Quand la mer et le ciel se confondent dans la même couleur encre, que des nuages affolés ne laissent filtrer que des lambeaux de lune et que le bateau, privé de perspective, s’enfonce dans le noir, le gabier débutant scrute l’obscurité et cherche désespérément ses repères, aucune lumière, pas même la lampe frontale, n’étant autorisée sur le pont. Comment faire, alors, pour escalader les haubans que l’on distingue à peine, se hisser sur la hune ou glisser sous les vergues pour ajuster les voiles ? Il grimpe, anxieux, le cœur battant, mais bientôt grisé par l’effort, l’étrangeté du moment, la sensation de dépassement et puis la certitude d’appartenir à un groupe de givrés magnifiques, qui n’ont plus peur de rien, même pas de leurs émotions, et dont on n’entend plus que les cliquetis des mousquetons.
Vos commentaires
# Le 15/11/14, Marco En réponse à : Un tour en mer
Toujours très belles tes photos. J’aime beaucoup cette vision du monde que tu nous offres et cet art de composer une image originale en jouant des contrastes et de la profondeur de champ. Tu me diras que c’est le principe même de la photo mais si c’était si simple, nous serions tous Man Ray ou Robert Doisneau. Et toi, tu as ce talent de saisir l’instant et de le rendre beau.
Bravo et merci.
# Le 16/11/14, ydikoi En réponse à : Un tour en mer
Hé bah, je dois te dire que tu me scotches un peu là, je ne suis pas sûr de correspondre vraiment à ce que tu décris :-)
Mais ça fait plaisir de le lire, indubitablement ^^
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# Le 14/11/14, ydikoi En réponse à : Un tour en mer
hé, merci m’sieur :)
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# Le 14/11/14, Franck En réponse à : Un tour en mer
L’est très belle cette photo !
Je file voir le reste…
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