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Articles de cette rubrique

    3 février 2009

  • [blog] Mes clients me font chier

    La première fois, ça avait déjà été le cas.

    J’étais (un peu) jeune et con dans le métier, plein d’idéalismes et d’idées de pratiques novatrices (pour l’époque), que j’avais essayé de leur appliquer. Bien évidemment, avec du recul, l’idée n’était pas très bonne, mais ils avaient de toute façon tellement détourné le concept, et la conception, que le site était vite devenu illisible.

    Cette fois-ci, je n’ai pas fait la même erreur. J’ai demandé à un graphiste de renommée internationale ;-) (c’est pas pour ça qu’il l’a, mais c’est pas grave) et on a travaillé ensemble. Et puis j’ai appris -un peu, au moins- (B-)), j’ai été juste dans mes préconisations.

    Et aujourd’hui, alors que ça se termine, qu’on est presque prêt à le mettre en ligne, on repart comme la première fois, avec des modifications absurdes, une somme de petits changements “oh, mais c’est à la marge”, pourtant contraires à la maquette validée, issues des 10 ou 15 personnes qui chacune ont leur avis sur la question, chacune avec ses réflexes issus du monde du papier, tous (ou presque) n’arrivant pas à faire confiance à un professionnel de son métier.

    Parce que je n’ai pas su lui expliquer que

    les concessions faites à chacun (et tout le monde a un avis sur le design) conduisent systématiquement à une créature de Frankenstein
     [1]
    padawan : comment ruiner un design web

    Sans compter qu’incapables d’imaginer un soupçon d’incompétence technique de leur part, ils préfèrent m’imputer des problèmes qu’ils rencontrent, pourtant le b-a.ba de ce métier.

    La première fois, j’avais officiellement écrit que c’était une connerie, au point que je ne pourrais pas l’utiliser comme référence.

    Mais là, j’en ai rien à foutre. Qu’ils fassent et disent ce qu’ils veulent, qu’on clôture -enfin- le projet, qu’ils payent, et qu’on en parle plus.

    Itae Missa Est


    A lire aussi :

  • Notes

    [1Bonne nouvelle quand même, ça ne sera pas à ce point là

    29 janvier 2009

  • [blog] iPhoto, cet obsédé

    La grande nouveauté d’iPhoto ’09, c’est outre l’intégration de facebook ou flickr (enfin en natif !), la reconnaissance faciale.

    On lit un peu partout que c’est impressionnant. Sur certains points, comme la détection des visages, c’est vrai que c’est ouf. La preuve avec ce tatoo :

    Bon c’est vrai, c’est pas forcément très pratique à la longue, mais quand même.

    Et puis, y’a des moments, on regarde, bouche bée, en ce demandant ce qui a pu se passer dans la tête de l’algorithme. Ou alors du développeur. Ou des deux.

  • 27 janvier 2009

  • [blog] le coup de pied dans la portière

    C’était il y a trois ans. MamanDikoi organisait le traditionnel dîner de début d’année, habitude prise par GranMamanDikoi il y a bien longtemps. Tous étaient là, les oncles, les cousins, les frères et soeurs, ne manquaient que les neveux, trop nombreux, et trop jeunes, pour être intégrés. Bref, une bonne quarantaine de convives, dans cet appartement chic et chaleureux.

    L’attaque, sournoise, est venue du GranCousinDisec, haut fonctionnaire dans la grande tradition, énarque, brillant et reconnu comme tel, ayant servi avec la même application - et efficacité - des gouvernements de droite comme de gauche, et dont la carrière en est la preuve.

    “Ah, Ydikoi, je suis content de te voir ! Je parlais justement de toi à GraNeveuDisec il y a quelques jours, il me disait ‹‹quel dommage de gâcher une telle intelligence au service de conneries pareilles››”.

    Je rigolais bêtement, ne sachant pas trop quoi répondre, à part que je l’invitais à en parler avec moi, et qu’au lieu de se fier à des rapports partiels - et partiaux -, il pourrait se renseigner à la source et comprendre ainsi les tenants et aboutissants d’un engagement en droite ligne de notre éducation commune. Mais que, sinon, je le remerciais, j’adorais toujours me faire insulter de la sorte.

    N’étant pas masochiste au point de continuer la discussion, je changeai de cousin, pour dire bonjour à CousineDivoir, qui avec toute la finesse qui la caractérise, m’expliqua qu’elle m’avait récemment vu sur un média national. “Et tu sais, Ydikoi, je suis bien contente d’être mariée et ne plus m’appeler Dikoi, sans ça, ça me ferait presque honte d’avoir à expliquer à tout le monde que, oui, je suis ta cousine”.

    Moi qui venait déjà à reculons à ce genre de cérémonie, juste poussé par le devoir familial, et l’insistance pressante de MamanDikoi, je commençais à trouver les couleuvres un peu trop grosses à avaler. J’allai donc récupérer devant le buffet bien garni, armé d’un verre bien rempli.

    Mais il était dit que la soirée ne pouvait se terminer facilement.

    J’étais assis à côté de MoyenCousinDisec, un garçon gentil, de quelques années mon aîné. Ce brave garçon, profondément humain sans aucun doute possible, m’expliqua, pour meubler un trou de conversation, qu’il est fervent supporter d’une certaine femme, fondatrice d’une association (mais surtout, j’imagine, pour lui, journaliste à La Croix, donc forcément bien), et qu’il trouvait, à la lecture de ses lettres, que nous étions “particulièrement égoistes” de refuser une mesurepensée pour notre bien”.

    MoyenCousinDisec ne pouvait pas savoir qu’il était le troisième de ma liste, mais ma réponse, sèche, sur sa capacité à juger et insulter avant de comprendre lui fit imaginer qu’il fallait en rester là. Et pendant que les autres cousins attablés détournaient la conversation d’un air stupéfait, je m’éclipsai en expliquant à MamanDikoi pourquoi je ne restais pas aussi longtemps que prévu.

    Finalement, la seule bonne surprise de la soirée était venue de l’oncle Divoir, qui du haut de ses 83 ans, avait été le seul à aborder le sujet d’une manière intelligente “Dis moi, Ydikoi, viens là, il faut que tu m’expliques pourquoi tu es dans cette organisation, ça m’intéresse beaucoup”. Et lui seul avait su (privilège de l’âge ?) mener une vraie discussion sur le sujet.

    Pendant deux ans, je n’ai pas remis les pieds dans ces grand-messes familiales, et MamanDikoi ne s’est pas priée d’expliquer pourquoi (pas tellement qu’elle soit d’accord avec moi, mais la “bienséance” n’avait pas été respectée, et on s’attaquait à son fiston, quand même !) ; au point que certains cousins m’aient dit - et fait dire - qu’ils étaient désolés de ce qui s’était passé, qu’ils feraient attention à ce que ça ne se reproduise pas, qu’ils espéraient me revoir la prochaine fois, et tout le reste.

    Cette année, c’était un peu différent : TanteDibien organisait pour une fois le dîner, et elle était sûre dès le départ : “C’est mon chouchou Ydikoi, je sais qu’il sera là”. Pas moyen donc de faire autrement qu’être présent, mais il y avait un moyen pour éviter de retrouver mes chers cousins : arriver le plus tôt possible, et repartir tôt également.

    Aussi quand je suis arrivé, j’étais seul avec elle, ce que je voulais. Nous nous sommes assis, elle m’a dit qu’elle était contente de me voir, puis m’a demandé :
    Dis-moi Yidikoi, j’espère que quand tu es à moto, tu ne donnes pas de coups de pied dans les portières de voiture ?

  • Vos commentaires

    • Le 05/02/09, France En réponse à : le coup de pied dans la portière

      Panel, c’est pas un gros mot, tu sais... et hélas, oui, je pense que la question et son corollaire sont d’actualité. En même temps, c’est valable pour tout plein de sujets, pas juste les motards.

      Ce qu’on ne connait pas fait fonctionner l’imagination (forcément puisqu’on connait pas) et l’imagination, c’est un truc qui est vachement influencable : 2 mots à la radio, 3 images à la TV et hop là, tous les motards filent des coups de pieds dans les portières. Mon neveu est motard, donc il file des coups de pieds dans les portières. CQFD. Ta tantine est un panel à elle toute seule.

      Désolée...

      répondre ︎⏎

    • Le 04/02/09, Ydikoi En réponse à : le coup de pied dans la portière

      Je poserais plutôt la question comme ça, c’est moins gênant :-D : se pourrait-il qu’elle ne soit pas la seule à penser ça ?

      Mais aussi son corollaire, franchement plus déprimant :-( : se peut-il qu’au début du XXIe siècle, certains pensent encore ça ?

      répondre ︎⏎

    • Le 04/02/09, France En réponse à : le coup de pied dans la portière

      Est-ce qu’on peut considérer que la tantine de Ydikoi est un panel représentatif à elle seule ?

      répondre ︎⏎

    • Le 30/01/09, Marge En réponse à : le coup de pied dans la portière

      Sûr, faut qu’on bosse la comm’, mais surtout faut qu’on pense à mieux cibler nos campagnes sur TanteDibien :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 29/01/09, Ydikoi En réponse à : le coup de pied dans la portière

      tu as oublié les préjugés.

      et la comm’ est certes nécessaire, malheureusement pas suffisante pour les combattre

      répondre ︎⏎

    • Le 29/01/09, France En réponse à : le coup de pied dans la portière

      De l’ignorance naissent l’incompréhension et la discrimination.

      Y a pas, faut qu’on bosse la com... ;o)

      répondre ︎⏎

    20 janvier 2009

  • [blog] Six heures du matin

    Non, pas les miens, où tambours et grosses caisses mettaient un joli chaos dans ma tête.

    Non, six heures du matin à Washington. Les images de CNN montrent des rues vides de tout véhicule civil, mais remplies de gyrophares ; et les trottoirs et le mall devant le capitole déjà remplis de plusieurs dizaine de milliers de personnes … plus de cinq heures avant le début des festivités, et par -7°c. C’est une image impressionnante.

    Depuis plusieurs mois maintenant, en même temps que je participe de cette émotion collective et grandissante, je cherche à comprendre les raisons qui me font accorder tellement d’importance à un homme qui ne dirigera jamais mon pays, n’aura aucune influence directe sur ma vie.

    C’est le Dr Krollspell qui m’a involontairement soufflé la solution.

    La couleur de sa peau. Oui, il est noir. Enfin, métis plus précisemment, mais aux Etats Unis, où il faut se revendiquer d’une race, il est noir.

    Tout le monde parle de ce premier président noir, mais je n’ai lu ni n’ai entendu la signification profonde - à mon sens - de cette négritude : dans un pays connu pour son communautarisme, dans un monde où le regard de l’autre se défini d’abord par la communauté à laquelle on appartient - on est gay, black, juif, arabe, …, et encore plus depuis 2001, cet homme a été élu non pour ce qu’il est au premier abord, mais pour ce qu’il professe, pour qui il est. Non parce qu’il est noir, mais parce qu’il a été jugé le plus compétent par ses compatriotes.

    Ce n’est pas un noir qui accède à la présidence américaine, mais un homme, qui se trouve être noir. La nuance est subtile, mais de taille : sa race n’est plus une définition de son humanité, mais un accessoire, une composante.

    C’est un pas historique en ce sens, parce que la disparition des racismes, antisémitisme, homophobie & co passe par là : reconnaître que si ces différences peuvent être visibles, et sont indissociables de notre être, elles ne le restituent pas dans sa complexité. Et on sous-estime, j’en suis sûr, la portée historique du discours d’Obama sur les races (mars : Un discours historique).

    Les discours, justement, et des mots-clés.

    Celui du rassemblement d’abord, sans distinction de couleur, croyance, ou autre différence. Je me souviens tout particulièrement de cet épisode de la campagne électorale, où Colin Powell parlait de cette mère qui se recueillait sur la tombe de son fils au cimetière militaire d’Arlington, une tombe musulmane pour un soldat US mort en Irak.

    Celui du rassemblement encore, quand Obama honore, la veille de son investiture, son adversaire McCain qui déclare qu’il sera un adversaire vigilant, et que le président élu rajoute : “c’est ce qui doit être fait”. Pas un rassemblement proclamé mais qui déstabilise l’autre, qui le stigmatise, un rassemblement qui le renforce, lui donne toute son ampleur, le respecte.

    Et le mot hope, espoir, enfin, jamais entendu avec une telle force depuis septembre 2001, jamais asséné avec une telle constance. L’espoir des dernières élections en France était mâtiné de peur (c’est le moins qu’on puisse dire), la peur de l’étranger (identité nationale), la peur de l’intérieur (nettoyage au karsher), …

    Cette élection marque, finalement, le début de la fin d’un certain manichéisme, en politique tout du moins, qui avait cours depuis - au moins - les années quarante, où le monde, la politique, étaient divisés en deux : les bons, et les méchants ; les blancs, les noirs ; les hétéros, les homos ; la droite, la gauche ; …

    Obama ne changera peut être pas le cours de l’Histoire (ou alors, ce sera la cerise sur le gâteau). Mais il a déjà marqué l’Histoire, de manière irréversible.

    J’ai cet espoir, le seul pour l’instant, et je m’y accroche :)

  • 13 janvier 2009

  • [blog] Riding America

    Il y a près de deux ans, je découvrais le blog El cantar de la llúvia,

    récit de balades à moto dans les splendides paysages andins du Chili. Elles sont annotées de très nombreuses photos, beaucoup d’excellente qualité.

    Sa balade à Portillo me remet en mémoire les quelques années que j’ai passé juste de l’autre côté de la frontière, à Mendoza.

    L’hiver, la principale occupation du week-end était le ski : soit en allant à Penitentes, petite station locale située au pied de l’Aconcagua, « le » sommet andin par excellence.

    Quelques kilomètres plus loin, et la frontière franchie, on arrivait à Portillo justement, station nettement plus complète, plus proche que Las Leñas, l’équivalent argentin des grandes stations françaises, et aussi moins peuplée.

    Et pendant près d’un an, j’allais une ou deux fois par mois à Santiago du Chili, voir mes cousins qui effectuaient leur coopération. Je prenais ma petite fiat 147, et je cravachais le petit 1 litre 4, sur cette route que j’avais fini par connaître par cœur. Considérée comme une route internationale, seul lien de liaison terrestre entre Argentine et Chili sur plus de 1000 km, ce n’est qu’une simple route à deux voies, pas très bien entretenue, et bourrée de poids lourds … je ne sais pas si, même aujourd’hui, je ferais cette route en moto, comme Durandal.

    A voir ses photos, un coup de nostalgie m’envahit, et me donne envie de retourner dans cette région du monde, si chaleureuse, si familière et pourtant tellement dépaysante. Un jour, en moto, peut être …

    Pour les images, et le trip, il y a bien le Dakar, nouvelle formule, et son arrêt à Mendoza (tiens, une tête connue). Bon, les paysages sont magnifiques, toute la région l’est. Mais l’esprit n’est pas vraiment là.

    Je préfère me rattraper sur le rallye amateur GS Gringo 2008.

    Au regard d’une simple photo, on pourrait dire que c’est un rallye de pourri, que ce n’est qu’ “une sale manie d’ occidental parvenu d’aller se défouler chez les pauvres avec des motos aussi énormes et hostentatoires(sic), de prendre les déserts, les savanes et les pampas pour des pistes de vitesse”. Mais il est vrai que l’article d’origine, lui même commentaire d’un article « papier », hésite entre ironie et (mal)formation.

    http://www.dailymotion.com/video/x7o6ef

    Alors bien sûr, c’est cher, élitiste (1200GS only), tout ce qu’on veut. Mais ça reste beau, impressionnant, et donne envie de faire pareil.

    Hum, des candidats pour un trip amérique du sud à moto ? :)

  • Vos commentaires

    • Le 02/02/09, Ydikoi En réponse à : Riding America

      Ah voilà, j’ai trouvé :

      http://www.world-and-wheels.com/voyages/fiche.php?id=36

      hiiiiiiiiii !

      répondre ︎⏎

    • Le 02/02/09, Ydikoi En réponse à : Riding America

      En furetant j’ai trouvé ça http://www.andesmoto.com/ via le repaire. 2000€ les 15 jours dans le nord de l’argentine, plus les billets d’avions … c déjà plus raisonnable … et du coup un peu miam ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 15/01/09, Ydikoi En réponse à : Riding America

      Bah … à mon avis, on commence par regarder si c’est faisable :)

      En temps, moins de 15 jours là bas, à mon avis ça vaut pas la peine. Donc en vacances à poser, de préférences en début d’été austral (décembre).

      Ensuite, y’a la moto. Trail, forcément, si on veut pouvoir prendre les pistes. Donc un achat, et le transport … qui n’a pas l’air donné, non vraiment … ou alors en avion ?

      Et puis, ensuite, faire quoi ? Buenos Aires (et donc la pampa a traverser, sooooo boring !), ou alors commencer par Santiago du Chili (mais alors, exit le bateau pour le transport ?) …

      Et tout ça, ça nous mène au budget … héhé … (ou plutôt, ouiiin ouiiin j’ai peur :’-( )

      Bref, plein de bouts par lesquels commencer ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 14/01/09, Marco En réponse à : Riding America

      Ma foi, ça peut toujours s’envisager. On commence par quoi ? Le budget ? L’achat des motos ?

      répondre ︎⏎

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