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[blog] La départementale

mercredi 23 juin 2010

Il y a d’abord eu ce week-end à Montélimar, chez des amis pour profiter des premiers beaux jours. Puis la descente pour ce rassemblement pentecôtien traditionnel. Et l’encadrement de la course cycliste, et pour finir, cette balade du #PTMC [1]. Au final, près de 2600 kilomètres pour ce mois de juin.

Rien d’exceptionnel, j’ai déjà vécu ça. A un détail près.

J’ai décidé de ne plus m’emmerder avec les autoroutes. Entre les tarifs exorbitants, calculés en dépit du bon sens ; l’état déplorable du bitume, entre les « trous en formation » et les joints-raccord glissants ; l’insipidité de ces routes ; la consommation induite par la vitesse ; je me suis mis à la départementale à outrance. De la belle route, longue et large, inter-départementale, au bitume parfait et paysages variés, comme la D977b de Clamecy à (presque) Dijon, ou la D945 de Lyon à Clamecy. Mais aussi la petite, celle qui ne s’étale que sur quelques kilomètres, tellement peu large qu’on dirait qu’elle se cache, cherchant à se confondre avec un chemin vicinal, improbable qu’elle est, tournicotant entre les parcelles millénaires, hésitant au passage d’une rivière ou d’un hameau perdu.

C’est un festival de paysages tous plus variés les uns que les autres, de virages tous distintcs, celui qui enroule largement, tout en régularité, celui qui se referme sur une série en S qu’ils appellent « dangereux », ah les fous !, celui qui s’ébauche à peine, retravaillé qu’il a été pour offrir le moins d’aspérité possible.

Et entre chaque série, il y a la pause, plus ou moins longue, rarement plus que quelques kilomètres, cette ligne droite calée en plein sous bois, le long d’un champ, sur une crête, qui permet en toute sérénité de s’attarder sur le paysage, humer les odeurs de bois, d’humidité, s’extasier plusieurs fois par heure sur la richesse et la variété infinies qu’on n’ose deviner par autoroute.

Parfois, c’est à un rythme beaucoup moins conséquent qu’on l’aborde, cette départementale. Mais c’est qu’il faut suivre, ou précéder selon, une caravane hétéroclite et le groupe, héritage millénaire de survie de l’espèce, se soude autour du plus jeune, celui qui n’a pas encore beaucoup d’expérience (même si la soudure est parfois assez extensible). La poignée enrage, le frein arrière s’excite de ne pas assez servir, c’est la moto toute entière qui tremble de laisser passer des enfilades de virage à un train de sénateur, mais c’est alors un autre plaisir, celui de l’étape, de paysages et ambiances partagées, du détail qu’on a le temps de capter.

Notes

[1pédés twitteurs motards club

Vos commentaires

  • Le 24/07/10, fiuuu En réponse à : La départementale

    oui mais des fois pour le taf ca peut etre utile d aller un peu plus vite :)

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  • Le 01/07/10, Ydikoi En réponse à : La départementale

    Non non, fiuuu, pas que vacances.
    La meilleure route, simplement ! :-)

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  • Le 27/06/10, fiuuu En réponse à : La départementale

    les départementales et les chemins vicinaux sont effectivement la meilleure route des vacances :)

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  • Le 27/06/10, Ydikoi En réponse à : La départementale

    heu, là, twiga, il faut que tu t’expliques un peu :)

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  • Le 26/06/10, Twiga En réponse à : La départementale

    Choisir c’est renoncé, et je suis à la fois heureux, comblé et fier de mon (double) choix. Mais, p... ça fait envie. Bientôt, dans ...10 (?) ans, les virolos...

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  • Le 26/06/10, Marco En réponse à : La départementale

    Que dire sinon que tu as la bonne vision des choses, évidemment. Les départementales, contrairement à ce qu’en disait Jean Yanne dans son fameux sketch sur le permis de conduire, c’est le royaume de la moto. Il n’y a que sur ces routes merveilleuses qu’elle peut donner sa quintessence et celle du bonheur d’être motard. La découverte sans cesse renouvelée de nouveaux paysages, de petits villages ou de villes et même, quelques fois, souvent, de gens attirés par nos machines lors d’une pause autour de la fontaine du village ou à la terrasse de son unique bistrot.

    Les départementales sont notre richesse. Ce sont elles qui nous poussent au voyage et qui entretiennent ce rêve de plus en plus fou de liberté et d’espace illimité.

    Alors oui, vive les départementales et la moto.

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  • Le 23/06/10, Ydikoi En réponse à : La départementale

    Non non non. Mathieu était bien le petit caneton. Mais toi non. Juste un poulet gonflé aux hormones. Nanmého

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  • Le 23/06/10, cri76 En réponse à : La départementale

    « se soude autour du plus jeune » oui oui :) j’étais bien content de faire le petit caneton avec mathieu.

    répondre ︎⏎

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