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[blog] Je ne sais pas si je suis de gauche, mais …

mardi 29 décembre 2015

En complément de ce que Autheuil a écrit,

  1. On ne modifie pas une consitution au seul regard du présent, mais à l’aulne du futur
  2. Inscrire dans la constitution, en l’élargissant, une mesure qui était dans la loi est plus qu’un simple ajustement. On s’y prend à deux fois avant de le faire, et certainement pas sous le coup de l’émotion.
  3. Quand on naît français, on est français. Renoncer à ce principe sous condition crée une inégalité entre ceux qui peuvent être déchus (les binationaux) et ceux qui ne le peuvent pas.
  4. C’est peut être très intelligent de couper l’herbe sous le pied de la droite, voire de l’extrême droite, en ciblant de fait les populations maghrébines sur un plan symbolique, mais une constitution n’a pas pour objet de répondre à des calculs politicards.
  5. Pourquoi une mesure jugée « nauséabond[e] », « inacceptable », « dangereuse » il y a cinq ans le serait-elle moins aujourd’hui ?

Je ne sais pas si je suis de gauche. Si je me reconnais assez dans la définition du socialisme
Le mot socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste. Le but originel du socialisme est d’obtenir l’égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités. Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l’aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices.
je ne me reconnais certainement pas dans le socialisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui.

Et je sais que quand des élus socialistes sont capables d’écrire cela sans sourciller, au mépris de leur histoire, de leurs valeurs, de leurs engagements d’hier
Enfin, d’une manière plus générale, la Gauche doit très rapidement sortir d’une torpeur intellectuelle dictée par une bien-pensance l’empêchant de dépasser ses tabous antiracistes et l’empêchant, par conséquent, de contribuer à des débats sociétaux pourtant fondamentaux comme celui de l’identité nationale.
c’est que la confusion intellectuelle, idéologique est grave.

J’ai hurlé contre le discours de Grenoble, et je hurle d’autant plus contre la proposition actuelle, parce que je la juge toujours autant injuste et destinée à monter des communautés entre elles ; et parce qu’elle est portée par un gouvernement qui se dit « de gauche » et « socialiste », et qui hier la vouait aux gémonies.

Je la combats parce qu’elle est injuste, et je les combats parce qu’ils manquent de cohérence.

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