfèrent le sanctionner.

    L’AFDM organise régulièrement des stages post-permis (mais pas que). Pour plein de raisons, ces stages coûtent relativement cher, entre la location d’un espace dédié (car non, il n’y a pas de pistes publiques dédiées à la pratique de l’apprentissage), celui de l’hébergement, de la salle de réunion, et le salaire du moniteur. Donc, même si l’encadrement est bénévole, même si ça coûte toujours moins cher, à programme égal, que d’autres stages proposés par des structures commerciales, il reste un investissement que peu peuvent se permettre.

    J’ai fait deux stages à l’AFDM Nancy, il ne restait plus de place à ceux de Paris. Et la deuxième fois, il y a quelques mois, ça s’est terminé avec une belle surprise :

    Merci à la Pref’ du 54 de financer en partie ses stages, ça servira à d’autres encore plus qu’à moi. Et en comparaison, pas de merci du tout aux préfectures d’Ile de France qui refusent depuis longtemps tout PDASR à l’AFDM locale.

    Merci à l’AFDM aussi. Le stage est super, remets en place ce qui doit l’être, tout ça manié de main de maître par des bénévoles dévoués, qui ne comptent leur transpiration ni sur la piste, ni dans les salons de la Préfecture, pour que la moto reste un plaisir.

  • Notes

    [1Plan Départementaux d’Action pour la Sécurité Routière

    Vos commentaires

    16 mars 2010

  • [blog] Autopsie d’un tweet-clash

    Je rentrais tranquillou de mon week-end sympa, entre une manif réussie et des élections qui ont claqué bien fort chez qui il fallait, bref, de bonne humeur. Et dans la masse des alertes que j’ai programmé sur le net, il en est deux qui font tilt dans ma tête, deux twitts auxquels je m’empresse de répondre, sur un ton que j’estime plutôt léger :

    jmplanche : Honte d’être motard cette après midi ... C’est quoi cette meute d’abrutis manipulés qui bouchent tout ? http://twitpic.com/18cezj

    ydikoi : @jmplanche merci pour l’abruti, et pour le manipulateur … on peut ne pas savoir / être d’accord, sans pour autant insulter les autres non ?

    Et l’autre, d’une veine sensiblement identique :

    ccuq : bienvenue dans un monde où la #ffmc se croit la représentante de tous les motards. Dans ces cas là je laisse l’Africa à la maison

    ydikoi : @ccuq heureusement non, la #ffmc ne prétend pas représenter *tous* les motards

    Et soudainement, en deux ou trois réponses, les deux conversations sont parties en vrac, sur la base de lieux-communs et idées pré-conçues : pour l’un, il ne peut avoir mal compris ce qu’on lui disait, et rien ne change, ni les hommes, ni les structures ; pour l’autre, qui traite les motards manifestants "d’abrutis et de manipulés", il est tout étonné que je lui suggère de s’informer plutôt que me reprocher de ne pas savoir pourquoi on manifestait.

    Me voilà finalement traité de politicard, et la FFMC avec, avec des certitudes "effrayantes".

    Premier constat :

    Plus de 15 ans après le départ de l’internet "grand public", il en va de twitter comme d’IRC, et les forums, à l’époque : c’est un nid à trolls. Même quand on s’appelle Jean Michel Planche, et qu’on a été un des pionniers de l’internet.

    Deuxième constat :

    Même des personnes (a priori) intelligentes, qui connaissent par cœur ces mécanismes là, (re)tombent dedans et oublient d’agiter les neurones avant d’appuyer sur la touche entrée. Peut être encore plus avec twitter qu’avec IRC ou les forums, qui consacre encore plus l’instantanéité au dépends de la réflexion et de la pertinence.

    Troisième constat :

    Ca m’a énervé, grave.
    Ca m’a énervé de voir qu’un mec comme Planche, certes controversé dans ses prises de positions, mais malgré tout au dessus de la moyenne en terme de réflexion, pouvait être aussi bloqué sur un sujet sur lequel, apparemment, il a déjà une opinion.
    Et ça m’a encore plus énervé de voir que je m’énervais pour ça. Une fois de plus, je suis tombé dans le panneau, croyant qu’avec un type “intelligent” il serait possible d’avoir une discussion sérieuse, peut être pas de nature à le faire changer d’avis, mais en tout cas à lui faire comprendre que, pour différentes qu’elles soient, nos positions n’en étaient pas moins entendables. Naïveté quand tu nous tiens.

    Quatrième constat :

    tweet-clash.pdf
    Télécharger (558.7 ko)

    L’un comme l’autre (je ne connais pas le deuxième) ne pouvait pas savoir pourquoi je me permettais ces remarques, ni que je parlais en totale connaissance de cause, et de maîtrise, de ce sujet ; ce qui n’a pas dû les aider à accepter une remise en cause de leur opinions respectives. A leur décharge.

    Et pour ceux qui voudraient les revivres, les conversations sont disponibles ici : avec JM Planche et avec ccuq (attention, il faut commencer en bas), ou alors en regardant le fichier ci-dessous, où j’ai remis les deux conversations côté à côte.

    Mais, purée, ce qu’ils m’ont énervé, tous les deux !

  • Vos commentaires

    • Le 20/04/10, Guillaume En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Quand tu dis

      Une négociation se fait toujours à deux (minimum). Or l’échec n’est toujours envisagé que venant de l’organisation, jamais de l’autre partie. Ici comme ailleurs.

      tu me fais penser que je n’ai pas été clair. Tu as raison d’ailleurs. Mais je voulais simplement dire que pour la négociation, même si la FFMC l’apprend depuis peu, le Ministère n’a toujours pas ouvert son livre à la page du sommaire !! Les arguments techniques sont légions, clairs, responsables et tout et tout, et pourtant, on reste sur un schéma fermé côté administration. Sans argument d’ailleurs...

      Donc, on ne peut pas sortir d’une négociation avec un « bon accord » si l’une des parties n’a pas voulu s’asseoir à la table.

      Dont act, et donc manif !

      répondre ︎⏎

    • Le 20/04/10, Ydikoi En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      il va falloir arrêter de penser que l’intelligence permet la tolérance et la discussion. Des gens très intelligents sont de vrais cons, et des gens plus simples sont plus ouverts. Ne pratiquons pas l’élitisme intellectuel...

      Ce n’est pas de l’élitisme intellectuel, mais de l’ouverture (vs. l’étroitesse) d’esprit. Qui est une forme d’intelligence. Et même des gens brillants ne l’ont pas, nous sommes d’accord :)

      la grève ou la manif, c’est l’échec d’une discussion. Mais c’est surtout l’échec d’un échange permettant une sortie acceptable par la négociation.

      Une négociation se fait toujours à deux (minimum). Or l’échec n’est toujours envisagé que venant de l’organisation, jamais de l’autre partie. Ici comme ailleurs ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 20/04/10, Guillaume En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Bonjour à tous,

      Je ne réagirai pas sur la discussion avec les deux protagonistes, l’un d’eux a d’ailleurs réagi ici.

      Je voudrais apporter mon point de vue sur un point, cher Ydikoi, que tu n’as pas développé et qui, pourtant, me semble essentiel dans les réactions que tu as pu décrire : la méfiance vis à vis des organisations.

      Elle ressort à trois endroits (au moins) et sont conformes à ce qu’on peut lire concernant les syndicats, les partis politiques, les associations revendicatives, les groupes informels mobilisateurs, ... Bref, tout ce qui va, à un moment, intervenir dans notre quotidien pour le déranger de son train-train (Sans nier la réelle capacité de nuisance que ces collectifs peuvent engendrer) :

      Et soudainement, en deux ou trois réponses, les deux conversations sont parties en vrac, sur la base de lieux-communs et idées pré-conçues : pour l’un, il ne peut avoir mal compris ce qu’on lui disait, et rien ne change, ni les hommes, ni les structures ; pour l’autre, qui traite les motards manifestants « d’abrutis et de manipulés », il est tout étonné que je lui suggère de s’informer plutôt que me reprocher de ne pas savoir pourquoi on manifestait.

      Les participants à ces mobilisations sont toujours des abrutis et des manipulés car, bien entendu, si ils étaient intelligents et au fait, ils ne manifesteraient pas, ils préfèreraient utiliser d’autres moyens plus consensuels et propres pour s’exprimer (Lesquels d’ailleurs ? Personne n’a jamais trouvé...)

      Me voilà finalement traité de politicard, et la FFMC avec, avec des certitudes « effrayantes ».
      Et ça m’a encore plus énervé de voir que je m’énervais pour ça. Une fois de plus, je suis tombé dans le panneau, croyant qu’avec un type “intelligent” il serait possible d’avoir une discussion sérieuse, peut être pas de nature à le faire changer d’avis, mais en tout cas à lui faire comprendre que, pour différentes qu’elles soient, nos positions n’en étaient pas moins entendables. Naïveté quand tu nous tiens.

      Forcément, les initiateurs de telles mobilisations sont des politicards manipulateurs des masses. On est passé à côté des « vendus » ou « carriéristes », car forcément, quand on est dans ce type de mouvement, on prône la révolution permanente. Et on est proche de Thibault ou Besancenot.
      Ydikoi, il va falloir arrêter de penser que l’intelligence permet la tolérance et la discussion. Des gens très intelligents sont de vrais cons, et des gens plus simples sont plus ouverts. Ne pratiquons pas l’élitisme intellectuel...

      3/ avant la manifestation, il y a TOUJOURS des moyens de faire entendre raison. C’est avec la grève, l’aveux d’un échec qui n’est pas toujours de la responsabilité de l’autre

      Argh ! L’argument massue des anti grèves et autres mouvements mobilisateurs... Il est évident que les initiateurs aiment la grève ou la manif. Quand on voit le boulot et le stress que cela génère, seuls ceux qui n’en ont jamais organisé peuvent le penser.
      Mais il a raison : la grève ou la manif, c’est l’échec d’une discussion. Mais c’est surtout l’échec d’un échange permettant une sortie acceptable par la négociation.

      Ton billet est intéressant, car il montre, le fallait il, que les poncifs ont de beaux jours devant eux et que l’intelligence n’est pas universelle, mais culturelle.

      Ydikoi, cela fait quoi de se retrouver dans la peau d’un militant syndical pris à partie ?

      répondre ︎⏎

    • Le 29/03/10, Ydikoi En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Du peu de vous connaître, je vous comprends. Ô combien.

      répondre ︎⏎

    • Le 29/03/10, JM Planche En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Non, inutile mais comme je suis mentionné nommément, j’estime qu’un droit de réponse est nécessaire pour éviter de laisser des traces incomplètes. Je tiens à ma (e)-réputation.

      répondre ︎⏎

    • Le 29/03/10, Ydikoi En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      On ne va pas reconstruire le troll ici, non ?

      Je vous ai (après la publication de ce billet, et après que vous ayez indiqué avoir « fait [votre] part du travail ») proposé de prendre un café pour répondre à toutes vos questions sur le sujet. Ca tient toujours, et vous avez mes coordonnées pour me joindre quand vous aurez le temps.

      répondre ︎⏎

    • Le 29/03/10, JM Planche En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Bon, cher « jeune » ami ... qui me mettez en cause avec un amalgame au moins égal au miens. Je voudrais juste rappeler quelques faits.
      1/ je suis motard depuis maintenant ... 30 ans, sur à priori tout genre de moto. Du TY80, à l’Electra en passant par de la CR250/CRF450, jusqu’à mon YZF 750 réservée au circuit et préparée comme il se doit (moteur de superbike).
      2/ si je ne suis pas d’accord avec la masse et parfois pour des choses bien plus graves que celles que vous décriez, je ne vais pas me permettre d’en appeler à une manifestation au rapport signal / bruit (sans jeu de mot) aussi étonnant que celle à laquelle j’ai assisté.
      3/ avant la manifestation, il y a TOUJOURS des moyens de faire entendre raison. C’est avec la grève, l’aveux d’un échec qui n’est pas toujours de la responsabilité de l’autre
      4/ Manifester un samedi après midi, en plein paris. Bloquer tout comme cela est réellement irresponsable, mais surtout ... vous faites quoi dans l’escalade si vous voyez que cela n’avance pas ? Il y a peut être d’autres actions que de prendre en otage pendant plusieurs heures des gens qui n’y sont pour rien et surtout ... pour éviter de donner une IMAGE AUSSI DESAGREABLE DES MOTARDS.
      5/ oui, je me suis renseigné après car j’ai trouvé cela grotesque ... et à la vue des imbéciles que j’ai vu dans la manifestation (burn ...), je pense avoir fait ma part du travail. Maintenant pas de Zemourade svp ... je ne dis pas que TOUS les motards sont des imbéciles manipulés, mais en l’occurrence, je serais assez curieux de savoir si la plupart savaient réellement pourquoi ils étaient là et si oui, si ils avaient gardés un esprit ouvert et critique sur le sujet.
      6/ votre émoi n’est rien par rapport à celui qui a été provoqué un samedi après midi où cela aurait pu très mal finir. Ces manifestations de pseudo force sont aussi pueriles que celles qui consistent pour la plupart à fermer les yeux sur des choses bien plus graves ... je n’ai pas vu descendre grand monde dans les rues pour defendre le Tibet, le Rwanda ou ... un Internet ouvert et neutre que l’on est en train d’assassiner joyeusement.
      7/ maintenant ... keep cool ... et faites avancer le sujet. Mais faites le sérieusement et sans émotion excessive qui ne peut qu’amener à des positions bloquées. Si la situation n’avance pas, comme je l’ai dis, c’est peut être que les méthodes employées n’étaient pas les bonnes. La FFMC a bien travaillé sur de nombreux sujets dans le passé et elle a une responsabilité importante qu’il est dommage de voir saccager par des actions inappropriées à ce stade. Le jour où le combat sera juste et utile, je serais le premier à descendre dans la rue. C’est mon avis et je le partage.
      Bonsoir.

      répondre ︎⏎

    • Le 24/03/10, Ydikoi En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Justement, on ne peut pas l’enseigner, puisque c’est une pratique « culturelle » mais qui n’existe pas dans le code de la route.

      Par contre, elle a bien ses règles, et il faut pouvoir, aussi, les enseigner aux motards / scootards

      répondre ︎⏎

    • Le 24/03/10, Bashô En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      « Personne ne vous ait enseigné la circulation entre les files. » J’ignorais même qu’on pouvait l’expliquer aux apprentis automobilistes. En fait, j’avais toujours eu l’impression que les motards surgissaient d’où ils voulaient, se faufiler n’importe où du moment qu’ils pouvaient passer. Et à chaque fois, je me laissais surprendre. Autrement dit, j’ignorais que la circulation entre les files avait ses règles, excepté la survie bien sûr ;)

      répondre ︎⏎

    • Le 24/03/10, Ydikoi En réponse à : Autopsie d’un tweet-clash

      Pourquoi ne pas le dire ? Au contraire, je ne vois rien de gênant là dedans. Même plus, je trouve ça positif de se méfier, ce que nous faisons tous à longueur de route, par rapport à notre environnement. Se méfier = faire attention.

      Par contre, ce qui est regrettable, c’est qu’en tant que jeune permis, personne ne vous ait enseigné la circulation entre les files. Parce que se méfier, mais en sachant comment ça fonctionne, ça permet d’éviter les peurs primaires :)

      répondre ︎⏎

    12 mars 2010

  • [blog] C’est qui, ton héros ?

    héhé ;-)

    (via mry)

  • Vos commentaires

    • Le 13/03/10, Bashô En réponse à : C’est qui, ton héros ?

      Pub très efficace mais qui me met un peu mal à l’aise. Car je connais de vrais héros, discrets mais qui rendent le monde moins mauvais et moins absurde.

      répondre ︎⏎

    10 mars 2010

  • [blog] Echange de bons procédés

    16h30, c’est le début des sorties de bureaux, le retour des artisans dans leur boutique, bref, Paris commence à bouchonner. C’est aussi l’heure de mon départ, hier, pour cette réunion Lilloise, au milieu des voitures et des camionettes. A l’approche du périphérique, un goulot d’étranglement, la circulation entre les files, au pas, ne se fait qu’avec l’accord des conducteurs qui s’accrochent sur leur bas-côté respectif. Systématiquement, je me force à remercier, soit d’un geste de la main, soit alors d’un hochement de tête. Mais dire merci, à chaque fois, dire que je reconnais l’attention qui m’est portée.

    J’avance donc au pas, frôlant les rétroviseurs (merci l’afdm), et je vois, deux voitures devant moi, un conducteur mettre son clignotant. Je me rabats sur ma file, et arrivé à sa hauteur, m’arrête, lui laissant la place. Il passe, et une fois devant moi, me fait au travers de la custode un salut motard.

    Quelques dizaines de mètres plus loin, juste avant le périphérique, l’espace s’élargit un instant, et voilà mon automobiliste, que je suis toujours, qui s’arrête presque en se plaquant contre le muret de protection, le clignotant allumé pour m’indiquer qu’il me laisse le passage. J’en profite, le remercie, et me lance sur le périphérique.

    Ce micro-épisode de ma life
     [1]
    est tout sauf exceptionnel, plutôt représentatif de ce que tous les motards, et pas que les parisiens (pour en avoir notamment eu confirmation hier soir à Lille) vivent au quotidien, dans leur rapport aux automobilistes. Le partage de la route est une réalité que nous vivons, tous, quotidiennement. Les automobilistes ont globalement bien compris que les deux-roues sont plus fragiles, mais aussi plus mobiles, qu’il est sympa de leur faire une place quand c’est possible. Les motards, parce qu’ils sont à une écrasante majorité également automobilistes, connaissent les contraintes - et les avantages - de la conduite en voiture. Tout n’est pas parfait, nous sommes parfois fatigués, inattentifs, (pré)occupés par ailleurs, dans notre bulle, mais globalement, c’est un système qui fonctionne bien au quotidien.

    Mais voilà tout le paradoxe : malgré les progrès accomplis de manière spectaculaire, surtout depuis 1997 (année de promulgation de l’équivalence permis B / conduite des 125cm3), l’évolution législative n’a pas suivi et ne prend pas en compte le développement exponentiel de la pratique du deux-roues (et maintenant 3 roues) en France : spécificité de circulation, de stationnement, d’accidentologie, ….

    motocollant FFMC 2010

    Pire, les politiques, tous bords confondus, n’utilisent comme bras de levier que l’arsenal répressif, niant l’évolution technologique, sociétale et comportementale. C’est même, depuis le tournant sécuritaire de nos sociétés occidentales en 2001, un vrai feu d’artifice de mesures répressives (radars automatiques, de vitesse, de feux, tronçons ; confiscation de véhicules ; durcissement de la loi ; PV "à la volée" ; …) impulsées par les seules associations de victimes (ligue contre la violence routière, victimes & citoyens, …) et un seul motto : “toujours plus”.

    On aurait pu espérer, il y a quelques mois, que le Grenelle (beuark) des deux-roues allait quelque peu changer la donne, ouvrant ainsi une porte à la reconnaissance du rôle que peuvent jouer les deux/trois roues motorisés dans notre société (pollution, congestion des agglomérations, …) et enfin aborder des sujets de fond, qui ne concernent d’ailleurs - et de loin - pas que la sécurité routière : l’éducation des plus jeunes à la vie en société, le respect de la différence, le partage d’un espace contraint, etc …

    Las … il en est des Grenelle comme du reste : les grandes déclarations de principe se confrontent bien vite à l’obligation de résultat à court terme chérie par nos élus ; et retombent bien vite dans nos rêves qu’on qualifie par conséquent, et bien opportunément, d’utopistes.

    Cette utopie là, je la vis souvent, avec des exemples comme celui d’hier, qui me montrent qu’elle est possible. Et je reste en colère, plus que jamais, de voir ces politiques qui se laissent guider par leur conservatisme et dogmatisme, au lieu d’ouvrir les yeux, et encourager, tout ce qui peut se faire de bien dans notre société.

    Samedi, pour la première fois depuis 3 ans, les motards en colère vont rappeler pourquoi ils sont (encore) en colère. Et j’en serai. Bien sûr. Hélas !

    http://www.dailymotion.com/video/xciosg
  • Notes

    [1avec la moto que j’ai, il faut bien que j’essaye de paraître djeunz par ailleurs

    Vos commentaires

    • Le 12/03/10, Fab’ En réponse à : Echange de bons procédés

      Je suis impressionné par la qualité du reportage et content de la qualité de l’interview de notre copain :) Juste pour pinailler un peu, mais vraiment pour dire quelque chose car c’était très bien : s’il est vrai que la circulation entre les files n’est pas prévue dans le code de la route, l’interdiction du stationnement sur les trottoirs y est bien :p

      répondre ︎⏎

    7 mars 2010

  • [blog] Un si bon papa

    C’était … il y a bien bien longtemps, je venais de quitter le primaire, et donc la classe communale. Pas question pour moi, comme pour mes frères et sœur, d’aller au collège du chef lieu de canton, de mauvaise réputation : mes parents nous ont mis à l’internat, à 40km de là. Sortie du cocon familial, découverte d’un nouveau monde, la ville, le dortoir à 50 en préfabriqué et sans chauffage, la douche une fois par semaine … et les copains.

    Il n’y en a pas eu beaucoup, mais quelques uns avec lesquels s’est nouée une amitié forte, qui perdure encore dans un ou deux cas. Juju en faisait partie, copain d’abord de Tudikoi, mais par notre proximité d’âge, nous nous le "partagions" parfois. Et puis, il y a eu ce week-end chez lui. Une petite maison de banlieue, qui nous paraissait pauvre, un petit jardin minable pour nous habitués au grands espaces de prés et de forêts. Mais, pour compenser et rester dans notre souvenir commun encore aujourd’hui, un week-end complet à jouer avec son père, au foot notamment.

    Jouer avec son père !! Vous ne vous rendez peut être pas compte, mais à nos yeux d’enfants émerveillés, peu nous importait la maison, le jardin, la banlieue : nous brûlions d’envie, de jalousie peut être aussi à l’égard de Juju qui avait son père pour jouer avec lui. Certes, il avait un emploi modeste, c’était un ingénieur, à la vie réglée comme sur du papier millimétré, avec des horaires de fonctionnaire, pensez-vous. Mais il avait son père pour jouer avec lui, lui !

    Et puis son père, il fallait le voir : il était grand, très grand. Et mince, sportif. Tout le contraire de Papadikoi en somme, lui qu’on ne voyait jamais, trop occupé à gérer ses affaires ; lui que je n’ai jamais connu qu’avec une bedaine imposante, et que seul un vague souvenir m’indiquait qu’à une époque, lointaine, il avait joué (un peu) au tennis. Non, rien à voir vraiment : le père de Juju jouait avec ses enfants, et il était disponible, mince, et sportif.

    Ce soir là, en rentrant à la maison, nos yeux crépitaient encore de cette après midi merveilleuse, à tel point que Tudikoi fini par lâcher cette terrible phrase “lui c’est vraiment un bon papa”, que Papadikoi continue, encore aujourd’hui, à nous rappeler avec une grosse émotion.

    Cet après midi, le radiateur électrique de ElleDikoi sur le dos, je revenais chez moi d’un pas vif. Au coin de la rue, j’observe du coin de l’œil ce couple de septuagénaire, elle pomponnée, mais lui surtout, grand sec, le visage à peine marqué par les âges, superbe. J’ai un instant de doute, autant elle ne me dit rien, autant lui … c’est bien lui, le père de Juju.

    Un homme qui n’avait pas un emploi si banal que ça, ingénieur peut être, mais dans une très haute technologie, brillant, au point d’être encore, à l’heure de la retraite, une des sommités de son domaine. Un homme discret, aux horaires de fonctionnaire peut être, mais aujourd’hui big boss dans sa filière.

    Mais surtout, près de trente ans plus tard, c’est toujours le même : aussi grand, et droit comme un “i”, une classe énorme, un chic fou, un mec, un beau, un vrai. Sauf qu’il a vieilli, et ça le rend encore plus beau.

  • Vos commentaires

    • Le 09/03/10, Ydikoi En réponse à : Un si bon papa

      @antoine : pourtant celle qui tapisse ton blog a l’air bien verte, beaucoup plus que jaune !

      répondre ︎⏎

    • Le 09/03/10, Antoine En réponse à : Un si bon papa

      l’herbe est toujours plus verte chez les autres...

      Chez moi ? elle est bien jaune, bien sûr ! (je ne dirai pas sèche, ça serait exagérer)

      répondre ︎⏎

    • Le 08/03/10, Ydikoi En réponse à : Un si bon papa

      Papadikoi l’a encore en travers de la gorge, et même si le temps aurait pu/du faire son temps, ça se comprend, oui.
      Quant à Juju, j’imagine qu’il aura trouvé plein d’autres défauts à son propre père :-) ou pas !

      répondre ︎⏎

    • Le 07/03/10 En réponse à : Un si bon papa

      J’imagine à quel point ton père a du apprécié amèrement cette phrase sur cet autre Papa.

      J’en ai longtemps voulu à mon père de n’avoir jamais cherché à partager des moments de complicité avec mon frère et moi. Il consacrait toujours son temps à d’autres occupations, autres que professionnel.

      Aujourd’hui je me dis qu’il a fait comme il pouvait, comme il y arrivait. je me dis juste que c’est dommage.

      J’espère que Juju sait la chance qu’il a eu

      répondre ︎⏎

    4 mars 2010

  • [blog] Cauchemar standard

    Ideal standard, cauchemar standard

    Elle porte un nom qui fait penser à la sérénité ;
    C’est un produit français, et j’aime bien acheter français, quand je peux ;

    Mais 18 mois après son premier arrêt cardiaque, ma chaudière Ideal Standard est de nouveau en panne. Mêmes causes mêmes conséquences : le bloc qui gère l’arrivée de gaz est HS et doit être remplacé pour la (modique) somme de 200€ … environ.

    Malgré son slogan “Un chauffage d’avance”, cette filiale du groupe Baxi n’est en avance ni sur la qualité de ses produits (où alors, ça craint vraiment), ni sur l’attention qu’elle porte à ses clients (et non, je ne parle pas des installateurs), puisque je n’ai entendu parler d’elle que pour m’envoyer sur les roses le (premier) jour où j’ai eu un problème.

    Y’a pas à dire, Ideal Standard se revèle un cauchemar standard qui me fera payer, petit à petit, le prix de la chaudière en pièces détachées.

    (Comme un clin d’œil à cette manière de se moquer de ses clients, comparez les sites internet :

    Edit 9/3/2010 En plus d’avoir une qualité approximative, il semblerait que son S.A.V soit également en dessous de tout :

    Le groupe a une politique de livraison des pièces détachées en 48h, sous réserve que la commande du chauffagiste intervienne avant 17h. La mienne a été passée jeudi dernier, mais n’a pu être traitée que vendredi soir, “parce que nous étions débordés”. Dans le meilleur des cas, mon chauffagiste la recevra donc ce soir, et pourra intervenir demain. Dans le meilleur des cas.

    8e jour sans douche, ni chauffage, merci ideal standard, et son Un chauffage d’avance chauffage de merde.

  • Vos commentaires

    • Le 31/01/14, poncho En réponse à : Cauchemar standard

      J’ai remplacé en 2010 mon ancienne chaudière à gaz par une IDEAL STANDARD Phoenis HTE CVI 35 à condensation et depuis j’ai les problèmes suivants, non résolus par l’installateur :

      • bruit de type « corne de brume » à la mise en service, lors des remises en route du brûleur, au changement de plage horaire de nuit à jour. Ce bruit est si élevé qu’il s’entend même de l’extérieur
      • défaut d’écoulement des condensats, ayant provoqué la mise en défaut de la chaudière (code erreur 04 : absence de flamme)
      • encrassement excessif du corps de chauffe, malgré un entretien annuel suivi : il a été déposé par l’installateur pour un décapage à l’acide !
      • consommation en gaz presque aussi importante qu’avec ma vieille chaudière qui n’était jamais en défaut.
        Qui pourrait me conseiller ? Merci d’avance.
    • Le 07/01/14, cenci En réponse à : Cauchemar standard

      oui ideal standart c est la galere une chaudiere qui coute chere, est qui tombe en panne tout les deux ans au bout de 6ans et toujours le meme probleme le ventilateur qui coute 230 euros sa fait 2 ans qui l a ete changee et la piece garantie 6mois.

    • Le 20/11/13, fred En réponse à : Cauchemar standard

      J’ai le même problème de seuil de ventilateur non atteint (code E160 ) sur ma chaudière Ideail standart Zenis HTE 3.33.
      Quelqu’un a t il déjà eu ce problème ?
      Sachant que ça arrive tous les jours voir tous les deux jours.

    • Le 04/09/13, Vince En réponse à : Cauchemar standard

      Bonjour,
      alors idéal standard, sauf erreur, c’est baxi, marque/goupe italien distribuée en France sous le logo idéal standard. C’est une marque phare dans les pays d’Europe centrale (republique tchèque, Slovaquie, Roumanie,...) jusqu’en Russie.

      J’habite en CZ et j’en ai eu deux dans deux apparts différents, et, je touche du bois, elles ont été sans problème. De fait, plein de monde autours de moi dispose de cette marque dans des apparts rénoves et ça tourne. -20 à -25 en hiver, vaut mieux que ça marche... J’ai pour l’instant une baxi nuvola 3 de 2009, correspondant sauf erreur à la zenis 3 duo et aucun pb.

      Je ne peux malheureusement faire de comparaisons avec aucune marque francaise précise, mais je sais que quelques années en arrière, j’ai eu pas mal de pb ave d’une chaudière gaz en France....

    • Le 05/08/13, jcv En réponse à : Cauchemar standard

      Oui, Idéal standard c’est un vrai cauchemar depuis plus de 4 ans, panne sur panne il y a 12 mois le corps de chauffe changé, aujourd’hui le ventilateur et sa carte réparation pour 700 euros et mes clients qui n’ont pas d’eau chaude...
      BRAVO LES PRODUITS FRANÇAIS !!!
      SURTOUT EVITEZ IDEALSTANDARD... je n’exagère pas, je pourrais faire la liste... notamment aussi les bruits infernaux dans la tuyauterie...
      changement deux fois la pompe, le programmateur, ajout d’équipements supplémentaires pour qu’elle fonctionne...

    • Le 25/10/12, abus93 En réponse à : Cauchemar standard

      Moi qui travaille avec eux , je suis mdr quand je vous regarde vos com

    • Le 01/02/12, Besnier En réponse à : Cauchemar standard

      J’ai une chaudiére idéal standard
      Dans toutes les pièces de la maison on entend un bruit assourdissant répercuté par les radiateurs et la tuyauterie , à vous empêcher de dormir la nuit
      Est ce normal ?

    • Le 01/12/10, Ydikoi En réponse à : Cauchemar standard

      Bonjour Brigitte,

      je pense que vous aurez plus de chance sur un forum de consommateurs, genre 60 millions de consommateurs

    • Le 01/12/10, brigitte p. En réponse à : Cauchemar standard

      Bonjour
      j’ai une chaudière à condensation BROTJE WBK20C depuis octobre 2007. Elle est en panne depuis le 15 octobre 2010, mon chauffagiste n’avait pas trouvé la pamme, il a fait appel à une entreprise spécialisée qui à trouvé que le système de sécurité de l’arrivé de gaz était fichu (circuit imprimé LMU prix 800 euros) .
      La pièce a été commandéé le 29 octobre 2010. La Société BAXI doit livrer cette pièce depuis le 4 novembre. A ce jour le 1er décembre Toujours rien nous avons très froid dans la maison

      D’autres personnes ont elles le même prolème d’approvisionnement avec les pièces BROTJE
      Est ce que je peux intenter une procédure contre la société BAXI et comment ?
      Merci BP

    • Le 13/03/10, Bashô En réponse à : Cauchemar standard

      Meuh, les suédois prennent bien leur douche froide. :-)

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