Voilà, c’est officiel, tout beau, tout frais, encore chaud : la direction de la sécurité routière (DSCR) abandonne officiellement la procédure VE pour les motos. Pour les voitures, elle reste officiellement en place, mais tellement dénaturée que c’est une véritable reculade du gouvernement, et une complète victoire pour la FFMC.
En tout fin d’année dernière, le lièvre était levé, presque par hasard : en même temps que la mise en place du nouveau système de plaques d’immatriculations, la DSCR prévoyait la sortie d’un décret réformant la procédure « véhicules accidentés ».
Aussitôt, la ffmc et la Mutuelle des motards montaient au créneau, dénonçant une procédure arbitraire (les pandores pouvaient retirer la carte grise de la moto sur un simple soupçon de dangerosité), injuste (en cas d’abus, il était impossible de se retourner contre l’Etat, et les 500€ de coût estimé n’étaient pas remboursés), et inefficace (l’état du véhicule compte pour moins de 1% dans les accidents de moto).
Il faut reconnaître à la FFMC sa capacité de mobilisation, non seulement dans le monde deux-roues (constructeurs & importateurs, professionnels du deux-roues, codever, ffm), mais aussi la voiture, avec notamment 40 millions d’automobilistes. Sans compter l’inénarable FFSA, qui a essayé comme elle le pouvait de se raccrocher au train et de défendre ses assurés marges.
Aujourd’hui, la FFMC pose la question de maintenir ou pas la manifestation des 21/22 mars prochain.
Pour moi c’est clair : cette procédure VE n’était pas la seule, ni la dernière, des mesures arbitraires, injustes et inefficaces de l’Etat et de cette présidence. Le symptôme a peut-être disparu, mais la maladie est toujours là, et justifie donc la manifestation.