7 avril 2014

  • [web] La lente agonie du mot « homosexuel »

    Jeremy Peters y note que « le mot de cinq syllabes (“homosexuel") n’a jamais été plus chargé, plus délibérément utilisé et, aux oreilles de nombreux gais et lesbiennes, il n’a jamais eu un écho aussi péjoratif qu’aujourd’hui ». En effet, les milieux religieux et ultraconservateurs américains ont constamment eu recours à des concepts comme « activisme homosexuel », « mariage homosexuel », voire de « lobby homosexuel » ou de « recrutement homosexuel ». Et le professeur de linguistique George P. Lakoff de rappeler l’évidence : « ’Gay’ n’utilise pas le mot sexe, ‘lesbienne’ non plus. Et dans ‘homosexuel’ on a aussi ‘homo’, qui est un vieux terme péjoratif. Le terme rend bien l’idée que cette sexualité n’est pas normale, qu’elle va à l’encontre de Dieu ».

    A présent, l’utilisation du mot « homosexuel » est devenue un indicateur de l’hostilité manifestée dans certains médias envers les droits LGBT. La chaîne Fox, voix de l’Amérique profonde et du Tea Party, a dernièrement été épinglée à ce propos par l’observatoire Equality Matters.

    Via : La lente agonie du mot « homosexuel » : : 360° : : le magazine lgbt de Suisse romande

  • 4 avril 2014

  • [web] Une question d’image et de communication.

    “Is it still possible to have a legally valid personal opinion while being at Mozilla and express it in public ? » La réponse pour un CEO est oui si cette opinion est compatible avec le marketing de la fondation Mozilla, avec le “mix produit”, avec l’imaginaire développé autour de la marque, d’autant plus quand on se présente comme une sorte d’ONG humaniste aux buts forcément louables et universels. Une part respectable du public, et plus important encore, de la communauté Mozilla, a jugé que de financer un organisme souhaitant priver de droits une certaine partie de la population n’était pas acceptable. Je ne vois rien là de « ridicule, honteux, scandaleux ». La question n’est pas tant de savoir si Brendan Eich est un homme talentueux dans son domaine technologique — à vrai dire, à part quelques trolls, je n’ai vu personne en douter —, mais être au sommet d’une organisation exige d’autres qualités. Brendan Eich était juste, comme les faits l’ont prouvé, une erreur de casting à ce poste. C’est essentiellement une question d’image et de communication.

    Via : Embruns : triste jour

  • 1er avril 2014

  • [photo] Poupée russe (à Musée du Louvre)

    Poupée russe (à Musée du Louvre)

    Via : instagram

  • 30 mars 2014

  • [web] “Le ni-ni qu’on prône en choeur à droite est un pur scandale”

    Le ni-ni est un déni. Yeux bandés et mémoire courte, comment l’UMP ne préparerait-elle pas ainsi, à son insu, une avancée encore plus significative du Front national aux élections européennes ? Réveillons-nous. Ne laissons pas la droite se droitiser. Mesurons que le Front national est fier de son passé honteux et que son programme est désastreux sur le plan humain comme sur le plan économique. Comprenons ce que doit être un front républicain.

    Via : « Faire front républicain », par Laurence Parisot

    P.-S.

    Finalement, le plus surprenant dans cette tribune est sa signataire, que l’on attendait pas forcément sur ce terrain.

  • 28 mars 2014

  • [blog] Marche avec moi, ou crève

    Refuser de subventionner les associations politisées et ou communautaristes est un acte politique.
    (…)

    Ce sont celles qui prennent parti dans les élections. Quand la Ligue des droits de l’homme fait un tract pour appeler à voter pour ou contre quelqu’un, c’est une association politisée. Elle n’a qu’à se constituer en parti politique. Les associations peuvent prendre des positions politiques. Mais, à partir du moment où elles demandent des subventions publiques, elles se doivent de respecter un devoir de réserve.

    (…)

    Les associations doivent être mises au pied du mur, en leur disant qu’elles ne doivent pas intervenir dans le débat politique.

    Via : Le Monde.fr : Marine Le Pen détaille au "Monde" sa stratégie de conquête du pouvoir

    P.-S.

    Toute association, sauf à n’être qu’une association de pur loisir, fait de la politique, en ce sens qu’elle se fonde sur des valeurs, une volonté de s’engager dans la gestion du bien public. Elle est dans la chose publique, avec son engagement, sa vision de la société et ses actions.

    Vouloir interdire aux associations de s’impliquer dans la politique, c’est leur retirer, et donc aux citoyens, le droit de s’associer, en tant qu’individus, à la gestion de leur environnement, c’est leur confisquer le pouvoir pour le laisser aux seuls « professionnels ». C’est leur confisquer la possibilité de s’engager, de faire bouger les choses, c’est leur confisquer la démocratie.

    C’est leur dire : marche avec moi, marche comme moi, ou crève.

  • Vos commentaires

    • Le 28/03/14, ydikoi En réponse à : Marche avec moi, ou crève

      c’est ce que je me suis dit en le lisant : leur communication est devenue, sur la forme, si consensuelle, qu’il est désormais difficile de les prendre en défaut. Et c’est la première fois depuis longtemps que je vois une phrase aussi représentative de ce qu’ils sont vraiment.

      répondre ︎⏎

    • Le 28/03/14, Marco Al Khadouze En réponse à : Marche avec moi, ou crève

      Dénoncer la fermeture d’un théâtre qui déplaît au maire, est-ce un acte citoyen ou un acte politique tel que le comprend le FN ?

      Dénoncer l’absence de menus alternatifs pour les enfants de confession juive ou musulmane au motif que l’école est laïque, est-ce un acte citoyen ou un acte politique tel que le comprend le FN ?

      Quoi que feront les associations, même les plus consensuelles, même les moins virulentes, il se trouvera toujours un motif « politique » à leur opposer dès lors qu’elles déplairont ou qu’un de leurs responsables déplaira au seigneur des lieux. Ceci n’est pas vraiment nouveau, à vrai dire mais le dire aussi clairement, je pense que ça c’est nouveau. Merci JeanMarine de nous confirmer ce à quoi on s’attendait.

      répondre ︎⏎

    27 mars 2014

  • [web] "Ne pas confondre excès de vitesse et vitesse excessive" | Auto-Addict

    La vitesse acceptable est fonction de deux facteurs : la visibilité et l’espace disponible. Ça donne la vitesse de sécurité. L’excès de vitesse, c’est quand on dépasse la norme ; la vitesse excessive, c’est quand on n’est pas prêt à s’arrêter en toute circonstance. Je peux très bien être en excès de vitesse, mais pas en vitesse excessive.

    (…)

    Bien sûr, il faut des limitations de vitesse, elles jouent leur rôle dans la baisse du nombre d’accidents, mais pour qu’elles soient respectées, elles doivent être respectables. Et surtout, il faut travailler sur les infrastructures routières.

    (…)

    Dans neuf cas sur dix, on peut éviter l’accident. Il suffit d’être en permanence en alerte quand on conduit, avec les yeux sur la route. Savoir regarder, anticiper. Ça s’apprend.

    Via : Jean-Pierre Beltoise : "Ne pas confondre excès de vitesse et vitesse excessive" | Auto-Addict

    P.-S.

    Ils sont peu, ceux qui osent tenir ce genre de discours à l’opposé du tout-répressif. Ceux qui osent dire que la prévention, c’est avant la sanction, et non après ; qui osent dénoncer le dogme de la sanction qui permet d’éviter toute réflexion sur l’apprentissage et la responsabilité des actes individuels. Un dogme qui a depuis dépassé le seul cadre de la sécurité routière, hélas (par exemple)

  • 21 mars 2014

  • [web] L’indifférence, face à la violence, face à la haine

    Abribus au pied de la rue de l’Arrivée. Bus 95 annoncé. Porte de Vanves. Notre antre dorénavant ! (…)

    “Dégueulasse. Vous êtes dégueulasses bande de PD”.
    Le type est jeune mais grand, très grand et assez baraque. Je relève la tête pas certain (…)
    Mon Rocker réagit “Pardon”.
    PD beurk c’est dégueulasse”. Ses yeux brillent. (…)

    Le bus arrive, ouvre ses portes (…) JP ne monte pas dans le bus (…) le type lui assène un coup derrière l’oreille. Il tombe à genoux. Perte d’équilibre. Premiers hurlements. Silence insoutenable. Je demande de l’aide au chauffeur. Les portes se referment. Je martèle la vitre. Le bus s’en va avec sa lâcheté et son indifférence…

    (…)

    SAUVER SA PEAU. Je me précipite dans une épicerie. Le type charge. L’épicier me sort manu militari et me livre au monstre aux poings d’acier.

    À côté, des hommes quittent enfin leur siège, en terrasse. Font Barrière. Le type est à 50 cm de moi “Hey les mec, finissez-le c’est un PD”. Un des gars se retourne. “T’es PD” ils rigolent. Il rentre dans le bar. Les autres le suivent. Excepté un seul. UN SEUL.

    Via : PopinGays

  • [photo] Alerte à la bombe

    P.-S.

    @ Butte aux cailles, Paris 13

  • 13 mars 2014

  • [web] Données (plus trop) personnelles

    Le principe est simple : en faisant vos courses, vous donnez un nombre incalculable d’informations sur vous-mêmes, en prenant une carte de fidélité vous permettez qu’elles soient associées à un nom, à une adresse. Et le tour est joué. Ensuite, il suffit de faire un gros travail statistique, de construire les algorithmes qui font le lien entre des habitudes d’achat, l’évolution dans ces habitudes et des changements dans la vie (le fait d’avoir un gigantesque corpus permet de faire des liens de corrélation très fins, entre par exemple le changement de type de savon acheté et la grossesse, le fait de ne plus acheter tel type d’aliment et une maladie, etc.). Ainsi, le magasin sait du client ce que ses proches peuvent ignorer (…)

    Dans quel monde voulez-vous vivre ? Voulez-vous qu’on vous dise ce dont vous allez avoir envie avant même vous ne le sachiez ? Voulez-vous vivre dans un monde où vous recevez une publicité pour des obsèques parce que vous avez reçu des résultats d’examens médicaux par e-mail et que les algorithmes sont moins précautionneux que votre médecin ? Etes-vous d’accord pour donner à ceux qui peuvent récolter les données et les travailler le pouvoir gigantesque de vous rendre prévisible ? Il s’agit là de questions de philosophie politique.

    Via : Données persos : Européens, lisez bien la petite histoire de ce père américain - Rue89

  • 11 mars 2014

  • [blog] Je me suis embarqué

    Cadeau cher, par des amis chers.

    Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse
    Et roule bord sur bord et tangue et se balance,
    Mes pieds ont oublié la terre et ses chemins
    Les vagues souples m’ont appris d’autres cadences
    Plus belles que le rythme las des chants humains.
     
    A vivre parmi vous, hélas !
    Avais-je une âme ?
    Mes frères, j’ai souffert
    Sur tous vos continents
     
    A vivre parmi vous, hélas !
    Avais-je une âme ?
    Mes frères, j’ai souffert
    Sur tous vos continents
     
    Je ne veux que la mer je ne veux que le vent
    Pour me bercer, comme un enfant, au creux des lames.
    Hors du port qui n’est plus qu’une image effacée
    Les larmes du départ ne brûlent plus mes yeux
    Je ne me souviens pas de mes derniers adieux
     
    O ma peine, ma peine où vous ai-je laissée ?
    Voilà je suis parti plus loin que les Antilles
    Vers des pays de vents lumineux et subtils
    Je n’emporte avec moi pour toute pacotille
    Que mon coeur
    Mais les sauvages en voudront-ils ?
     
    O ma peine, ma peine où vous ai-je laissée ?
    Voilà je suis parti plus loin que les Antilles
    Vers des pays de vents lumineux et subtils
    Je n’emporte avec moi pour toute pacotille
    Que mon coeur
    Que mon coeur
    Mais en voudront-ils ?
    Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse

    Mis en musique par Julien Clerc (sisi)

    Ou pour ceux qui préfèrent, autre style, Gabriel Fauré

    HTML - 593.5 kio

    Poème de Jean de La Ville de Mirmont, peinture de Marianne Sheil

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