10 novembre

  • [web] La grande guerre climatique

    on est sorti de la révolution industrielle, on est rentré dans la grande guerre climatique, et il y a un temps politique de transformation, ça prend du temps. Et pour l’instant, on est entre deux modèles, et entre ces deux modèles, il y a une solution facile : rassemblons tous les braves gens et excluons tous ceux qui ne nous ressemblent pas, et dénonçons les autres, mettons des frontières et refermons-nous sur nous

    Via : francetvinfo.fr : « C’est la construction d’un autre chemin qui fera reculer le populisme, comme au début du XXᵉ siècle », selon Jean Viard

  • 7 novembre

  • [web] Prophétie

    Un bouleversement stratégique est en marche. Il était peut-être inéluctable, il est accéléré par le vote des Américains. La prophétie du général de Gaulle se réalise : un jour, les Etats-Unis quitteront le Vieux Continent. Celui-ci doit devenir adulte, sauf à céder sur ce qui lui est cher – inviolabilité des frontières, non-recours à la force, appui aux démocraties libérales naissantes. Une Amérique s’en va, une Europe stratégique doit naître. Si l’Union européenne (UE) manque à cet appel, elle subira un monde dominé par des blocs de puissance qui n’ont qu’une seule règle dans les relations entre Etats : le rapport de force.

    Via : « Avec Donald Trump à la Maison Blanche, la prophétie du général de Gaulle se réalise : un jour, les Etats-Unis quitteront le Vieux Continent » (lemonde.fr)

  • 21 octobre

  • [photo] L’automne

  • 10 mai

  • [web] Vers un idéal de vie démocratique

    Pour le philosophe américain, l’imprévu qui peut surgir à chaque virage, la confrontation avec le risque, l’expression d’une responsabilité individuelle font de la conduite un espace d’autonomie qui nous prépare, d’une certaine façon, à l’idéal de la vie démocratique, par opposition à un tout-sécuritaire totalitarisant. Une pensée originale que nous pourrions tous méditer, mais pas nécessairement en conduisant.

    Via : Le Monde : Fous du volant : c’est celui qui dit qui l’est !

    P.-S.

    (Une pensée pas si originale que ça, elle est au cœur de la FFMC depuis ses débuts. On pourrait également rajouter à cette liste le rapport à l’autre et à la différence)

  • 28 avril 2023

  • [blog] Vous permettez, monsieur, que j’emprunte votre fille ?

    Aujourd’hui était un jour un peu spécial.

    D’abord, parce qu’il faisait - enfin - chaud, une température dans laquelle un être humain normalement constitué, et censé, peut vivre.
    Mais aussi parce que, pour la troisième fois (en quatre mois !), la bestiole allait chez le vétérinaire pour un petit pépin de santé.

    Après la conjonctivite, puis la boîte d’anti-depresseurs avalée en mode revenge, c’était au tour de la gastrite de tester l’accoutumance de GiGi. Bref, aujourd’hui, elle a eu droit à un traitement de faveur, entre bile, refus de manger, douleurs ventrales et autres gargouillis ; et donc plusieurs sorties - on ne sait jamais, d’ici que son délire gastrique débouche sur un débordement incontrôlé du flux intestinal, autant que ça se fasse dans la rue !

    Nous revenions donc, tranquillement, d’une joyeuse petite demi heure au parc avec le schnauzer (enfin, c’en est pas un, mais j’oublie tout le temps le nom de sa race), les deux batards qu’elle ignore royalement, le jack Russel qui, ivre de son odeur, lui lèche les lèvres (!!!). On allait tranquillement, enfin, autant qu’on pouvait vu qu’on était contre le flot de touristes qui remontait la rue (et quand je dis « on », c’est moi, elle, elle suivait autant qu’elle pouvait et que mes coups de collier lui permettaient !), quand tout d’un coup, alors qu’on avait commencé à traverser, en dehors des passages cloutés, bien sûr …

    Monsieur ? Monsieur !

    Vous permettez que je caresse votre chien ?
    Parce que ça fait un moment que je l’ai repéré, dans la foule, et je veux le caresser !

    Dans de tels cas, il n’y a rien à faire, ni à dire. C’est plié. Le temps de remonter sur le trottoir, auprès du sexagénaire accompagnateur à l’œil goguenard, et la jeune quadragénaire est déjà à 4 pattes, la tête de GiGi entre les mains, à lui faire des bisous partout, du bout du nez à l’œil en passant par les oreilles et le sommet du crâne. Et la bête, brave bête, lui répond gentiment, du bout de la langue, chaque fois que le visage est à sa portée.

    L’affaire a bien duré plusieurs minutes. Et je voudrais vous y voir, vous, une femme à vos pieds en train de baiser votre chien qui pour le coup vous a totalement oublié, un sexagénaire à vos côtés vaguement éberlué mais sommes toutes malgré tout habitué, essayant tout de même de rigoler de la situation, et moi … moi le pauvre couillon dont on se fout, forcément, la seule chose qu’on ait remarqué, et depuis longtemps, c’est elle . elle qui est le sujet de conversation de ces quelques minutes, bien sûr, et d’où elle vient, et quel est son âge, et est-ce qu’elle est gentille mais oui bien sûr qu’elle est gentille vu comme elle me lèche le visage, et qu’elle est belle, oh oui qu’elle est belle et qu’elle est gentille etc.

    Bref… la bestiole en est sortie en se léchant les babines (le goût du fond de teint, j’imagine ?), la queue bien droite (t’as vu, comme je les amène toutes à toi ?), fière de son travail et de son pouvoir de séduction, comme si elle en doutait, la garce.

    Il ne manque plus qu’elle apprenne à faire ça avec les garçons, et ça sera parfait.
    Enfin, supportable.

  • 22 avril 2023

  • [web] Le vrai réseau social, c’est pas Facebook, c’est le chien ! »

    On pourrait voir dans la promenade des chiens l’un des derniers outils de brassage social. « Le chien de bobo n’a pas les codes bobos. Il renifle le cul d’un chien de prolo comme celui des autres chiens, et il côtoie le chien de la mémère en anorak »

    Via : Le Monde

  • 6 novembre 2022

  • [web] Deux ados armés de sauce tomate nous inquiètent plus que les multinationales qui enclenchent des bombes à retardement climatiques

    Nul ne peut plus ignorer qu’un tableau de Van Gogh a été symboliquement maculé de rouge, mais, hormis ceux qui suivent de près l’actualité environnementale, combien de nos concitoyens savent que Total parachève ces jours-ci des expropriations de masse préalables à la destruction méthodique d’un immense et inestimable biotope en Ouganda, aux fins d’exploitation pétrolière ? Qui sait que la major française a déposé début septembre une demande d’exploitation de gisements gaziers au large des côtes sud-africaines, pour l’équivalent probable de 1 milliard de barils de pétrole ? Deux adolescents armés d’un pot de sauce tomate nous inquiètent plus que les multinationales qui enclenchent, chaque jour ou presque, des bombes à retardement climatiques.
    via lemonde.fr

  • 19 mars 2020

  • [blog] Une époque formidable !

    C’est un peu difficile pour moi de dire ça, j’ai bien conscience de faire partie des personnes privilégiées, n’ayant pas à craindre pour demain, et mon confinement étant largement plus confortable que celui de 99% des français.

    Pourtant, je ne peux m’empêcher, depuis quelques jours - en fait, depuis que les choses, la prise de conscience, plutôt, ont commencé à être sérieuses - de laisser mon cerveau vagabonder sur la chance que j’ai de vivre cette époque : en moins de 20 ans, nous avons connu un changement de siècle calendaire, le plus grand évènement terroriste, annonciateur de grands bouleversements, deux guerres qui ont profondément déstabilisé le monde dans lequel nous vivions, la ré-émergence de la Russie comme grande puissance internationale, l’émergence - enfin, depuis le temps qu’elle était annoncée - de la Chine comme super puissance, la déstabilisation totale du moyen Orient, les séries d’attentats, l’émergence des « démocraties illibérales », la prise de conscience écologique, j’en passe, et des meilleures.

    Nous croyions les dés jetés, et le chemin tracé vers un monde de plus en plus libéral, autoritaire, où les services publics sont amenés à disparaître au nom du sacro-saint profit, la disparition de l’humain comme valeur au profit de la seule variable, etc.
    Et voilà qu’arrive un digne rejeton de la grippe espagnole de 1918/1919, qui met à genoux un capitalisme triomphant en quelques semaines à peine, confine des populations entières, et fait peser sur le monde entier une menace aussi sérieuse que le virus est invisible.

    « Une chose est sûre, plus rien ne sera comme avant ».
    Tout le monde le répète, à juste titre sans doute ! Mais combien de fois avons nous prononcé cette phrase dans ces 20 dernières années, constatant un changement d’époque sans avoir la moindre idée de ce que vers quoi nous nous dirigions.
    Et encore une fois, les cartes sont totalement rabattues, et, au delà des promesses creuses de ces premiers jours, personne aujourd’hui n’est capable de dire ce qu’il en sortira.

    C’est profondément terrifiant pour beaucoup, je le conçois sans peine. Mais je n’arrive pas à avoir peur, je ne sais pas pourquoi.
    Par contre, je suis profondément content d’être spectateur d’une époque pareille, curieux de voir ce qui va se passer, de quel côté va pencher le balancier. Nous allons de happening en cliff-hanger, et c’est profondément (intellectuellement) excitant.

  • Vos commentaires

    • Le 19/03/20, RAL3020 En réponse à : Une époque formidable !

      Et surtout, les gens se remettent à écrire sur des blogs ! ^^

      • Le 19/03/20, ydikoi En réponse à : Une époque formidable !

        Et surtout, les gens se remettent à écrire sur des blogs ! ^^

        Ca je pense que ça sera l’effet le moins durable ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 19/03/20, Matoo En réponse à : Une époque formidable !

      Les bouleversements économiques/sociaux vont être tels qu’on aura bien un avant/après, c’est certain. La seule chose qui nous sauvera peut-être c’est qu’aucun pays n’est épargné, et donc on aura au moins cette base commune... C’est mince.

      répondre ︎⏎

    • Le 19/03/20, la mume En réponse à : Une époque formidable !

      Vieille je suis, je me souviens...
      De nos papotages sur mon lieu de travail (ministère anciens combattants) qui un jour c’est sûr disparaîtrait,
      la Chine...c’est bien loin Alain Peyrefitte nous annonçait son éveil et que nous serions « inquiets ».
      C’était en 1967 environ, mes collègues sont « ailleurs »...
      Je médite depuis mon confinement sur ces années passées, je suis assez satisfaite de mon pronostique,
      « faudra bien s’y faire » profiter du bon et ranger nos déceptions et chagrins, s’efforcer de faire... au moins mal, être bienveillant avec les autres bipèdes...nous sommes tous égaux...au bout de la route.

      répondre ︎⏎

    24 février 2019

  • [blog] 20 ans (presque) (putain !)

    Voilà. Avec la livraison de ce joli bébé, c’est officiellement la fin de mon mandat, ergo de mon implication dans la fédé.

    J’y suis entré par accident, un accident improbable vu ma trajectoire initiale, j’y suis resté par conviction et par adhésion : j’ai découvert un projet formidablement humaniste et utopiste, mais totalement ancré dans la réalité, ouvert à la différence de culture, sociale et politique. J’ai appris le sens du mot « collectif ».

    J’ai grandi avec et grâce à elle, j’ai rencontré des gens formidable et je me suis fait des amis durables. J’ai mené des combats enivrants, et aussi des luttes d’appareil inhérentes à toute organisation.

    J’ai appris, beaucoup. J’ai aimé, et détesté, parfois. Merci la FFMC, quelle (putain) de tranche de vie !

  • Vos commentaires

    • Le 25/02/19, Guillaume CHOCTEAU En réponse à : 20 ans (presque) (putain !)

      « ergo de mon implication dans la fédé » ? Non, c’est ton implication qui était un ergo ! Scooteriste, on t’a accepté, après Deauville (Est ce bien une moto ?)... Et sans parler des autres signes distinctifs socioculturels... Non non, on a fait une connerie et on a du l’assumer.

      Epicétou...

      PS : « Mouarf »...

      • Le 25/02/19, ydikoi En réponse à : 20 ans (presque) (putain !)

        je me demandais de qui ça viendrait … ça ne pouvait être que toi 😂

      • Le 25/02/19, Guillaume CHOCTEAU En réponse à : 20 ans (presque) (putain !)

        Il fallait bien ! Tu vas avoir des compliments dégoulinants pendant plusieurs jours, des regrets en disant « non ne pars pas », des trucs gentils,... Fallait bien un qui dégomme.

        Y’avait le choix entre l’autre moi. Mais l’autre est encore trop gentil...

        PS : ne cherchez pas qui est l’autre, il n’existe que dans mon imaginaire...

      répondre ︎⏎

    18 octobre 2018

  • [web] La lutte contre le réchauffement climatique n’est rien d’autre qu’une diversion

    Toute la fable du changement individuel se déroule là, sous nos yeux. Le mythe fondateur de l’écologie libérale, qui voudrait résoudre l’équation de la survie de l’espèce en la réduisant à des habitudes de consommation personnelle. Complet hold-up sémantique, qui nous raconte ad nauseam que « l’homme » est à l’origine du réchauffement climatique – il y a même un mot pour ça, « l’anthropocène » – et que la « bonne volonté » suffira à en sortir. En consommant autrement, mais en continuant à consommer tout de même. Une performance de contorsion sémantique à faire pâlir un champion régional de limbo.

    Car ce n’est pas « l’homme » – ou son synonyme, l’« activité humaine » – qui bouffe la planète, c’est le capitalisme. Le consommateur, lui, n’y est pour rien. Ce sont un demi-siècle d’empilement agressif des richesses, d’exploitation dérégulée des ressources naturelles, de croissance économique à tout prix et de déréglementation des flux de capitaux et de marchandises qui nous ont menés à cette situation désespérée. Notre consommation est la conséquence de ce modèle, en aucun cas sa cause. Sans remise en cause du capitalisme, aucune amélioration climatique n’est envisageable.

    Mais on a beau chercher (…) une critique systémique : pas un mot, pas une réprimande, pas même une tape sur les doigts. Surtout, évitons le sujet du modèle politique et économique. Dans les conversations autour du climat, le capitalisme, c’est Voldemort – on ne le nomme pas, par crainte de représailles.

    Via : Tribune : pour en finir avec l’écologie libérale

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