9 février 2019

  • [blog] Escales à … Marseille

    Lundi
    J’arrive au chantier, pour me rendre compte que j’ai oublié les clés du bateau en partant de chez moi !! Heureusement que Bernard avait prévu le coup, et que je sais où trouver un double de secours 😰.
    La météo s’améliore un peu, vent acceptable mardi, toujours le coup de vent mercredi, et dans le pif ces deux jours. Jeudi devrait être plus calme, au portant.

    Mardi
    Arrivé à 8h au chantier pour confirmer - une fois encore - la mise à l’eau, avec un peu de chance ce sera dans la matinée. Préparer le bateau. Foncer à la gare pour récupérer Paul. Au retour, miracle, Escales est déjà sur la grue.
    Mise à l’eau, un rapide tour, tout semble ok. On s’équipe vite fait, on est parti, doucement. Paul découvre le bateau, et moi je ne réalise pas vraiment. Grande rade de Toulon, la mer est calme, petite révision des basiques. On hisse les voiles, direction le large, sans savoir encore si on arrivera à passer le Cap Sicié ou pas.

    Le vent monte progressivement pour s’établir à 20/25 nœuds, il est évidemment de face, tout comme la mer, sinon ça n’aurait pas été drôle.
    A tirer des bords. 40° bâbord amures, 70° tribord amures. Le bateau marche étonnamment bien (pour un catamaran) : il est presque totalement vide, la carène est propre, il faudra voir ce que ça donne un peu chargé, en conditions.
    Le passage dans la mer est vraiment différent, on sent bien qu’il est beaucoup plus sensible à l’angle des vagues qu’un monocoque.
    J’ai encore du mal à trouver mon équilibre, les mouvements là aussi sont très différents du monocoque, plus aléatoires presque. Mais on tient debout, vertical, et rien ne valdingue à l’intérieur, ça change !

    Finalement ça passe : malgré le courant, le cap Sicié est en vue. Il faut maintenant trouver un point de chute pour ce soir, pas question d’être en mer demain (plus de 40 nds prévus, toujours de face). J’hallucine de voir le nombre de ports qui refusent un catamaran !
    Finalement ça sera Cassis, presque faute d’alternative. On y arrive en fin d’après midi, et je découvre - enfin - le système d’amarrage à la méditerranéenne. Quel bordel ! Un vrai truc de barbares !

    Mercredi
    On reste au port, on ne sent pas le coup de vent dehors, juste la houle qui s’éclate sur la jetée du port.

    Jeudi
    Départ tranquille, au portant comme prévu. On assure, un ris dans la grand-voile, au cas où. La mer est toujours là, 1m50 à 2m à vue de nez. Mais plus encore qu’en monocoque, c’est difficile à évaluer : on est positionné beaucoup plus haut.
    Le bateau marche bien, on fera même des petits surfs à 11 nds dans les vagues. Mais aucun ressenti, à part regarder le sillage. Je le savais déjà, mais impossible de se fier à ses impressions : seule compte la vitesse du vent pour adapter la voilure. Une habitude à prendre, j’imagine.

    Arrivée dans la rade de Marseille. Le vent tombe, un peu. Paul en profite pour me faire manœuvrer, enlever un ris, prendre un ris. Empanner, virer bout au vent, je suis (encore plus) lent (que d’habitude), mais je suis content de n’avoir pas trop perdu après ces six ans à terre.

    Me voilà à Marseille. Deux heures pour s’amarrer proprement, je vous ai déjà dit que le système de pendilles était un truc de barbares ? Je sens que je n’irai pas souvent dans un port / ne resterai pas longtemps en Méditerranée 😞
    Je suis là pour un bon moment, le temps de faire les travaux nécessaires, et attendre aussi un peu les beaux jours.

    Je suis décidément très content d’Escales, c’est un bon canote. Sain à la mer, il marche bien et je m’y sens en sécurité. J’ai tout de suite trouvé mes marques, il est confortable, et sa taille, même s’il est petit avec ses 36 pieds, me convient parfaitement. Ne reste plus qu’à le "faire à ma main".

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  • [photos] Le bateau

  • Portfolio

    3 mars 2019

  • [photos] Bateau … vole

  • 14 mai 2019

  • [blog] A la dérive

    Enfin ! Avec plus d’un mois de retard, Escales est remis à l’eau, tout est -globalement- fini, y compris les travaux d’urgence, non prévus initialement. Et je peux -enfin !- commencer à envisager la suite.

    Et tout d’abord, reprendre contact avec Paul, le formateur/coach qui m’a accompagné dans la sélection du bateau, pour apprendre les rudiments des manœuvres de port avec un catamaran, et sur pendilles.

    C’est aujourd’hui : première sortie, attendue depuis de si longues semaines. Ca ne sera que dans l’enceinte du port, mais je quitterai ce ponton auquel Escales est attaché. Paul arrive, accompagné de de Vincent, formateur FFV comme lui, mais spécialisé catamarans. Et contre toute attente, il nous fait quitter le port, s’entraîner autour d’un pare-battage laissé dans l’eau, là où il y a de l’espace pour évoluer.

    Manœuvre à un ou deux moteurs, lentement ou plus rapidement, demi-tour lent, sur place, face au vent ou dans le vent, Vincent me fait enchaîner les manœuvres, explique, corrige, et encore on recommence. La méthodologie est excellente, elle est très pro (mon ancien passé de formateur … ;-), et Vincent pédago, cool mais ferme. Le gars sait y faire, et il est bon.

    Nous voilà à quelques centaines de mètres de la jetée du port, à faire des ronds dans l’eau autour d’un boudin glonflable, quand soudain … Vincent, à la barre pour me montrer l’exercice, ne sent plus la barre. Rien. Nada. Babord toute, ou tribord : rien. La barre tourne à vide.

    Ouverture du capot moteur, inspection du secteur de barre : tout va bien de ce côté là. Démontage de l’accès à la barre à roue depuis le carré : le cable est sorti de sa gaine, fait une boucle d’une vingtaine de centimètres, le verdict est sans appel : la dernière chose importante qui pouvait casser vient de le faire, et c’est galère.
    Le bon côté des choses, c’est qu’il vaut mieux que ça casse maintenant, et non quand je serai en pleine mer, loin de tout ; et que ça m’arrive alors que j’ai deux super marins à bord.

    Retour au port à petite vitesse, en jouant des régimes moteur pour se diriger. A peine accosté, je file voir Lud’Eau Service, qui devait intervenir le lendemain matin pour une broutille. Ils acceptent de venir regarder en urgence : la réparation ne sera pas compliquée, tout juste longue, selon le délai pour obtenir la pièce. Un délai de plus. Encore un. Ca n’en finira donc jamais …


    Début d’après midi, le technicien vient démonter, commence dans la cale, au niveau du secteur de barre, et ensuite l’autre extrémité, à la barre à roue. Je l’entends grommeler "Ben … ?!", le regarde, le pousse à développer. "Ben … on va quand même tester un truc" : on replace le bout du cable comme on peut, il fonce dans la cale et m’ordonne de mettre à babord toutes ! tribord toutes ! et ressort, un grand sourire aux lèvres "Bah non, l’est pas cassé le cable, juste sorti de son axe !".

    On regarde ensemble en détail, et c’est vite clair : une vis censée assurer une butée, du jeu dans le pas de vis (conception mal faite, et sous dimensionnée, et usure), et la butée ne fonctionne plus : la gaine, libre, n’a pas tenu la pression, a lâché, et le cable a joué le fou.

    Trois heures plus tard, quelques coups de perceuse et une plus grosse vis / butée plus tard, tout est rentré dans l’ordre.
    Ascenseur émotionnel.

  • Vos commentaires

    • Le 15/05/19, Bernard et Pascale En réponse à : A la dérive

      Bravo !!
      Super, tout est enfin près pour ton périple en Méditerranée !
      Nous souhaitons vivement qu’Escales réponde à toutes tes attentes et qu’il te procure beaucoup de plaisir !
      Bien amicalement
      P et B

      répondre ︎⏎

    14 juin 2019

  • [photos] Couché sur le Frioul

    HTML - 20.2 kio

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