Escales est un catamaran Fountaine-Pajot Mahé 36 de 2007. Je navigue en solitaire, avec mon chien GG adoptée à Grenade, dans les Antilles, après une transatlantique début 2020.

Archives octobre 2019

    26 octobre 2019

  • [tweets]

    Passion profiter de ce que tu disposes d’un bon wifi pour passer l’après midi à mettre à jour & télécharger toutes les cartes qui te manquent

  • 22 octobre 2019

  • [tweets]

  • 20 octobre 2019

  • [blog] Test notification

    Hi,

    This is a test notification from Notifier.in .

  • 19 octobre 2019

  • [tweets]

    70 ans, ancien de la marine marchande, navigue toujours seul. “Oh, j’ai juste un iPhone avec moi, c’est suffisant pour savoir où je suis. Et un pilote automatique, c’est tout”. Pas de radar ni d’AIS et il dort par tranche de 3 à 5 heures, sauf dans les zones à fort trafic. Zen

  • 15 octobre 2019

  • [tweets]

    deux mois 1/2 pour un nouveau moteur

    PNG - 1.1 kio
  • [blog] É va la nave

    Jeudi, 11h. Le ciel est encore voilé aujourd’hui. Je recharge à peine à 5A, la batterie est à la limite, 12.06v.

    13h. Un petit tour dehors pour regarder le réglage des voiles. Tiens, la latte de ma GV est à moitié sortie ?!?!?
    Je fonce (façon de parler, à 4 pattes on ne va pas très vite) en pied de mât, grimpe sur le roof et toujours à 4 pattes m’accroche à la baume jusqu’à la bordure.
    Evidemment avec le vent, impossible de remettre la latte en place. J’en profite pour regarder les autres, cela dit : tous les bouchons sont dévissés, autant pour Delta Voiles Marseille qui refusait de mettre du Loctite parce que “oh, ceux là, avant qu’ils se dévissent …”. Jusqu’au bout ils auront été mauvais.

    Retour au poste de barre, j’affale la voile.
    Retour sur le roof, je bataille pendant 15min avec la voile, toujours rien.

    C’est la goutte d’eau (salée) qui fait déborder l’océan.
    Sans doute qu’en faisant les choses bien, en positionnant le bateau face au vent, grand-voile hissée juste ce qu’il faut, et faseyante, j’y arriverais. Peut être. Sûrement même, si j’avais mes deux jambes.

    Mais la mer est encore trop forte pour que j’imagine seulement essayer de me tenir debout. J’ai mal comme un chien à ma cheville, et surtout, j’en ai marre, vraiment.
    Alors je reste avec la voile affalée, et je redescends au poste de barre. Je mets le moteur (celui qui est valide), et je vais m’affaler sur ma couchette.

    Il me reste trois jours de navigation jusqu’aux Canaries. C’est largement faisable.

    16h. Le coupleur de batterie n’est toujours pas en marche. Je prends le risque de mettre le moteur babord en marche pendant 1h pour récupérer un peu de jus.
    Miracle, après ça, le coupleur fonctionne et les batteries chargent à fond … va comprendre ?
    Je peux tout rebrancher, musique, frigo & co. Au moins une bonne nouvelle !

    23h. J’ai toujours mon réveil sur 20min, mais je n’ai plus les alertes permanentes de la station de Tarifa, je suis - enfin - trop loin pour les capter. Peu de navigation également, ce qui veut dire que les alarmes de proximité sont quasi inexistantes. Bref, je peux enfin dormir.

    Vendredi 12h. La mer est enfin calme, il n’y a plus que la longue houle de l’Atlantique, ce paysage de collines linéaires bleutées qui soulèvent doucement le bateau par l’arrière, passent dessous, et le redéposent doucement deux mètres plus bas. C’est régulier et berçant. Ca repose.

    14h. Un petit tour du bateau, pour faire un petit check up. Un calamar s’est échoué sur une des coques, près du trampoline. Il est visiblement mort depuis longtemps, il commence à sentir. Il a lâché de l’encre partout, se défendait-il de ce monstre blanc qui le retenait prisonnier hors de l’eau, ou bien relâche post-mortem ?

    Je vois passer pas très loin, peut être 100m, un banc d’une dizaine de dauphins. Ils sont visiblement joueurs, ils sautent les vaguent, des bonds graciles à près d’un mètre de haut.

    Plus tard, c’est un autre groupe, ceux là, on les distingue à peine. On les sent pressés, ils affleurent la surface de l’eau juste pour respirer. Où vont-ils ainsi, sont-ils en chasse ?

    Les batteries sont chargées, à fond. Le radar tourne maintenant en permanence, jour et nuit, je n’ai plus à me soucier de sa consommation électrique. Son mode sentinelle m’autorise de prendre un peu plus de repos, il y a de toute façon très peu de trafic, je peux enfin dormir par période d’une heure.

    Samedi.
    J’ai depuis hier soir, venus d’on ne sait où, un couple de libellules. Elles sont sur les filières du bastingage, changeant de position dans la journée, selon le soleil et le vent j’imagine.

    J’avais eu aussi, mercredi soir, je crois, un papillon qui avait atterrit sur le bateau. Je lui avais mis un peu de sucre à côté de lui, le matin il n’était plus là, avait-il retrouvé des forces ou s’était-il fait emporté par une rafale ?

    Ma seule activité consiste, outre la surveillance des bateaux, à regarder l’évolution des courants qui me poussent tantôt vers l’Est, tantôt vers l’Ouest. Le vent n’est plus un problème, de facto, et la mer s’est calmée.

    Je dors par tranche de 30min, je mets de la glace sur ma cheville, je lis. La journée passe tranquillement, et la nuit.

    Dimanche, 5h30.
    Pas assez dormi, mais je suis à moins de deux heures des côtes, un bout de caillou à quelques milles au nord de Lanzarote. Pas question de prendre le risque de ne pas entendre mon réveil, comme ça m’est arrivé une ou deux fois. Je peux être fatigué, j’arrive.

    8h. J’aperçois la terre, ca va faire du bien d’arriver.

    14h. A la marina, amarré. Je m’écroule sur ma banquette, dors 4h d’affilée. Et la nuit sera encore bonne.

    Tout cela n’était, au final, pas très glorieux.

  • 14 octobre 2019

  • [tweets]

    Ah non, je n’avais pas lu le (petit) alinéa 3
    ¯_(ツ)_/¯ https://twitter.com/fadvil/status/1183678916596326400 …

  • [tweets]

    “On va regarder, mais tu sais, ça te coûtera beaucoup moins cher d’acheter un moteur neuf que de faire les réparations, à ce que tu me dis.”
    Je ne suis que joie. #not

  • [blog] Faire le dos rond

    Mardi, 23h. Il y a des hauts fonds dans le coin, avec cette mer, je préfère les éviter, ça serait pire. J’abats vers l’ouest. Le vent souffle encore en rafales à plus de 30 kt.
    Impossible de dormir. Je dois vérifier que le pilote tient le coup, c’est la première fois qu’il rencontre ces conditions, il faut que j’apprenne à lui faire confiance. Sans compter les courants, qui tendent à me pousser dans cette zone où les fonds remontent rapidement de plus de 500 à moins de 50 mètres.

    Mercredi, 00h30. Le rail est passé, j’ai eu de la chance, tout était clair. Le vent est toujours établi au dessus de 25kt, et ça devrait durer jusqu’à la fin de la nuit. Avec mon RM (voir ici), j’aurais été sous génois ou trinquette seule. Mais pas en cata, alors c’est toujours sous grand voile seule, avec deux ris.

    06h30. Le vent a baissé, comme prévu. Mais je ne fais rien pour l’instant, trop besoin de prendre d’un peu de repos, j’ai du dormir moins d’1h30 cette nuit, entre les alarmes AIS, les alarmes des appels VHF de Tarifa, pour répéter, encore et encore, l’avis de recherche du chalutier marocain perdu depuis deux jours, et mes réveils programmés toutes les 20 min.
    La douleur de la cheville est à la limite du supportable, allongé. Pas question de marcher, sautiller, ou envisager une manœuvre qui ne soit pas essentielle.

    08h30. Le soleil s’est levé, je longe un brouillard côtier. Un cargo me croise, à un mille, je ne peux le voir - son ombre - que lorsqu’il est à ma hauteur. Je décide de faire de l’ouest, à la fois pour m’en éloigner et toucher du soleil (pour les batteries, et le confort), et aussi pour garder le vent, sensé faiblir à l’Est dans la journée.
    Je vais à quatre pattes en pied de mât lâcher mon ris et renvoie de la toile, et déroule le génois.
    Encore beaucoup de cargos, qui quittent ou rejoignent la Méditerranée. Ça bipe dans tous les sens.

    14h00. J’ai bien avancé, entre 4 et 5 kt, mais le vent a fini par s’éteindre. Je roule le génois, mets le moteur. Une demi-heure plus tard, je dois affaler la grand-voile, qui claque trop dans cette mer encore très formée. Impossible d’avoir un appui stable sur un seul pied, je suis à genoux sur le roof pour pouvoir la ferler.

    16h00. Je renvoie la toile, le vent est revenu, 20kt en régulier et 25 en rafales. Je reprends un Doliprane, la douleur devient gérable.

    19h15. La nuit approche, il faut me préparer. Le vent est toujours aussi fort. J’abats, pour réduire le vent apparent et me donner de la marge, et faciliter le passage dans les vagues, qui viennent maintenant de l’arrière, ou presque. Le bateau file toujours, entre 7 et 8kt. Si j’étais correctement toilé, je pense que je toucherais les 9-10kt. Mais même dans ces conditions, je fais des surfs à plus de 12kt. Aucune envie, ni besoin d’aller plus vite. Encore moins de devoir faire une manœuvre.

    21h. Je réduis le génois à un mouchoir de poche, je retrouverai peut être un peu plus de confort à aller moins vite ?
    Tout valdingue dans la cabine pendant la nuit. Le bateau craque, gémit, mais encaisse. Alors que j’ai la mer dans mon trois-quarts arrière, une vague venue de travers explose contre la coque, et fini dans le cockpit.

    Jeudi, 3h00. Le vent a baissé, largement, mais pas la mer. Je suis incapable de faire autre chose que sautiller jusqu’à la table à carte et infléchir légèrement le cap vers l’ouest, pour retrouver un meilleur angle du vent et augmenter ma vitesse.

    4h30. Un cargo de plus de 300m se déroute devant moi, largement. Mon alarme m’avait déjà prévenu de sa présence et je le surveillais. Je remercie le capitaine, qui ne se doute pas du bien qu’il me fait à m’éviter des manœuvres.

    5h00. Le vent devient instable. Je déroule le génois pour retrouver un peu de puissance.
    Je suis HS, encore peu dormi, toujours autant d’alertes VHF, d’alertes anti-collision, et le bateau qui tape, tape …

    8H00. Avec le temps brumeux de la veille, mes batteries n’ont pas pu charger. Deux jours d’utilisation assez intense, et je suis à la limite, à peine au dessus de 12v. Je débranche tout ce qui n’est pas nécessaire, frigo, musique, iridium, etc. J’espère que la journée sera plus ensoleillée. Il vaut mieux : le moteur chargé de recharger les batteries en cas de besoin est justement celui qui est HS.

    Mon inquiétude augmente, avec les nuages de haute altitude que je vois se propager dans le ciel. Verdict ce soir.

  • 13 octobre 2019

  • [tweets]

    Comité d’accueil

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