Je tourne et retourne dans ma tête depuis plusieurs jours la manière dont je vais l’annoncer, et je n’ai toujours pas trouvé, d’autant que je me suis toujours farouchement abstenu de parler de ce domaine ici. Mais, puisque l’échéance est là, et même déjà dépassée à la publication de ce billet, il n’y a qu’une seule manière de le dire, franchement et directement.
Il y a presque dix ans que je gravite dans le mouvement des motards en colère : d’abord uniquement parisien, militant, puis adhérent, puis responsable local ; puis au bureau national ; puis au conseil d’administration de la mutuelle des motards. Pendant toutes ces années, je n’étais tourné que vers cet engagement associatif, et aussi la société que j’avais créée avec deux amis.
Depuis quelques mois, depuis ce moment là en fait, je redonne vie à ce projet que je traine depuis mes plus jeunes années, de parcourir une partie du le monde en bateau. L’idée germait -je m’en suis aperçu récemment, en parcourant mon ancien blog- régulièrement autour de mon anniversaire, puis disparaissait. Mais depuis quatorze mois, je l’étudie, la décortique, l’analyse avec l’aide du dr Krollspell. Au delà du simple questionnement, j’ai vérifié par deux fois que mon goût pour la mer ne s’était pas dilué dans mes rêves.
Progressivement, mes peurs se sont levées, mes questions ont trouvé réponse ; ou dans le pire des cas, sont apaisées. Et l’évidence s’est imposée, il y a plusieurs semaines : je partirais, pas un jour, pas dans dix ans, mais bientôt, très bientôt. J’ai donc pris la décision de démissionner de mon poste d’administrateur, et j’en ai informé le président du conseil dans la foulée.
Et c’est donc hier soir, comme convenu ensemble, que j’en ai fait part à l’ensemble du conseil d’administration, et rendu cette décision effective.
Vos commentaires
# Le 20/10/10, Rouquette En réponse à : Fin d’un parcours
Quand on dit : mort aux cons, on pourrait aussi bien les noyer, non ? Dans un aquarium ? Nan, ça dégueulasserait l’eau des poissons. :-))
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# Le 20/10/10, François En réponse à : Fin d’un parcours
c’est bien d’oser, de passer la ligne jaune, de franchir le cap (pour les marins d’eau douce)
ça me laisse rêveur et admiratif, ou alors envieux, je ne sais pas trop.
En fait, on s’en fout, profite, la vie est trop courte pour ne pas réaliser ses rêves, fonce !
Sois toi même, enfin, tel que je te connais, ça t’emmènera au bout du monde... et retour ;-)
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# Le 20/10/10, Ydikoi En réponse à : Fin d’un parcours
Oui, tu as raison, assez d’hypocrisie.
Après tout, à quoi ça peut donc bien servir de dire à un pote qu’on est content pour lui, lui souhaiter bonne route ou bon vent, se remercier mutuellement d’avoir fait un bout de chemin ensemble ?
Je reconnais qu’il est plus facile de donner des leçons de pureté, de sacrifice, d’engagement, etc., en se cachant derrière le pseudo « anonyme » : il évite de se regarder dans la glace, ses propres impuretés, égoïsmes et fuites.
Pour qui te prends-tu donc, à donner de telles leçons de morale ? Tu te crois donc irréprochable et vierge de toute critique ?
J’envisage à l’instant que ça ne soit que de la provoc’ à 2 balles …et non, je ne crois pas que ça soit mieux.
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# Le 19/10/10, Anonyme En réponse à : Fin d’un parcours
Désolé, pas de concert de louanges ! Henri, tu es un égoïste ! Tu abandonnes le combat et les collectifs pour partir tout seul sans aucun but que de ne parler aux mouettes et aux dauphins ? La belle historie... Tu vas tous les dimanches dans un aquarium et tu gardes ta place dans le mouvement social d’émancipation des masses.
Alors, cessons les concerts de louanges et reprenons le pavé, y’a du boulot pour virer les cons !
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# Le 18/10/10, Marco En réponse à : Fin d’un parcours
Ça fait toujours chier les pages qui se tournent. Comme un livre dont on achève la lecture et que l’on a aimé. On reste là comme un con à repenser à cette histoire qui nous a possédés et on sent comme un grand manque nous envahir.
Incontestablement, il y a ici des pages qui se tournent, qui se sont tournées ou qui se tourneront bientôt. Pour les autres, je sais pas. Mais pour toi, j’en vois poindre une nouvelle qui reste encore à écrire, qui n’est encore qu’à l’état d’ébauche. Mais quelle ébauche et quelles promesses elle contient !
A moi, tu manqueras certainement beaucoup quand tu seras parti sur tes océans de rêve. Mais tu as raison de vouloir réaliser tes rêves. La mer sera peut-être moins ingrate, ce qui sera certainement déjà pas mal. Mais, au moins, et surtout, tu vas vivre et ça, ça n’a pas de prix.
Bon vent, l’Amiral et rapporte-nous de belles histoires pour que nous aussi nous rêvions un peu à travers toi.
Et merci aussi pour le temps passé à faire vivre notre utopie.
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# Le 18/10/10, Twigga En réponse à : Fin d’un parcours
Es-tu bien sûr que ce soit la fin d’un parcours ? Je crois que lorsqu’une implication est si forte, si consentie, si raisonnée, elle suit pour toujours. Même en passant à autre chose, autrement, sous d’autres cieux, ce qui fait de toi un motard, ce qui fait que tu partages un certain nombre de valeurs avec cette communauté (bien hétéroclite mais avec un gros ppdc), cela restera sans doute pour toujours, à la barre comme au guidon. Ce qui compte ce sont les valeurs.
V
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# Le 17/10/10, Rouquette En réponse à : Fin d’un parcours
Bons vents (enfoiré). ;o))
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# Le 14/10/10, Guillaume En réponse à : Fin d’un parcours
Tu n’as plus qu’à rejoindre l’association des marins de pleine mer...
:)
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# Le 14/10/10, Fab’ En réponse à : Fin d’un parcours
Merci pour ces 10 années passées au service du mouvement motard.
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