Je m’étais dit que j’attendrais tranquillement, et puis j’ai finalement craqué avant hier, tout en sachant que je devrais attendre encore quelques semaines. Et puis hier soir, j’ai vu que c’était ouvert le dimanche, et j’ai pense qu’il y aurait moins de monde ce jour-là. Alors ce matin, profitant d’un réveil a une heure homophobe (© Fab’), j’ai ’mis mes habits du dimanche, et pris le chemin du Temple.
Le temps était gris et frisquet, et il y avait peu de monde dans la rue. Sur le pont des Arts, les cadenas de l’amour sont revenus, je notais d’un œil distrait, alors que je regardais d’un œil beaucoup moins distant les parfaits mollets d’un jeune jogger. La cour carrée traversée, au pied des marches, il y avait déjà une vingtaine de personnes qui attendaient que les grands prêtres ouvrent les portes. Des habitués des lieux, qu’on reconnaissait à leur calme ; des pères de famille, avec les ribambelles de gamins inhérents ; de jeunes trentenaires, des quadras, des quinquas, mais curieusement ni plus de plus jeunes, ni de plus vieux. Et parmi eux, les indispensables sans-gêne, débarquant au dernier moment, qui d’un air entendu, mine de rien, remontent la file, sans même une excuse, et s’installent dans les premiers rangs, mais pas le premier, sans doute pour ne pas faire trop genre.
Enfin les portes s’ouvrent. Ils sont encore quelques uns à patienter, à attendre qu’un officiant vienne leur prendre la main. C’est enfin mon tour, et c’est une américaine, avec une excellente maitrise du français, qui me prend en charge. Elle me propose fe poser la main sur la relique, la toucher, la caresser, je refuse. Nous nous dirigeons donc directement vers une zone sécurisée, où un jeune hurluberlu nous tend respectueusement le paquet. Je fais les dernières formalités, mais mon américaine est bavarde, elle tient à me parler de son expérience personnelle, de ces joujoux à elle, bref de toutes choses qui ne m’intéressent pas. Ce n’est pas la peine que je m’attarde, et je n’en ai aune envie.
Je rentre donc chez moi avec un iPad, l’ardoise magique du XXIe siècle, saint graal de cette fin de mois de mai. Il remplit ses promesses, tout a déjà été écrit sur lui. Et comme je le pensais, il remplacera très avantageusement mon PowerBook.
Je vends donc J’ai donc vendu mon MacBook Pro 13", Core 2 duo 2Ghz avec 2 Go de mémoire et un disque Hitachi de 160 Go. Je l’ai acheté en novembre 2008. Il devrait terminer quelque part dans l’Est de la France, après un détour aussi bref que virtuel par le grand sud.
Vos commentaires
# Le 11/06/10, Ydikoi En réponse à : L’ardoise magique
twigga twigga … :)
je ne te ferai pas la honte de te rappeler les ouvertures de journaux, les couv’ de magazines ni les unes de quotidien : oui, il apparaissant il y a quelques semaines qu’on pouvait l’assimiler à quelque objet religieux. non ?
Sinon, oui, je suis en sécurité (merci … toi aussi ? :) ), vu que c’est un certain opérateur historique (non, pas celui ci mais celui-là) qui a eu la bonne idée de faire fuiter les emails de ses clients. Pas de quoi annoncer les 7 plaies d’Egypte :)
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# Le 10/06/10, twigga En réponse à : L’ardoise magique
Le Saint Graal ? Celui là même qui, selon le Nouveau Testament, a recueilli le sang du Christ ? Mais oui, que je suis bêêête, le Livre de JOBS ! Steve JOBS (évidemment, pas l’autre JOB, celui qui « convaincu de son innocence, maintient que ses souffrances ne pourraient être dues à ses péchés, et qu’il n’y a donc pas de raison que Dieu le punisse ».
Accolé à une expression aussi esotérique que "ardoise magique" et en précisant "que tout est déjà écrit sur lui", j’avoue que j’ai du mal à savoir si ce truc est fini ou infini.
En tout cas, c’est cool de te savoir en sécurité...
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