Avant Internet, les homos n’apprenaient du monde que ce que leur entourage — souvent hétérosexuel, c’est statistique — leur en disait. Autant dire que les questions que se posent un jeune homo restaient longtemps au fond de sa mémoire. Avec parfois des dangers : avant le web, il était par exemple très dur d’informer les jeunes gays sur le SIDA, ou en tout cas très dur pour eux d’aller se renseigner.
(…)
Ni l’homophobie, ni la peur d’être soi-même n’ont disparu grâce au web. Néanmoins aujourd’hui, les gays ne sont plus seuls. Où qu’ils soient, du Castro au fin fond de la Creuse, ils peuvent trouver de l’aide et parfois simplement les pairs dont ils ont désespérément besoin pour grandir et s’assumer. En somme, le web est le plus grand bar gay du monde, où l’on se console, se rencontre et on se promet que ça ira mieux demain, dans un monde plus libre.