Je ne lis pas Mediapart, le nouveau journal monté par Edwy Plenel. Je n’aime pas le personnage, excessif, sûr de lui, voire arrogant. Et je ne suis pas convaincu par Mediapart, qui ne renouvelle pas, à mon sens, le journalisme comme il le prétend.
Pour autant, je vais réviser - temporairement - mon jugement sur le bonhomme au vu de l’éditorial cité par embruns. Dans cette affaire Siné vs Val, Plenel fait preuve, pour une fois, de modération, prise de recul, analyse objective et argumentée.
Ma position était jusque là incertaine, d’abord pour Siné, puis contre lui, au vu des dérapages qu’il a commis, abondamment cités dans la presse. Elle est maintenant plus affirmée.
il n’est pas niable non plus que la fixation exacerbée sur le seul antisémitisme, au risque de l’aveuglement sur d’autres racismes, sert des dispositifs qui, loin d’apaiser les passions, les attisent au service d’une cause qui recouvre les théories les moins raisonnables des néo-conservateurs américains et des faucons israéliens. Dès lors, la peur devient la seule conseillère d’une fuite en avant dans le conflit, la guerre, l’abîme.
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Voilà également pourquoi j’aime bien cet editorial, par sa conclusion. Sauf qu’il n’aurait dû s’arrêter, dans ce paragraphe, à l’antisémitisme, même central dans cet article : on pourrait remplacer le mot par négrophobie, homophobie et toutes les autres.
Quel que soit le racisme, le mécanisme est le même. Et leur pratique amène au même endroit.
Vos commentaires
# Le 08/08/08, Marco En réponse à : Dédramatisons la « grande musique »
J’avais bien compris mais si je peux plus faire mon intéressant, je rentre chez moi ;0)
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# Le 06/08/08, Ydikoi En réponse à : Dédramatisons la « grande musique »
Je voudrais pas dire, Marco, mais moi j’aurais plutôt parlé de « musique pour le grand petrucciani » … ok je sors :-))
cela dit, juste pour clarifier, c’est pas moi qui désigne les musiques classiques par « Grrande Musique » … j’ai perdu mon accent bourguignon il y a longtemps, je ne roule plus les « r » :)
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# Le 06/08/08, Marco En réponse à : Dédramatisons la « grande musique »
Je me souviens avoir assisté à des concerts de musique « classique » tels que tu les décris : « Tenue de soirée » et pas bouger sous peine d’être fusillé par des regards courroucés et scandalisés. Pas le meilleur moyen de promouvoir ce genre de musique, effectivement.
Puis j’en ai connu d’autres, bien plus décontractés, au cours desquels néanmoins le public ne faisait du bruit que pour applaudir les artistes, avec lesquels on pouvait tailler la bavette après le concert. Un respect auto-consenti naturel, en somme. J’ai connu ça du côté de Nice (des concerts de musique baroque ou romantique dans des MJC et des églises). Superbe. Mais il existe d’autres lieux tels que la Roque d’Anthéron ou Aix voire aussi Orange (pour l’opéra), etc. Il y en a d’autres. C’est peut-être juste un peu plus intimiste qu’un concert à la Bastille devant 30 mille personnes (je me demande d’ailleurs ce que doivent entendre ceux qui se retrouvent coincés au milieu avec le brouhaha de la foule, mébon). Certaines musiques ne sont pas faites pour des foules immenses et un philarmonique n’est pas nécessairement le meilleur vecteur pour toutes. Au contraire.
Par contre, je réfute la façon dont tu désignes ce genre de musique. Je sais qu’elle n’est pas de toi mais qu’elle est issue de la conception élitiste et snobinarde qu’une certaine engeance (bourgeoise façon Second Empire) aime à développer par opposition aux musiques vulgaires qu’aime la populace. Le jazz, par exemple, est aussi une grande musique (pour qui a assisté à un concert de Michel Petrucciani, à Grasse, au petit matin face à la Méditerranée, notamment, cela ne fait pas de doute mais on pourrait ajouter d’autres noms). Tu le soulignes d’ailleurs, cette « grande musique » était aussi une musique populaire dont elle s’est très souvent inspirée (prenons les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau, par exemple). La grande musique est celle qui parle à l’âme et qui transcende nos sentiments (la joie, la peine, la mélancolie, l’insouciance, la jalousie, etc.). Il arrive que la musique « classique », quel que soit son style, en soit. Mais ce n’est pas toujours le cas. Loin s’en faut.
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