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    2 décembre 2009

  • [blog] Minas Morgul - le run final (2)

    Jeudi - au large d’Almeria

    C’est maintenant clair : nous visons Toulon en direct, le convoyage a repris le dessus sur la croisière, vents portants obligent. Dommage, j’aurais aimé m’arrêter, profiter d’une bonne douche chaude, d’une toilette tout court, d’un bon restot, d’une nuit à quai, calme et complète, pour recharger les batteries.
    Nous faisons route au Nord Est, vent arrière. La mer est formée, et comme l’avant veille, je n’arrive pas à tenir le bateau à la vague, qui fait des départs au lof (wiki), à plus de 11 nœuds. De nouveau, le doute de mes capacités de barreur, même si cette fois, la faute est - partiellement - imputable à cette mer méditérannée que je redécouvre, croisièe, désorganisée, traître.

    Samedi - au large des Baléares

    C’est maintenant la course, le run final : nous avons moins de 36 heures pour faires les 220 milles qui nous séparent de Toulon. Toutes les météos que Zeboss peut capter à bord, algériennes, espagnoles, anglaises, le confirment : une dépression va venir de l’Angleterre se caler sur le Golfe de Gênes, déclenchant un fort coup de vent, avec mistral en suivant, en début de soirée dimanche. Il faut donc arriver avant. Le stress monte d’un cran, et s’ajoute à la fatigue qui commence à s’accumuler, au bout d’une semaine de quarts.

    Dans la soirée nuit, je commence mon quart de 3 à 6h du matin (le plus dur à tenir) en constatant que Zeboss a pris une main de ris (réduit la surface de la voilure). Il m’explique au moment de la relève qu’il s’est « engueulé lui même », oubliant une fois de plus que pour le demi nœud gagné en vitesse, il fatiguait le matériel et les hommes, et rendait le bateau plus difficilement contrôlable.
    Je reste surpris par cet homme qui, à 60 ans passés, arrive encore à se faire violence pour rester aimable et courtois, et prévenant, alors que c’est le genre d’efforts qu’il dit détester ; et qui maintenant , pour la deuxième fois en un mois seulement, arrive à reconnaître, du bout des lèvres certes, une possible erreur de sa part.
    Et ma confiance en moi remonte en flèche, trouvant ainsi la réponse à la plupart de mes difficultés passées à contrôler le bateau. C’est une vraie jouissance intérieure.
    Et tout d’un coup, c’est vrai, ce bateau devient un vrai bonheur à barrer, d’une facilité déconcertante.

    Dimanche

    Plus que quelques heures et nous y sommes. Pas de trace de front froid, annonciateur de la dépression qui nous amènera le mistral. Il y a juste quelques grains, qui se font plus denses avec l’avancée de l’après midi, jusqu’à devenir des orages, mais encore lointains.
    Fin d’après midi, la nuit est tombée, je sors prendre mon quart, et le paysage est totalement différent : nous sommes sous l’orage ! Un énorme nuage, de plusieurs km2, noir comme l’encre, parsemé d’éclairs magnifiques, mais terrifiants quand le seul sommet à la ronde, capable de capter la foudre, est le mat de notre pauvre voilier, qui culmine à 16 mètres de haut.
    Ce nuage est vraiment impressionnant par sa surface, mais sa hauteur aussi. On le voit bouger au radar, à près de 60 km/h, six fois plus vite que nous. Mais c’est encore plus fort dans le cockpit, à la barre, où je le vois en instantané se faire et se défaire, se scinder en deux orages qui finissent par se rejoindre. Nous sommes dessous, ça pète tout autour, la pluie est drue, tombe sur chaque parcelle de peau disponible comme des aiguilles, c’en est douloureux. Le vent en quelques secondes a presque doublé en force, mais il n’y a pas de temps pour la peur, il faut manœuvrer, sans cesse.
    L’image qui me vient en tête, immédiatement, est celle de Minas Morgul, et le Mordor cherchant l’anéantissement de sa proie.
    C’est beau, c’est violent, la nature dans toute sa force et sa violence. Brrrr.

    Comment Zeboss a-t-il fait pour nous mettre dans cette situation, là où 2 heures plus tôt tout était clair ? Excès d’optimisme, il a tenu le cap pensant que nous laisserions ce foyer orageux derrière nous, pour tenir le timing, là où passer au large nous aurait fait perdre une heure ou deux … nous risquons de le payer cher (lui surtout), si la foudre touche le bateau et détruit toute l’informatique du bord !

    Mer formée, vent violent en rafales, bateau trop toilé, la recette est connue. Je suis accroché de tout mon poids à la barre, tentant de maîtriser tant que faire se peut les embardées de ZeboatàZeboss, qui rue dans tous les sens. Mes bras me font mal. Mes yeux ne quittent pas le compas, guettant la moindre variation de cap à corriger de toutes mes forces, pendant que Zeboss, au radar, essaye de nous sortir de là.
    Mais c’est un autre orage qui éclate, à l’intérieur cette fois-ci, avec un Zeboss réellement hystérique me demandant, me criant dans le vent et la pluie si je suis bien conscient des enjeux, qu’on peut aller se placer directement sous un éclair si mon but c’est de voir de plus près à quoi ça ressemble, et que sinon il faudrait peut être que je m’applique ‘un minimum’.
    Cette attaque, aussi violente qu’inattendue et injuste, après 8 jours d’une relative bonne entente, me laisse pantois. Je suis bouche ouverte, je ne sais pas quoi répondre, je vois trop le mécanisme derrière, le stress incontrôlable qui le ronge, et génère sa violence. Et je me mets à rire, de colère et de nervosité, un rire bref, quinze ou vingt secondes à peine, mais irrépressible, et que je ne peux pas cacher. Il en reste stupéfait.
    Explication aussi intense que celle de la cellule orageuse que nous quittons à peine, où je prends - enfin - le dessus, et qui marque les trois dernières heures de navigation vers notre destination, dans un silence glacial.

    Lundi matin

    Quatre heure. Nous sommes au port, amarrés. Nous parlons toujours aussi peu, le strict minimum pour la bonne marche du bateau. Il me dit d’aller me coucher, et reste à bricoler sur le pont.

    Neuf heures, petit déjeuner. Je lui demande en quoi il a besoin de moi pour le rangement. Réponse négative, il se débrouillera. Je lui propose de quitter rapidement le bord pour ne pas être dans ses pattes, il acquiesce. Douche à la capitainerie, rangement du sac, il m’accompagne à l’arrêt de bus. Nous adieux sont cordiaux. Je le remercie de l’expérience, et de ses efforts ; lui de mon aide, et m’offre la sienne si j’ai des questions techniques sur un futur bateau. Cet homme est décidement surprenant.

    18h, je suis dans le train. Propre. Au chaud. Et un bon dîner m’attend. Et un vrai lit, avec des draps, où on ne dort pas tout habillé, et une douche, chaude, puissante au réveil.

    La civilisation a quand même du bon.

  • 1er décembre 2009

  • [blog] Minas Morgul - le run final (1)

    Samedi - 14h30, Gijon

    Confortablement installé dans les toilettes de la capitainerie de Porto (comparées à celles d’un voilier, si, c’est confortable !), je rumine sur la traversée qui s’annonce vers Gibraltar. Je sais que nous partons dans l’après midi, la bascule de vent promise est là, je ne sais pas à quelle sauce je serai mangé. Débarquer, oui. Mais oublier Gibraltar, son cap mythique, cette expérience qui par ailleurs me remplit de bonheur, de sérénité, de paix avec moi même ?

    Mé puté qu’il me fait chyer ce cong !” éructe Zeboss que je n’avais pas entendu rentrer, de l’autre côté de la porte. 5 minutes plus tard, au retour au bateau, l’explication sera brève, et le laissera pantois : il n’imaginait pas que je puisse envisager de le laisser en plan, ni même qu’il me traitait comme de la merde. Mais il accuse le coup, et se tiendra, jusqu’à la fin (ou presque), à une gentillesse et une modération dans ses propos qui m’ont profondément surpris : je ne l’en pensais pas capable, du moins d’avoir envie d’en faire l’effort.

    Dimanche - Dans la nuit

    La mer se calme, la très forte houle qui nous accompagne depuis le départ de Porto s’est réduite, la navigation se fait plus confortable.
    Nous passons au large de Lisbonne, nous n’apercevons que les lumières de l’embouchure du Tage. Quel dommage ! J’aurais tant aimé, après cette découverte de Porto, y aller. J’ai envie de succomber à son charme, ça serait sûrement le cas, il paraît que c’est encore plus beau que Porto. Et cette gentillesse, cette nonchalance portugaise : des grands mères qui prennent à partie une jeune mère dans le métro, pour s’extasier sur la beauté du bébé ; ce groupe de copain qui rigole et blague, et bientôt c’est tout une partie du wagon, qui participe, rigole ouvertement, répond, blague à son tour ; ces adolescents qui se croisent, se font des sourires et des gros yeux, se retournent discuter avec leurs copains, et au final, au moment de se séparer, glissent dans la main de l’autre, ouvertement, leur numéro de téléphone …ça sent le bonheur de vivre, la simplicité.

    Lundi - dans la journée

    Nous passons au large de Péniche, entraperçue dans un Thalassa, et qui la première m’avait fait rêver sur cette côte. Nous filons raisonnablement vers Gribraltar, au rythme de nos quarts de 3h. Adios Portugal !

    Mardi - au large de Cadix

    Le vent se fait contraire, il vient du Sud Est, il faut tirer des bords. Le bateau tape dans les vagues, je me surprends à avoir tant de mal à le barrer, à passer doucemenent. Je me remets à douter de mes capacités, je ne serais donc qu’un piètre marin ?
    Zeboss ne dit rien, il continue visiblement ses efforts, mais son visage le trahi : il n’arrive pas à dormir quand je suis à la barre, et même si je sais qu’il a le sommeil fragile, ce n’est pas pour me rassurer sur mes compétences.
    L’explication viendra plus tard, plusieurs jours après : le bateau était surtoilé
     [1]
    et Zeboss a visiblement un problème psychologique à réduire la toile quand il est pressé, perdre quelques pourcents de vitesse.

    Mercredi - Petit matin

    Entrée dans le détroit de Gibraltar. Longer tous ces bateaux est particulièrement impressionnant, surtout les plus gros, super porte-conteneurs ou mega paquebots en route pour la saison d’hiver aux Antilles. Spectacle fascinant de la démesure humaine.
    Autant la partie Atlantique du Détroit est relativement bien organisée, les bateaux se suivant pendant plusieurs miles natiques en le prolongement du rail
     [2]
    , autant la partie méditerranéenne est un vrai bordel. Les bateaux arrivent de toutes les directions, ou se dispersent dans tous les sens.
    C’est déjà la nuit, et nous voilà, petit poucet de 13m de long à peine, perdu au milieu de ces monstres qui nous bousculeraient sans s’en apercevoir. Il faut avoir une sacré confiance dans les règles de navigation, aussi simples qu’efficaces, et dans la qualité de la veille des marins, du haut de leur passerelle, qui vous doublent à deux fois votre vitesse … tout en ayant, malgré tout à tout moment, une stratégie d’évitement prête, juste au cas où…
    Etrange, surprenant, stressant, quand 15 cargos de taille diverse gravitent dans un rayon de moins d’1 km autour, les uns doublant à gauche, les autres à droites, en croisant d’autres des deux côtés, devant ou derrière !

  • Notes

    [1Quand le vent se lève trop, il faut réduire la surface des voiles - prendre un (ou plusieurs)ris - pour garder la maniabilité du bateau à la barre, mais en sacrifiant du coup légérement la vitesse (wiki)

    [2Un rail est “un dispositif de séparation du trafic (dont le sigle est DST), établi afin de réduire les risques d’abordage dans une région ou le trafic maritime est dense dans les deux sens, et dans les zones où se croisent des flux importants de navires” (wiki)

    30 novembre 2009

  • [blog] Home

    De retour à la casa.

    En attendant la suite, si vous avez des questions posez les en comm’, je ferai un billet sur celles auxquelles j’ai la réponse :-) )

  • Vos commentaires

    • Le 02/12/09, Ydikoi En réponse à : Home

      @Marge / France : vous trouvez pas que j’ai assez avec MamanDikoi, en mère juive ? :-)) Même si ça fait plaisir,sisi :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 01/12/09, France En réponse à : Home

      C’est vrai. Complétement crevées. Mère juive, c’est pas une vie.

      J’ajoute une question, je peux ? M’en fous, je l’ajoute, avec tout ce que j’ai souffert, j’ai bien le droit ! Nan mais oh ! Tu as tiré les choses au clair avec Zeboss avant de remonter sur Paname ou bien ? Parce que Marge et moi, on a mijoté 2 ou 3 vengeances bien musclées...

      répondre ︎⏎

    • Le 01/12/09, Marge En réponse à : Home

      Ouf !

      Je dois reconnaître que j’ai eu un peu peur...

      Non, je n’ai pas menti à France, je n’avais pas peur que tu sois échoué au fond des eaux.

      J’ai seulement eu peur d’une guerre franco-espagnole parce que France aurait envoyé les hélicos militaires te délivrer au son de la Walkyrie, peur que la Gardia civil t’arrête parce que tu avais fracassé Zeboss, peur d’une vague d’intoxication des dauphins parce que tu l’aurais balancé par dessus bord !

      Donc, ouf !

      J’attends avec impatience la suite du récit et les photos, pour le plaisir du voyage par procuration. J’espère y lire que tu en as pris plein les mirettes et que cet abruti-bas-du-front ne t’as pas fait douter qu’un marin sera toujours meilleur s’il est intelligent et ouvert que s’il est super technicien et plein de certitudes.

      Au fait, si tu as parfois eu l’impression qu’il avait mal à la tête ou mal aux dents, sache que par télépathie on lui a plusieurs fois explosé les chicots !

      Alors, laisse nous un peu de temps avant de repartir : on est crevés :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 01/12/09, Fab’ En réponse à : Home

      C’était la question que je me posais hier après-midi sur ma moto : quand est-ce qu’il rentre, ça ne devrait plus tarder ?

      Bah raconte-nous tous hein : suis impatient.

      Et welcome home :)

      répondre ︎⏎

    • Le 30/11/09, France En réponse à : Home

      Ha ben c’est pas trop tôt !

      Suis bien contente. ;o))

      Je m’inquiétais un peu, j’avoue, même si Marge m’a rassuré ce ouicaine. Elle s’y connait en bateaux, en mer... Et en gros cons aussi...

      Des questions ? Des tas. Les photos des dauphins, elles sont où ? Est-ce que tu es content de ton voyage ? Est-ce qu’il a répondu aux questions que tu te posais ? Est-ce que tes chacras sont bien ouverts ? Est-ce que tu vas repartir (plus loin et plus longtemps) ? Quand c’est qu’on se voit ?
      Valà. Déjà ça. Bizzz

      répondre ︎⏎

    19 novembre 2009

  • [blog] Farniente à Porto

    Sur les berges du Douro, au soleil ... Je sais, la vie d’un convoyeur est dure !
    Porto, c’est juste magnifique. Vieux, à rénover, vraiment, mais magnifique, je suis tombé sous le charme. Et des Portugais aussi, vraiment gentils, et aidant. Sans compter que ... miam miam, grave ! (surtout ceux aux yeux bleus, aussi rares que ... ) :-D

    Le vent à l’instant se lève avec force, avec 14h de retard, prémices de la tempête annoncée pour demain, et cause de cette escale impromptue. 

    Elle était d’ailleurs de toute façon nécessaire : les 4 jours de mer depuis le petit port de Ribadeo, en Espagne, d’abord avec beaucoup de vent, puis presqu’aucun, ont rendu l’ambiance à bord assez irrespirable. 

    Zeboss trouve, à chacun de mes quarts (soit 4 fois par jour) matière à énervement, soit parce que je ne l’entends pas (il semble oublier qu’il faut me parler fort), soit qu’une manœuvre n’a pas été exécutée à son goût, soit alors qu’il semble me prendre pour un débile mental ... Je n’ai pas encore saisi, mais le résultat est là : si nous ne nous étions pas arrêtés, je lui exigeais mon débarquement au prochain port (et je m’étonne encore, vu le mépris qu’il semble me porter, et l’énervement que je lui cause, qu’il ne l’ait pas exigé en premier, mais il est vrai qu’il a encore besoin de moi). 

    L’homme reste un marin d’exception, mais également un chieur de la même espèce. Je courbe l’échine, je sais que je porte forcément certains des torts, et c’est son bateau, et le skipper. 

    Je compense en profitant pleinement de ces navigations, les nuits fortement étoilées, les dauphins qui jouent avec l’étrave (une vingtaine hier, pendant près de 3h), la vie au gré du bateau et ce rythme doux, avec des côtes et des escales magnifiques. Je profite, à fond.  

  • Vos commentaires

    • Le 30/11/09, Christelle En réponse à : Farniente à Porto

      Moué pas très sympatoche ce collègue ! Bonne continuation à toi ! :)

      répondre ︎⏎

    • Le 30/11/09, Ydikoi En réponse à : Farniente à Porto

      @France : pour Gibraltar, oui :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 26/11/09, France En réponse à : Farniente à Porto

      Bon alors ? T’avais dis 3 ou 4 jours... ;o))

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/09, Fab’ En réponse à : Farniente à Porto

      Au fait, merci pour les photos de Porto qui nous font voyager et nous donnent envie de venir t’y saluer :)

      répondre ︎⏎

    • Le 21/11/09 En réponse à : Farniente à Porto

      Ah oui quand même, je ne savais pas que c’était à ce point qu’il était relou le lascar !! Et je confirme, il existe des marins qui ont un gros bateau et qui sont sympa : NOUS !!
      La Pink Lady Family

      PS : merci pour les bons plans a Porto, on y sera sûrement d’ici la fin du mois, enfin si le bon Dieu nous laisse quitter la Corogne !!

      répondre ︎⏎

    • Le 21/11/09, France En réponse à : Farniente à Porto

      Ouais. M’a tout l’air d’un lunatique ton lascar. Bon si t’arrive à t’en accommoder et si le reste compense, ben tant mieux, hein ;o)

      Gibraltar ? Brrrr... Accroche toi bien à la barre, d’ac ?

      Bizzz

      répondre ︎⏎

    • Le 20/11/09, Ydikoi En réponse à : Farniente à Porto

      Bon, franchement, l’idée de le jeter à la baille n’est pas excellente. Sisi, je te jure :-)

      on repart demain, normalement Gibraltar en direct (donc 3 à 4 jours de mer je pense), on verra bien en cours de route comment ça se passe ... et si je pète un câble, et bien il sera pêté !

      Le problème c’est qu’en escale, détendu et reposé, il est presque charmant. Bon, il m’a enfermé en dehors du bateau hier soir :-) (de bonne foi) et m’a utilisé comme guide / porte paquets dans Porto cet après midi, mais il ne s’est pas rendu compte et a été charmant à part ça ... Alors comment je peux m’énerver, moi, hein ?

      répondre ︎⏎

    • Le 20/11/09, France En réponse à : Farniente à Porto

      Sinon, j’en connais un de portugais mais ça n’ira pas.
      Il a les yeux verts, pas bleus.
      Gniark.

      répondre ︎⏎

    • Le 20/11/09, France En réponse à : Farniente à Porto

      Grrrr ! Je le sentais pas moi ce mec.
      Pousse le à la baille, puisque t’es si maladroit, ça peut arriver, nan ?
      Profite bien quand même et à bientôt.

      répondre ︎⏎

    • Le 20/11/09, Fab’ En réponse à : Farniente à Porto

      Bon courage ...

      répondre ︎⏎

    11 novembre 2009

  • [blog] Partis ! [edit]

    Finalement une petite fenetre meteo s’est ouverte lundi, laissant esperer qu’on pouvait prendre la mer. Nous sommes partis dimanche en milieu d’apres midi.

    Grosse mer, pas mal de vent, tres fatiguant.

    Nous sommes arretes depuis hier soir a Gijon, en Espagne, pour laisser passer un coup de vent (et parce que ZeBoss etait un peu malade comme un chien, huhu). Un seul cafe avec un poste internet dans la ville, il a un clavier pourri ...

    C’est tout pour l’instant :-p


    Bon, maintenant que j’ai le temps ...

    Depuis quinze jours,c’était l’attente d’un créneau météo pour partir. Dimanche, ca pouvait etre juste, mais ca passait ... tout juste. Zeboss savait qu’il allait etre malade pendant 48h, le temps qu’il se réhabitue ... et malade, il l’a été ! Alors que moi, merci l´acupuncture et l´homéopathie, nada, ou presque, à peine une légère nausée.

    Le système est simple : toutes les 3h, on se remplace sur le pont. Ces trois heures passent plutot vite : barrer, si le pilote automatique n’est pas mis, regarder l’horizon tous les 1/4h pour surveiller d´éventuels bateaux, la routine quoi. Au bout de 3h, on réveille l’autre, et le temps de se déshabiller un peu et se mettre dans son sac de couchage, il ne reste déjà plus que 2h30 (au mieux, quand il n’a pas fallu faire de manoeuvre à 2) pour dormir ; inutile de dire que rapidement, on s’endort à peine la tete posée, et le rèveil est très difficile.

    Zeboss n’est pas vraiment aidant. Officiellement il veut me laisser de l’autonomie, mais si les choses ne vont pas assez vite, ou ne sont pas faites à son gout, il gueule. Enfin, quand je dis qu’il gueule ... il est juste extremement humiliant et rabaissant, au point que je pensais au bout de ces deux jours de navigation etre réellement en dessous de tout.

    Aujourd’hui au port, après une n-ième sortie du type - qui plus est devant des francais qui venaient eux aussi se réfugier dans le port -, j’ai fini par lui dire qu’il etait plus qu’humiliant et qu’il ne pouvait m’engueuler pour quelque chose que je ne connaissais pas, qu’il ne me montrait rien, alors que je pense sincèrement ne pas trop mal me démerder après 10 ans sans faire de voile.

    Notre explication a été complète, et très courtoise. Il se refuse a etre instructeur, me trouve bon et est exigeant avec moi. Ses paroles sont rudes et blessantes dans le ton, absolument pas dans le fond. Il est très satisfait (emballé, c’est le mot qu’il a utilisé, hum hum) mais pour lui, on ne fait pas les compliments, ca n’est pas motivant .... bon, après tout, c’est son fonctionnement, et tant que j’ai le décodeur ... il n’est pas destiné non plus à devenir un ami, hein ?

    Donc voilà ...

    Cote mer seul, ca a été nickel, à la hauteur de mes espérances, avec un temps assez pourri. Coté mise en bouche, je ne pouvais pas rever pire, et c’était bien. Donc ca, c’est cool.

    Cote cohabitation, le mec m’a foutu le moral dans les baskets, comme rarement, et comme je n’en avais pas besoin. Mais j’ai maintenant le décodeur, et ses efforts depuis notre conversation ce matin, notamment à déjeuner, m’ont montré qu’il avait bien compris qu’il allait un peu trop loin.

    Le programme pour la suite : repartir, peut etre demain, pour rejoindre La Corogne, et attendre la des vents favorables pour descendre les cotes d’Espagne et du Portugal.

  • Vos commentaires

    • Le 19/11/09, Ydikoi En réponse à : Partis ! [edit]

      Boah, à peine 4 petits jours de nav, et mama France s’inquiète déjà ... Si c pas chouxe, ça :)

      allez, le blog a été mis à jour, et qq photos ne vont pas tarder non plus !

      Kiss

      répondre ︎⏎

    • Le 19/11/09, France En réponse à : Partis ! [edit]

      C’est long sans nouvelles... c’est quand que tu reviens ?

      répondre ︎⏎

    • Le 14/11/09, France En réponse à : Partis ! [edit]

      C’est étonnant chez les marins ce besoin de faire des phrases...
      Un bourre pif et hop !
      Nan ?

      répondre ︎⏎

    • Le 13/11/09, François En réponse à : Partis ! [edit]

      t’es pas joueur comme garçon ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 13/11/09, Ydikoi En réponse à : Partis ! [edit]

      Rapidement, depuis mon iPhone connecte en wifi dans un bar merdique d’un petit port charmant où on a fait un saut de puce pour se rapprocher de la Corogne ...

      Zeboss mérite un post complet à lui seul, j’y reviendrai qd je pourrai pianoter plus tranquillement, tellement il sait être charmant et odieux, loquace ou disert, renfrogné ou jovial, respectueux ou raciste/homophobe ...

      En attendant, pas de high kick ou autres, je tiens trop à revenir en un seul morceau ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 12/11/09, François En réponse à : Partis ! [edit]

      et puis, si 4 mots ne suffisent ps, tu peux faire high kick, et lui péter les dents, ça calmera sa logorrhée pour un moment :o))

      répondre ︎⏎

    • Le 11/11/09, France En réponse à : Partis ! [edit]

      Ha ! J’en étais sure ! C’est un con. Pardon, un Con. Et maintenant, toi, t’es dans une boîte sur la mer avec un Con. C’est malin, hein. J’te jure. Pfffff !

      Mais je te connais, t’as pas ton pareil pour tuer qqu’un avec 4 mots alors te gênes pas, d’ac ?

      Bizzzz

      répondre ︎⏎

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