un Mahé 36 en vadrouille
Escales est un catamaran Fountaine-Pajot Mahé 36 de 2007. Je navigue en solitaire, avec mon chien GG adoptée à Grenade, dans les Antilles, après une transatlantique début 2020.
Je ne me lasse pas, au port, de la jouissance que ces douches chaudes me procurent
Tout ce que je voulais éviter. Plus je me rapproche de Gibraltar, plus je me rends compte que je vais devoir courir pour tenir mes délais, que je pensais pourtant larges (mais ça, c’était avant [1]).
La succession de coups de vent, tempête ou même ouragan [2] rend visiblement impossible tout régime de vent stabilisé, autre que de l’ouest, donc, dans le nez. Compliqué donc de viser des sauts de puce d’une journée jusqu’à Gibraltar. Il va falloir que je fasse des « grandes » étapes de deux ou trois jours.
Mais la navigation côtière est la plus compliquée en solo : c’est là où il y a le plus de trafic (cargos, ferrys ou autres paquebots), autres bateaux “de plaisance”, sans compter les pêcheurs, leurs casiers et leurs filets.
Je le savais déjà de bel ami, mais j’étais sur la façade atlantique qui permettait assez facilement de se dégager au large, loin des zones de pêche ou de trafic.
Visiblement c’est “un peu” différent ici : la proximité de Gibraltar rend le trafic commercial très dense, et chaque cap ou presque possède sa DST [3] ; la côte est proche ; le système de vents est très changeant, presque heure par heure ; tout cela rend la veille, particulièrement de nuit, très stressante et rend les périodes de repos (le vrai, celui où l’on dort vraiment et profondément) aléatoires. Je n’ai pas dû réussir à dormir plus de 2h en cumulé sur la dernière nuit avant d’arriver sur les côtes espagnoles.
Pas de grande traite jusqu’à Gibraltar, donc, des (grands) sauts de puce, en s’appuyant largement sur le moteur, surtout la nuit.
Probablement un arrêt après Alméria, c’est tout. Deux navigations de près de 180 milles, soit (normalement), une seule nuit de navigation à la fois. Maximum.
Ce qui devrait me laisser quelques jours de répit à Gibraltar pour choisir au mieux la météo, le meilleur créneau pour aborder la sortie du détroit et les près de 600 nM de navigation vers Lanzarote (5 à 6 jours estimés).
[1] avant la carte qui faisait des siennes
[2] Lorenzo
[3] Dispositif de Séparation de Trafic, sorte d’autoroute quasi obligatoire pour les plus grands navires, qui se suivent alors à la queue-le-leu, sur plusieurs dizaine de milles
Ptn, ça va être la course jusqu’à Gibraltar, vu la météo
Je vous raconte pas comme la nuit va être bonne !
Tant pis, je ne connaîtrai pas Alicante (150€/nuit), direction Marina Miramar, sans aucun charme ou intérêt autre que sa marina ¯_(ツ)_/¯
Me voilà bloqué à Ajaccio depuis bientôt trois semaines pour des soucis de téléphone satellite. Rien de rédhibitoire en soi, c’est un outil qui n’est pas indispensable pour naviguer, même au large. Me concernant (et dans la mesure du possible), je ne partirai pas sans, sans possibilité de prendre la météo en mer, garder un contact, pouvoir contacter le CROSS, voire être appelé.
J’ai d’abord eu des soucis de SMS, qu’il refusait d’envoyer. Puis début août, il ne pouvait plus se connecter au réseau Iridium. Retour au fournisseur, qui fut particulièrement lent (10 jours pour les USA, merci Chronopost 😡). Il s’avère finalement que le coupable était la carte SIM, défectueuse🤔
Donc, après plus ou moins 3 semaines d’attente, je devrais bientôt pouvoir repartir. Il était temps, les températures baissent dangereusement, il est temps d’aller vers le sud !
Exit la Sardaigne, je ne courrai pas après la montre. Direction les Baléares, puis l’Espagne et les Canaries.
Jusqu’à ce que ça change, bien sûr 😉
Vos commentaires
# Le 29/09/19, Rouquette En réponse à : La course
Ici, dans le grand Est, c’est la tempête aussi. Bons vents et bises.
# Le 29/09/19, ydikoi En réponse à : La course
Si tout va bien, je n’en aurai pas, et passerai à côté ;-)