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    22 août 2008

  • [blog] Les MNS sont des feignasses

    Quand GranGrandPapaDiRien l’a acheté, ce n’était qu’une cabane pour la chasse, au bord d’un étang. On appelait la région « la côte d’argent », elle n’était pas encore populaire, seuls quelques grands bourgeois bordelais se faisaient construire des maisons au bord de la mer, à quelques kilomètres de là.

    C’est dans cette cabane, devenue largement plus habitable au fil du temps, que nous passions une grande partie de nos été, entre apprentissage de la nage au club mickey et cours de voile au VVF du coin du lac. C’est là que GrandPapaDiRien nous apprenait à connaître les baïnes, à négocier les rouleaux, à toujours nous baigner à deux, bref, ce qui faisait qu’un bain de mer ne se transformait pas en tragédie.

    A l’époque de GrandPapaDiRien, puis au début de celle de TontonDiRien, les maîtres nageurs, des CRS au petit maillot hyper-sexy, reconnaissaient en quelques secondes le « touriste moyen » de l’habitué, justement par ces petites techniques. Aussi, même s’ils continuaient bien sûr à surveiller les baigneurs, ils laissaient les habitués aller nager au large.

    Et quand on se faisait prendre, parfois, quand la vigilance baissait d’un cran et qu’on se laissait entraîner par le courant de la baïne, ou qu’un rouleau, le traître, précipitait notre respiration ou nous donnait un coup sur la caboche, on savait ce qu’il fallait faire, ne pas lutter contre le courant de la baïne mais le prendre de biais, faire la planche pour se reposer, et puis on savait surtout que les mns étaient là, en dernier recours. Et ils n’hésitaient pas à se mettre à l’eau, plusieurs fois par jour. C’était l’attraction du moment, toute la plage se levait, les gamins couraient regarder : oh maman t’as vu, les monsieurs ils vont sauver quelqu’un !

    Cette année, la côte d’argent avait changé sur deux points. Par le sable de la plage qui disparaît, progressivement, laissant à marée haute une maigre bande de quelque mètres de large pour étaler les serviettes, bien loin de mes souvenirs de jeunesse, et même parfois presque rien. Peut être la faute du réchauffement (bof …), plus certainement celles des vagues dont la force est à même de charrier des rochers de plusieurs dizaines de kilos - alors, un grain de quelques déci/milligrammes …

    Mais le changement le plus visible était perché en haut d’une tour mobile, au bord de la plage.

    D’abord, les mns n’ont plus le tshirt bardé du logo des CRS, alors qu’ils sont bien censés toujours être aux commandes.
    Du haut de leur perchoir, ils surveillent toujours une zone de baignade toujours aussi rikiki même quand la plage est noire de monde, la faute à ces fameuses baïnes qui ne laissent guère d’endroit sans trop de courant.

    Mais maintenant, plus question de s’éloigner de quelques mètres dans les vagues. Bon nageur ou pas, connaisseur de la mer ou débutant, tout le monde est logé à la même enseigne, interdit de s’éloigner, et malheur à celui qui les braverait, un coup de sifflet soulignant un doigt accusateur ramène le baigneur à sa condition de simple quidam, lui intimant l’ordre de se rapprocher de la rive, là où on a pied, forcément, uniquement.

    Et à celui qui ferait mine de ne pas voir le doigt, de ne pas entendre le cri aigü du sifflet, cette petite voix fluette « eh oh toi la bas tout au fond je t’ai vu, rapplique ici », les mns réservent leur puissante voix virile corne de brume, celle qu’on entend à l’autre bout de la plage et où tout le monde se dit Ah tiens, encore un couillon qui veut jouer les hommes de l’atlantide.

    Oui, même à la plage, contradiction absolue, le risque zéro ne doit plus exister. Il faut se baigner en rangs, dans le périmètre défini

    On pourra objecter, à juste titre, que les vacances à la mer sont devenues réellement populaires, et que la côte landaise a su rester abordable, au contraire de sa voisine basque, plus élitiste. Plus populaire et abordable, et donc plus fréquentée.
    On retiendra bien sûr que nous sommes dans une société de l’immédiateté, où il faut rentabiliser au maximum son investissement, et où donc la période d’apprentissage est ramenée à peau de chagrin, plus question de passer une journée à comprendre le monde qui nous entoure, à prendre la température et comprendre le fonctionnement. Non, à l’eau, tout de suite !
    Corollaire de ce consumérisme effréné, chacun fait ce qu’il veut quand il veut : papa et maman veulent bronzer, alors ils bronzent ; et si petit veut se baigner, qu’il se baigne, il y a les mns pour surveiller. Je n’ai jamais vu autant d’enfants, seuls, jouer au bord de l’eau, dans les vagues, les parents imaginant bêtement que ce n’était pas à eux de les surveiller.
    Et tant pis si les trois bombes sexuelles maîtres nageurs sauveteurs qui font le pied de grue en haut de leur tour ont une plage de trois ou cinq kilomètres de long et plus de mille personnes dans l’eau, c’est leur job, on les paye pour ça.

    Oui, les mns sont des feignasses. Il faut se baigner dans les clous, ne plus aller trop loin. Mais ils ont des excuses, des parents irresponsables, une société qui ne fait rien pour les responsabiliser, où on trouve toujours un coupable autre que soi.

    Et puis, avec leur petits speedos moulants, leur torse en V, le mollet galbé, les fesses rebondies, la peau hâlée, feignasses ou pas … moi je leur pardonne tout ce qu’on veut :)

  • 23 août 2008

  • [blog] Le miyon, le miyon

    Et voilà, Titine a franchi le cap fatidique des 100.000 km … :)

    Je savais que ça se ferait cet été, et c’est chez TonTonDiRien que l’échéance s’est dangereusement approchée. Je surveillais de temps en temps, me rappelant que le lendemain risquait d’être le jour « J » … puis j’oubliais jusqu’au lendemain soir … Jusqu’à ce que LoDiKoi me dise un soir qu’il ne me restait plus que 9 malheureux petits kilomètres … gloups … je n’allais jamais pouvoir gérer ça, j’allais oublier, ne pas prendre la photo, un drame national, quoi !

    Donc ni une ni deux, j’ai repris mes affaires, et je suis parti faire le tour du pâté de maison des champs avoisinants … Loupé, ça ne faisait que 7 kilomètres … problème entier …

    Alors j’ai fait une pointe jusqu’à la nationale, ça devait bien faire dans le kilomètre 1/2, ça, non ? Ah ben non, loupé, à peine 1 pauvre km …

    (wouf wouf, quel suspens, me direz-vous, intenable !)

    Donc pendant un quart d’heure, les cousins DiRien et DiKoi m’ont vu faire des allez-retour, les boucles étant toujours plus courtes à chaque fois, jusqu’à ce que je sente le compteur frémir … et que je me dirige alors vers le portail de la maison … que j’ai franchi au moment exact où le compteur était pile au milieu, entre 99999 et 100000 … trop trop fort Ydikoi, m’épatera toujours moi-même.

    Enfin bref, après moultes photos de LoDiKoi (bientôt, bientôt …) pour commémorer l’évènement, on est passé à une célébration plus … liquide.

    Mais de ça, pas un mot, ça serait indécent :)

  • Vos commentaires

    • Le 25/08/08, Ydikoi En réponse à : Le miyon, le miyon

      ce qui me rassure, c’est que là t’es visiblement d’aussi mauvaise foi que tu me prétends l’être :-))

      répondre ︎⏎

    • Le 25/08/08, dcd En réponse à : Le miyon, le miyon

      S’est fou comme quoi les béhémistes peuvent être aussi de mauvaise foi entre eux :-))

      Et si faire des bornes chez eux ses faire au choix le tour du pâté de maisons ou des champs je voit pas trop d’intérêt à se proclamer comme des roules toujours , nan mais ses vrais quoi puffffffffffff
      ninportnawak lol :-))

      Sinon ça bravo quand même ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 25/08/08, Guillaume En réponse à : Le miyon, le miyon

      Nan, c’est vrai, car je roulais en vrai, pas pour « de-la-fausse »... J’allais bosser moua !

      En même temps, c’est sûrement vrai, car les raisons que j’avançais il y a peu sur mon blog, sont les mêmes que pour Ydikoi...

      ++

      répondre ︎⏎

    • Le 24/08/08, Ydikoi En réponse à : Le miyon, le miyon

      Guillaume, lui, il avait pas remis le compteur des centaines à zéro :)

      répondre ︎⏎

    • Le 24/08/08, Marco En réponse à : Le miyon, le miyon

      Boah ! Facile, t’as récupéré la photo de Guillaume. Ça se voit bien, c’est les mêmes chiffres !

      répondre ︎⏎

    25 août 2008

  • [blog] Y disent quoi - 25/08/08

    Réciprocité des chemins optiques

    pudique comme je suis, j’ai refusé pendant assez longtemps de me promener nu devant un téléviseur allumé
    Finis Africae : Les mystères du petit écran (2)

    Évidemment, vu comme ça … :-))

     

    Le kiki de tous les kikis

    Arrivé chez moi, j’ai éventré la boîte. J’ai tout de suite reconnu l’odeur, c’était comme avant, quand j’étais petit, heureux et insouciant. Marcel Proust, tu n’as rien inventé. Tout fébrile, j’ai plongé dans la main dans la poudre blanche. À vue de nez, c’était de la bonne. Mais on n’était pas là pour ça.
    Procellus : le kiki de tous les kikis

    Beuha … nous c’était du skip, la télé disait qu’il fallait ça, même que les fabricants de machines l’utilisaient tous !

     

    Sécurité Routière

    Et puisqu’on est dans le retour en arrière … Coquecigrue a trouvé le moyen de baisser la mortalité des jeunes sur les routes, faire taffer les parents. Comme avant :D

    Nos parents parfaits on les avait trouvés sans même avoir eu besoin de les chercher. Il y a des évidences qui peuvent mettre dix ans à vous éclairer.
    Coquecigrue : rendez-vous nocturnes

  • 26 août 2008

  • [blog] Les sanglots longs des violons de l’automne

    On ne peut pas dire qu’on aura eu un bel été, mais il est déjà fini. A l’instar des feuilles qui se laissent balancer dans le vent, avant de choir lourdement, la génération de nos mes parents souffre en ce moment.

    Mi Août, un oncle lointain - mais cher à mes parents et mes oncles Dikoi et DiRien- conduit par un ami se fait percuter par une voiture ayant brûlé une priorité. Ni l’un ni l’autre n’ont survécu.

    Une semaine plus tard, un de leurs amis commun de 30 ans succombe d’une hémorragie cérébrale.

    Hier, c’est un oncle proche par le sang, veuf depuis quelques années - et sans beaucoup de raisons de vivre par là même, qui passe de vie à trépas, pour une simple chute dans l’escalier.

    Il n’y a pas de tristesse, juste de celle que l’on ressent quand l’été s’arrête et commence l’automne, et les feuilles qui tombent, en masse.

  • 4 septembre 2008

  • [blog] Crime de lèse copain de sa majesté

    Quand j’ai entendu cette phrase de F. Bayrou sur cette histoire corse, j’ai immédiatement pensé à cette conversation ce week-end, lors d’une réunion familialo/amicale imprévue.

    Je discutais avec SilDivrai, candidat malheureux aux dernières élections municipales. Un UMP pur jus, pas con et très gentil. Il était fan à l’époque de Nicolas S., quand il n’était encore que ministre et candidat, voyant en lui le candidat d’un renouveau politique, qui placerait l’intérêt général au dessus de tout.

    Il était un peu moins à l’aise sur le sujet ce week-end :

    Je l’ai rencontré une fois, il est venu me soutenir. Il n’écoutait personne, il n’y avait que lui qui parlait. Tout était pour lui, autour de lui.
    Rien d’autre ne l’intéresse, que lui, sa carrière, sa vie. Il est très décevant.

    Ce n’est pas une nouvelle chanson, mais la première fois que je l’entends par un cadre de l’UMP, preuve s’il en était que, à ce rythme, 2012 serait moins facile qu’il n’y paraît pour l’actuel locataire de l’Elysée.

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