Sur les berges du Douro, au soleil ... Je sais, la vie d’un convoyeur est dure !
Porto, c’est juste magnifique. Vieux, à rénover, vraiment, mais magnifique, je suis tombé sous le charme. Et des Portugais aussi, vraiment gentils, et aidant. Sans compter que ... miam miam, grave ! (surtout ceux aux yeux bleus, aussi rares que ... ) :-D
Le vent à l’instant se lève avec force, avec 14h de retard, prémices de la tempête annoncée pour demain, et cause de cette escale impromptue.
Elle était d’ailleurs de toute façon nécessaire : les 4 jours de mer depuis le petit port de Ribadeo, en Espagne, d’abord avec beaucoup de vent, puis presqu’aucun, ont rendu l’ambiance à bord assez irrespirable.
Zeboss trouve, à chacun de mes quarts (soit 4 fois par jour) matière à énervement, soit parce que je ne l’entends pas (il semble oublier qu’il faut me parler fort), soit qu’une manœuvre n’a pas été exécutée à son goût, soit alors qu’il semble me prendre pour un débile mental ... Je n’ai pas encore saisi, mais le résultat est là : si nous ne nous étions pas arrêtés, je lui exigeais mon débarquement au prochain port (et je m’étonne encore, vu le mépris qu’il semble me porter, et l’énervement que je lui cause, qu’il ne l’ait pas exigé en premier, mais il est vrai qu’il a encore besoin de moi).
L’homme reste un marin d’exception, mais également un chieur de la même espèce. Je courbe l’échine, je sais que je porte forcément certains des torts, et c’est son bateau, et le skipper.
Je compense en profitant pleinement de ces navigations, les nuits fortement étoilées, les dauphins qui jouent avec l’étrave (une vingtaine hier, pendant près de 3h), la vie au gré du bateau et ce rythme doux, avec des côtes et des escales magnifiques. Je profite, à fond.