Archives mars 2009

    27 mars 2009

  • [blog] Oui, la capote est un problème !

    Maintenant que la pression du bal des faux-cul (mais pas que, j’en conviens) est retombée, il est temps pour moi de mettre mon petit grain de sel.

    Sur le plan de la rhétorique, je ne trouve rien à redire à ce qu’à déjà publié Maître Eolas, bien mieux que je ne l’aurais fait, forcément, même si j’aurais développé un ou deux point en plus (notamment la méconnaissance de la réalité africaine de la part des critiques anti-papales - car, ne l’oublions pas, le Pape allait en Afrique, il parlait pour l’Afrique).

    Non, maintenant que le sidaction est terminé, que tout le monde a deversé son fiel sur la position papale - sur la base d’informations tronquées la plupart du temps -, et nous a expliqué que la capote c’est super, un méga top drôle jeu sexuel, et d’ailleurs ça emmerde plus personne maintenant qu’il y en a sans latex, ou à la fraise, ou la banane, et maintenant qu’on a trouvé une autre ambulance sur laquelle tirer, c’est le moment pour faire mon coming out : oui, la capote est un problème.

    (on se calme, on attend de lire la suite)

    (non, je ne suis pas me définis plus comme catho)

    (tout le monde est calme ? on continue alors :))

    C’est fiable

    Je me souviens dans les années 90 d’une vague rumeur qui racontait qu’une étude anglaise donnait le préservatif fiable à seulement 90%. Mais je n’ai jamais réussi à en trouver la trace. Il faut dire aussi que cette rumeur était plus que sujette à caution, puisque circulant dans les milieux anti-PD, et donc dans ma famille. Je l’ai retrouvée il y a peu, dans un forum quelconque.

    Alors j’ai cherché, et j’ai trouvé ça dans wikipedia :

    L’efficacité du préservatif dans la prévention des IST n’est connue qu’approximativement, et varie, selon les études disponibles, entre 60 et 96 % environ (par exemple, une méta-étude de 1993 conclut à une réduction du risque de 69 % ; une autre étude de 1994 donne 87% moyenné (entre 60% et 96%) même si ces études concluent au peu de fiabilité de leurs propres mesures).

    Si wikipedia dit réellement une connerie, alors les mecs de act-up, aids & co, vous attendez quoi pour le faire modifier ?

    Si c’est vrai, deux remarques :

    • la première est que ça ne me surprend pas tellement : je connais quelques personnes (pas plusieurs, non, juste quelques unes, donc pas assez pour en faire une statistique), qui se sont fait contaminer par le VIH alors qu’elles déclarent avoir toujours utilisé une capote.
    • on se fout de savoir si la marge d’erreur est de 4% ou de 10%. Ce qui en ressort par contre c’est que, non, la capote n’est pas fiable à 100%.
      Pour certains, 4% est une marge d’erreur acceptable. Pas pour tous, pas pour ça.

    Un petit exemple : j’ai appelé un jour AIDS pour savoir ce qu’il en était de l’utilisation de la capote dans les saunas / hammam, endroit de copulation malgré tout assez fréquenté dans le milieu homo : la chaleur est mauvaise pour les capotes, est-ce que ça veut dire qu’on prend un risque en les utilisant dans ces endroits ?

    La réponse aurait été simple : soit un “c’est bon, allez y, no souci, il ne fait pas assez chaud”, soit alors “halte là, danger, leur chaleur excessive rend les capotes poreuses ; chauffez-vous, draguez-vous, et allez ensuite faire votre affaire dans une cabine”.
    Mais je n’ai jamais eu d’autre réponse que des phrases elliptiques, qui ne disaient ni oui ni non. AIDS n’a pas la réponse ? Peut être, mais vu la popularité des saunas chez les homos, ça touche alors à la faute professionnelle. J’ai en tout cas pris le parti, du coup, de croire que les capotes n’étaient pas adaptées à ces salles très chaudes, que pour une raison quelconque ce n’était pas dissible, et du coup, je chauffe, je drague, mais fais le cas échéant mon affaire ailleurs.

    De toute façon, ce point là n’est qu’anecdotique, juste une illustration de ce que les associations de prévention / réaction, ou les « autorités compétentes » se sont enfermé, au nom du dogme "tout capote" (ni catholique ni papal, celui là) dans une logique absurde et mensongère.

    C’est cool

    La capote, c’est cool, ça existe dans toutes les tailles, coloris, goûts, ça fait partie du jeu sexuel ? Bah non. Désolé, mais non, 1000 fois non.

    La capote, c’est chiant à ouvrir, c’est chiant à installer, surtout dans le noir. Pas pour vous ? cool. Mais pour moi, si, c’est comme ça, ça me casse tous mes effets.

    A la fraise, banane, menthe, ce que vous voulez, la capote a un goût dégueulasse, un goût chimique quand ce n’est pas un goût de latex. Je ne dis pas que c’est le cas pour tout le monde, c’est le cas pour moi, c’est le cas pour plein de gens. Oui, on peut trouver que la capote a un goût dégueulasse, sans être anormal.

    A la fraise, banane, menthe, en latex ou autre materiau plus moderne, la capote bloque les sensations. Pas pour tout le monde, non. Mais moi oui, et d’autres aussi.

    Oui, la capote peut bloquer. Physiquement, psychologiquement, ce qu’on veut, mais non, la capote n’est pas toujours cooooool.

    Oui la capote peut être perçue comme un “tue l’amour”, parce que ce qu’on aime, c’est le contact de la peau, de la chair, et pas celui d’un bout de plastique, parce que la capote empêche de prendre son pied. Pas tout le monde, moi si, et d’autres.

    Alors, on fait quoi ?

    Quand on ne peut pas baiser avec une capote, mais que le discours officiel soutend que les gens ’normaux’ n’ont pas de problèmes, et qu’on est par conséquent ’anormal’, il n’y a pas beaucoup d’alternative.

    On peut décider de prendre notre pied, au diable le discours moralisateur unique, et advienne que pourra. Anormal pour anormal … 

    De toute façon, il n’y a plus de risques, puisque dans le but (louable) de lutter contre la discrimination contre les séropositifs, on nous présente maintenant le SIDA comme une maladie chronique.

    Pendant plusieurs mois il y a quelques temps de cela, comme tant d’autres, j’ai pris mon pied. Sans capote. Au début, je me disais "so what ?, on verra bien”, et rapidement je n’y pensais juste plus. On y pense plus.

    Et j’ai pris mon pied comme jamais.

    Jusqu’au jour où j’ai vu plusieurs de mes … contacts découvrir leur séropositivité, être malades, devoir se gaver de médocs à longueur de journée. Ils n’avaient pas trente ans, j’ai vu leur corps changer, ils ont changé.

    Moi j’ai eu de la chance, une chance de cocu, une sur un milliard de millions, je m’en suis tiré sans la moindre MST. Rien. Nada.

    Ou alors on arrête de prendre les gens pour des cons, et on les responsabilise.

    On leur explique que dans 90% des cas, il n’y a pas de problèmes. Mais qu’il peut y en avoir, et qu’il y a des moyens de les arranger :

    • problème de prix ? c’est sûr, surtout quand celles qui sont distribuées gratos dans les établissements ne conviennent pas, c’est un budget. Les politiques n’avaient pas promis la capote à 15 cents (1 franc), à une époque ?
    • allergie au latex ? : capotes sans latex !.
    • problème de taille ? petits ou les grands gabarits, no soucis !
    • problème de culture, d’éducation, psychologique ? pourquoi ne pas en parler à son médecin, ou à un psy, par exemple l’asso des médecins gays ?

    Mais surtout dire, et rappeler sans cesse, que dans tous les cas, le choix final restera toujours le même : se priver d’un bon coup, ou se priver d’une vie normale :

    Il faut le réaffirmer sans cesse : les traitements contre le vih ne sont pas anodins. Les effets secondaires sont trop lourds : diarrhées, nausées, vomissements, neuropathies (qui entraînent des douleurs insupportables au bout des membres et des terminaisons nerveuses), rash cutanés et autres problèmes dermatologiques, calculs rénaux, troubles du comportement, insomnies, cauchemars, déséquilibres de la répartition des graisses qui déforment les silhouettes et causent des accidents cardio-vasculaires, ostéoporoses qui provoquent des fractures spontanées, etc.

    Le sida n’est en aucun cas devenu une maladie chronique.

    Oui, l’abstinence, c’est pas cool, pas cool du tout. Mais au moins ça n’empêche pas d’avoir une vie cool. D’avoir une vie, tout court.

    Peut être qu’en donnant des clés pour comprendre, en respectant un peu plus leurs semblables et les traitant moins comme des demeurés, nos « sachants » pourraient alors dire, eux-aussi :

    Oui, la capote peut être un problème pour certains. C’est normal.
    Alors, soit tu prends sur toi, et tu baises pas, soit t’en mets une, et tu fais avec.
    Parce que le sida, on n’en sort pas indemne
  • Vos commentaires

    • Le 30/03/09, Ydikoi En réponse à : Oui, la capote est un problème !

      ::polémique on: :

      Tu sais quoi, je m’en fous un peu que la FFMC n’ait pas été bien comprise, et qu’il n’est pas dit exactement ceci ou cela et que c’était pour les autoroutes et patin couffin. Ce qui reste de ça, c’est qu’il a fourni une bonne excuse à ceux qui en cherchaient une pour rouler comme des tarés ou pour s’affranchir du code de la route.

      On a la capacité d’analyser, de réfléchir, de rechercher, de contre dire. Ce n’est pas le cas de tous. Et une parole de la FFMC, nous, on va forcément la décortiquer et la critiquer. Ce n’est pas le cas de tous non plus, loin s’en faut. Et eux, ils ont entendu que les radars n’étaient pas la solution au problème de la sécurité routière. Donc pas la peine de les respecter. Et c’est grave parce que ça parasite toute la comm faite par la sécurité routière (et pas que sur les autoroutes !), les radars étant la seule solution efficace à l’insécurité routière.

      Sinon, je suis globalement d’accord avec ce que tu dis sur les radars. Pour des raisons diverses et variées, je fais avec depuis 15 ans. Sauf que... enfin, disons que quand on n’a pas le choix, autant leur trouver des côtés cools.

      ::polémique off: :

      Tiré par les cheveux ? ouaip, j’assume.

      répondre ︎⏎

    • Le 30/03/09, France En réponse à : Oui, la capote est un problème !

      Tu sais quoi, je m’en fous un peu que Papounet n’ai pas été bien compris et qu’il n’ai pas dit exactement ceci ou cela et que c’était pour l’Afrique et patin couffin. Ce qui reste de ça, c’est qu’il a fourni une bonne excuse à ceux qui en cherchait une pour ne pas utiliser de capote ou pour que leur partenaire n’en utilise pas.

      On a la capacité d’analyser, de réfléchir, de rechercher, de contre dire. Ce n’est pas le cas de tous. Et une parole pontificale, nous, on va forcément la décortiquer et la critiquer. Ce n’est pas le cas de tous non plus, loin s’en faut. Et eux, ils ont entendu que la capote n’était pas la solution au problème du SIDA. Donc pas la peine de mettre une capote. Et c’est grave parce que ça parasite toute la comm faite pour la prévention (et pas qu’en Afrique !), le préservatif étant la seule barrière rééllement efficace contre le HIV.

      Sinon, je suis globalement d’accord avec ce que tu dis sur la capote. Pour des raisons diverses et variées, c’est mon seul moyen de contraception depuis 15 ans. Sauf que... enfin, disons que quand on n’a pas le choix, autant lui trouver des côtés cools.

      répondre ︎⏎

    25 mars 2009

  • [blog] couic

    Ca, c’est Kitty après s’être fait couiqué. Le veto a juste fait un petit pansemement, pour qu’elle évite de se lêcher la cicatrice. Mais un chat, c’est souple, alors elle n’a pas eu de mal à atteindre le pansement et, à force de persévérance, réussi à commencer à le décoller.

    Du coup, j’ai eu l’idée géniale de prendre une vieille chaussette et de l’entuber.

    Sauf que, mauvaise pioche, comme sur mes mollets, la chaussette se ratatine, se boudine, et ne sert plus à rien. Oumpf. Idée de génie : percer deux trous pour lui passer les pattes !

    Voilà donc Kitty avec un joli (?) petit corset, ce qui sied de toute façon bien à sa condition féminine :-D

    Mais un chat, c’est têtu. Pas têtu comme un âne qui n’aurait pas soif, non, mais têtu quand même. Et Kitty a décidé qu’il n’était pas normal qu’elle ne puisse pas faire sa toilette tous les jours (ça c’est bien, bien éduquée).

    Elle a donc entrepris de lêcher la chaussette, avec sa langue rapeuse comme du papier de verre, jusqu’à ce qu’elle lâche.

    10 jours après, il ne reste plus grand chose du haut de la chaussette. Heureusement, elle se fait enlever les fils dans deux jours.

    Et pendant ce temps là, au moins, à se focaliser sur ces fils là, elle oublie ceux de sa cicatrice.

  • Portfolio

    Vos commentaires

    • Le 26/03/09, Ydikoi En réponse à : couic

      Allons, quoi, ça ne déchaîne pas plus les passions, ce petit corset ?

      Dommage, j’aurais cru :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 25/03/09, France En réponse à : couic

      Si je puis me permettre, tu as une vision « étriquée » de la condition féminine.... et Kitty doit detester cette chaussette toute effilochée. T’as pensé à son loock ? Alors que tant de gens peuvent la voir ? Pauvre choutte. Faudra pas t’étonner qu’elle ait besoin d’un psy. Pfff !

      répondre ︎⏎

    24 mars 2009

  • [blog] Un petit moment de bonheur

    http://playingforchange.com - From the award-winning documentary, « Playing For Change : Peace Through Music », comes the first of many « songs around the world » being released independently. Featured is a cover of the Ben E. King classic by musicians around the world adding their part to the song as it travelled the globe. This video and « Don’t Worry » will be available at iTunes 1.27.09 while other songs such as « One Love » will be released as digital downloads soon ; followed by the film soundtrack and DVD in stores on 4.28.09.

    Merci à la rouquette :)


    edit 28/3 : suite à la suppression de la video sur vimeo, je l’ai retrouvée sur la chaîne officielle du site sur youtube, ainsi que celles-ci

    J’aime ! Décidemment.

  • Vos commentaires

    18 mars 2009

  • [blog] Parce que ça fait du bien

    Je n’aime pas Frédéric Lefebvre, je l’ai déjà dit. Mais je l’admire, sisi, pour sa capacité hors-normes à la mauvaise foi, l’inconsistance et le mensonge, pourvu que cela serve sa cause. Frédéric Lefebvre, ou la politique comme ça ne devrait plus exister.

    Alors, quand il s’agit de l’étriller, c’est toujours bon. Et ça, le petit journal sait faire, d’où la video. Même si, je sais, je suis un pirate.

    Le Petit Journal - 16 mars 2009

    (on peut voir la même séquence sur le site d’arrêt sur images)

    Et bienbienbien qui en remet une couche : « Lefebvre se fait le porte-parole - pas seulement de l’UMP, ce qu’il est dans la vraie vie - mais aussi de ce qu’on a coutume d’appeler une majorité silencieuse qui pense comme lui sans rien y connaître. Du coup, Frédéric Lefebvre invente le statut de porte-parole des trolls, celui qui parle au nom de tous les trolls. ». Délicieux.

  • 17 mars 2009

  • [blog] Crise et instruction

    Je regarde souvent le journal de France 2, j’aime beaucoup Elise Lucet. Et aujourd’hui, elle a montré quelques images de Christian (oui, celui là) au sujet du boulot qu’il (va) perd(re) chez Continental. Oui, la crise est moins virtuelle, moins statistique, et beaucoup tangible et humaine tout d’un coup.

    Quand je vois ces images ; quand j’entends des responsables politiques parler de révolte ; mais aussi quand je lis cette synthèse commentée du ’petit livre rouge’ du pseudo commando de Tarnac, qui exprime si bien ce que je pressens depuis plusieurs mois ; quand tout, y compris le départ de Quitterie Delmas de la politique traditionnelle, m’amène à penser également que si la crise économique est bien ancrée, nous n’avons pas encore vu le début du commencement de la crise sociétale (sans compter que certains voient encore pire) ;

    Non, Marge, ne me demande plus pourquoi je peux être pessimiste.

    Aussi, trève de serieuseries ! J’ai appris trois choses récemment, évidemment il faut que je les partage. hum, attention c’est du lourd.

    les bretons n’ont pas des têtes de con, ce sont des ploucs.

    L’autre jour, loin chez les bretons têtes de …, j’entendais avec stupéfaction l’administrateur (presque) régional traiter nos hôtes de ploucs. Après tout, encore ignorant des us et coutumes de notre institution, il y avait une possibilité que ce soit normal … d’autant qu’eux ne semblaient pas effarouchés … uuuh ?

    « En fait, c’était pendant la guerre de 14(bon, là, il se plante, c’était la précédente, mais pas grave), quand les bretons arrivaient dans les tranchées, on leur demandait - forcément- d’où ils venaient. Et comme chez vous, les patelins s’appellent tous Plouquelque chose, alors les mecs confondaient tout. Donc ils ont fini par les appeler les Ploucs ».

    Je suis resté bouche-bée quelques instants. Après tout, pourquoi pas ? Et après vérification, wikipedia dit la même chose, alors …

    le breton n’est pas une langue, c’est du baragouinage

    « D’ailleurs,continuait le blond barbu (on l’appelera BB, ça lui ira bien héhé)quand les mecs ont été enrôlés, ils parlaient à peine français. Bah, à l’époque, c’était surtout le breton qu’ils parlaient ici. Alors, à la guerre, quand ils voulaient dire qu’ils avaient faim, ils disaient bara et gwin, du pain, du vin. Bref, pour les francophones, ils baragouinent ».

    Bon bon, jolie histoire, mais pas très véridique à première vue. Si ? Ah oui, wikipedia confirme, également.

    le ghetto était une demande et un privilège

    Bah oui. Comme un con je me suis senti, quand c’est sorti dans une conversation avec mon pote le Docteur Krollspell. Disons que sans refaire l’histoire (wikipedia est là pour ça, non ?), c’était une demande de la communauté, assortie de privilèges (début du XIe s.). Ce n’est qu’après le Concile de Latran (début du XIIIe) que les juifs sont progressivement isolés de force, avant d’être finalement indésirables en Europe (fin XIIIe en Angleterre, début XIVe en France, fin XVe en Espagne). Puis finalement les ghettos d’Europe des XIX et XXe.

    Et puis, in fine, cette définition littérale du ghetto :

    Il faut rappeler que la constitution d’un ghetto suppose quatre conditions : un espace imposé par le pouvoir à une catégorie de population, un lieu ethniquement homogène, la constitution d’une micro-société interne, une stigmatisation venant de l’extérieur

    Ce qui exclu - vieux débat en pédétude - ipso facto le Marais :D

  • Vos commentaires

    • Le 19/03/09, France En réponse à : Crise et instruction

      J’ai dit « presque »...
      Pis tout va bien, on n’est pas encore considérés comme des bandes organisées.

      répondre ︎⏎

    • Le 18/03/09, Ydikoi En réponse à : Crise et instruction

      Ethniquement homogène, la communauté motarde, tu repasseras |-)

      Pour les chapeaux ronds, j’ai prévu une enquête cet été oui ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 17/03/09, France En réponse à : Crise et instruction

      Si ça exclu le Marais, ça pourrait (presque) correspondre à la fédé... ;o)
      Et est-ce que wiki t’a dit pourquoi ils ont des chapeaux ronds, les bretons ?
      Réponse cet été ?

      répondre ︎⏎

    11 mars 2009

  • [blog] Je suis un pirate

    « Je prends le parti des pirates.
    Ils sont, nous sommes, des millions, en France, chaque jour à échanger des oeuvres : des tubes, des films à la mode, mais aussi des films et des disques rares, introuvables, des œuvres oubliées ou « tombées » dans le domaine public.

    Ces pratiques sont là pour durer. Elles sont inscrites dans la révolution numérique.
    Les tentatives d’interdire les échanges sur Internet - par l’intimidation ou par le filtrage - sont vaines.
    Leur coût en termes de libertés publiques est inacceptable.
    Cantonnées dans la clandestinité, ces pratiques de partage ne donnent pas, il est vrai, le meilleur d’elles-mêmes.
    C’est au grand jour qu’elles révéleront toutes leurs potentialités.

    Il est grand temps de reconnaître ces pratiques. De cesser cette guerre contre le public et la jeunesse.
    En attendant ce jour, je prends le parti des pirates.

    Je déclare que je suis l’un d’entre-eux.
    Je déclare avoir consommé, remixé ou diffusé des œuvres culturelles.
    Alors, pour eux je suis un pirate.

    Je déclare que je suis l’un d’entre-eux.
    Je déclare avoir consommé, remixé ou diffusé des œuvres culturelles.
    Alors, pour eux je suis un pirate.
     »

    Les membres fondateurs de cette action sont : Olivier Maurel (manager des innovations sociales chez Danone et incubateur de start-ups), Mikiane (cofondateur de Rue89, directeur du studio multimédia de France 24), Nicolas Voisin (PDG de 22 mars SAS, créateur de Politicshow, lesdemocrates.net…), Damien Douani (marketeur digital, économiste, évangéliste 2.0, membre de ReadWriteWeb France), Benoît Thieulin (fondateur de la NetScouade, spécialiste du web politique), Maurice Ronai (chercheur en sciences sociales, auteur de documentaires et co-auteur du rapport Rocard sur la République 2.0), Fabrice Epelboin (consultant, créateur de start-ups et membre de ReadWriteWeb France), et Guillaume Champeau (fondateur de Numerama.com).


    Hadopi, en trois mots :

    • Le projet de loi Hadopi ne condamne pas, « contrairement à ce que l’on pourrait penser, la violation des droits de propriété intellectuelle, mais [le] "manquement à une obligation de surveillance ». Diner’s room : le projet de loi Hadopi et Et si Hadopi ne servait à rien
  • Vos commentaires

    • Le 13/03/09, Ydikoi En réponse à : Je suis un pirate

      Oh, en gros, c’est tout simple, cette loi.

      Elle propose qu’on installe un mouchard sur ton ordinateur pour contrôler ce que tu charges dessus.

      Facile à comprendre, tellement qu’on comprend pourquoi ils communiquent pas trop dessus :-((

      répondre ︎⏎

    • Le 13/03/09, France En réponse à : Je suis un pirate

      Avec un bandeau sur l’oeil et tout ? Argh ! j’adooore !
       ;o)) J’approuve, même si je comprends pas tout de quoi ça cause. Je suis une piratesse, moi.

      répondre ︎⏎

    6 mars 2009

  • [blog] panagérique

    Il m’avait réservé la date depuis un bon moment, déjà, il devait quitter la route, l’occasion d’une cérémonie où il avait besoin d’un parrain, moi, donc. Rendez-vous était donc pris pour ce vendredi soir.

    Quand je suis arrivé chez lui, ils étaient tous là : lui bien sûr, entouré de tous ses frères et sœurs, ses parents ElleDikoi -qui avait tout organisé- et son mari, Papadikoi et Mamandikoi, LoDiKoi, son frère et ses parents, et LiDiRien et sa femme, tous cachés dans le noir, un recoin de porte, explosant au moment où j’entrais, d’un « Joyeeeeuuuxxx ÂÂÂnnniiivverssaaaaiiiiire ». La surprise avait été bien gardée …

    J’ai adoré ce moment là, se retrouver entouré de personnes que l’on aime, particulièrement en ce moment, en même temps que j’ai détesté me retrouver au centre de l’attention pendant une bonne partie de la soirée, dans les petits speechs plus touchants les uns que les autres où, de PapaDikoi à mon filleul - inquiet que je puisse mal prendre le traquenard qu’il m’avait tendu - ont débité un panagérique qui aurait pu tenir, dans d’autres circonstances, d’une oraison funèbre.

    Tout était écrit avec une bonne dose de créativité et d’humour, de caricature et de chambrage (je suis rhabillé pour les dix prochaines années), mais surtout visiblement beaucoup d’émotion, ce qui était finalement le plus touchant. Car en même temps que je me reconnaissais dans les portraits - flatteurs - qui étaient dressés, je ne pouvais m’empêcher de garder une part de moi qui trouvait qu’ils en faisaient trop, qu’ils grossissaient le trait et que je n’étais pas tellement le mec si bien qu’ils décrivaient.

    Mais j’étais de toute façon piégé, au centre de l’attention pour un soir, sans autre choix que me laisser porter, et me laisser aller. Au final, c’était bien agréable, oui ! même si, encore aujourd’hui, j’ai cette incapacité à accepter qu’ils aient été totalement sincères - ce qu’ils étaient, à l’évidence.

  • Vos commentaires

    • Le 10/03/09 En réponse à : panagérique


      je crains qu’on écrive panégyrique

      sinon j’aime beaucoup vous lire ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 08/03/09, Marco En réponse à : panagérique

      Bah, ben, apibeursdé touillou !

      Désolé de manquer de vigilance mais tu sais bien faire le cachotier aussi quand tu veux.

      Et je confirme : tu es un mec bien. Tu mérites bien ces petites attentions. Et il n’y a pas de honte à être, un jour de temps en temps, le centre d’intérêt de ceux qu’on aime même si je reconnais que, quand on le vit, sur l’instant, on voudrait être ailleurs.

      Allez, va pour le bain d’amour !

      répondre ︎⏎

    • Le 08/03/09, Ydikoi En réponse à : panagérique

      ooups, rouquette et blanquette font un drôle de mariage, rigolo en tout cas :)

      répondre ︎⏎

    • Le 08/03/09, France En réponse à : panagérique

      Un bain d’amour ? Hummm... J’adore !!!
      Plouf !

      répondre ︎⏎

    • Le 06/03/09, Marge En réponse à : panagérique

      Ayé ! Bienvenue chez les grands !

      Je ne désespère pas de te voir grandir encore (mûrir, je trouve que ça fait tomate et vieillir, ça fait pomme ratatinée !), au point de savoir enfin apprécier un bain d’amour pour ce qu’il est.

      Quoique... A voir la réaction de France, on pourrait se demander si tu n’as pas fait ce post pour obtenir un bain d’amour de tes lecteurs... :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 06/03/09, France En réponse à : panagérique

      Je m’inscris en faux !Tu es un mec bien. Et y en n’a pas tant...

      répondre ︎⏎

    3 mars 2009

  • [blog] Ne boudons pas notre plaisir

    Voilà, c’est officiel, tout beau, tout frais, encore chaud : la direction de la sécurité routière (DSCR) abandonne officiellement la procédure VE pour les motos. Pour les voitures, elle reste officiellement en place, mais tellement dénaturée que c’est une véritable reculade du gouvernement, et une complète victoire pour la FFMC.

    En tout fin d’année dernière, le lièvre était levé, presque par hasard : en même temps que la mise en place du nouveau système de plaques d’immatriculations, la DSCR prévoyait la sortie d’un décret réformant la procédure « véhicules accidentés ».

    Aussitôt, la ffmc et la Mutuelle des motards montaient au créneau, dénonçant une procédure arbitraire (les pandores pouvaient retirer la carte grise de la moto sur un simple soupçon de dangerosité), injuste (en cas d’abus, il était impossible de se retourner contre l’Etat, et les 500€ de coût estimé n’étaient pas remboursés), et inefficace (l’état du véhicule compte pour moins de 1% dans les accidents de moto).

    Il faut reconnaître à la FFMC sa capacité de mobilisation, non seulement dans le monde deux-roues (constructeurs & importateurs, professionnels du deux-roues, codever, ffm), mais aussi la voiture, avec notamment 40 millions d’automobilistes. Sans compter l’inénarable FFSA, qui a essayé comme elle le pouvait de se raccrocher au train et de défendre ses assurés marges.

    Aujourd’hui, la FFMC pose la question de maintenir ou pas la manifestation des 21/22 mars prochain.
    Pour moi c’est clair : cette procédure VE n’était pas la seule, ni la dernière, des mesures arbitraires, injustes et inefficaces de l’Etat et de cette présidence. Le symptôme a peut-être disparu, mais la maladie est toujours là, et justifie donc la manifestation.

  • 1er mars 2009

  • [blog] L’enfer est pavé de bonnes intentions

    La morale n’est plus une question personnelle, c’est devenu une affaire d’Etat, une affaire de l’Etat.

    Dès le départ, personne ne s’est positionné en fonction de ses propres valeurs, de notre Zident à ses opposants, tout le monde se retranchant derrière la loi.

    Seulement, problème, la loi est claire … mais pas tant que ça en l’espèce, puisque officiellement le collaborateur d’un Zident n’a pas de pouvoir à l’Elysée, il n’est que ça : « conseiller ». Exit la loi, on se rabattra donc (au prix d’un gros mensonge, que la plupart des observateurs ont royalement ignoré) sur l’avis de la Commission de déontologie.

    Puisque la lettre de la loi est claire (oui, le secrétaire général adjoint de l’Elysée a du pouvoir ; oui, c’est lui qui, de bout en bout, a géré le dossier), on force la main de la commission pour (faire) décréter que « mais non, c’était une grosse blague en fait » et que « la loi ne s’appliquerait qu’aux ministres » … Ah, scusez nous, on avait pas compris !

    Voilà donc l’avis que rendra sûrement la commission, puisque notre Zident l’a dit, un avis moral, c’est son rôle, un avis qui aura force de loi, puisque personne n’a plus les couilles de se risquer à dire ce qui est bien ou mal (forcément, avec des Montebourg qui pendant 10 ans font campagne contre le cumul des mandats-« c’est mal »- puis finissent par être des cumulards accomplis -« en fait c’est bien »-, c’est bien moins risqué de dire que c’est conforme ou pas à la loi). Et on oubliera au passage que la loi n’a jamais eu pour fonction d’être morale, qui vient au contraire balancer ses excès voir adapter les pratiques de la société à sa morale.

    Cet épisode, c’est la grande mort de la morale privée en politique, au profit d’une morale étatisée, donc à géométrie et interprétation plus que variable. C’est la victoire des lâches.

    Accessoirement, c’est un coup d’état dans la gouvernance de deux sociétés qu’on voudrait croire encore mutuelles, où les sociétaires, via leurs élus, auront été traités comme de véritables larbins d’un pouvoir sans foi ni loi, tout justes bons à s’aplatir devant la volonté Zidentielle.

    Et puis, un dernier mot pour ces élus justement, administrateurs de sociétés mutualistes. Je n’aimerais pas être à leur place aujourd’hui, et devoir assumer rétrospectivement l’abandon des valeurs - pas si vieux que ça, moins d’une dizaine d’année ; la recherche du profit à tout crin et court terme, et les dérives de gouvernance qui en découlent ; et in fine, assumer le diktat d’un pouvoir présidentiel pour qui la fin justifie les moyens.

    Ils auraient pu au moins faire preuve d’un minimum de décence en ne nommant pas François Pérol « à l’unanimité », une seule voix contre, symbolique, aurait fait la différence ; ou en démissionnant, assumant d’un même coup les mauvaises décisions mutualistes passées et leur désapprobation du peu de considération faite de la particularité de leur structure.

    Mais au fond, pourquoi s’en inquiéter ? La commission de déontologie n’y a jamais vu de mal, tout est donc moral, donc légal. Et l’essentiel n’a jamais été de préserver des valeurs, mais sauvegarder la confiance dans un système moribond.

    Ne pleurez pas, c’est trop tard, la messe est dite. Mais que cela nous serve de leçon, à tous les administrateurs de l’économie sociale : l’enfer est décidément pavé de bonnes intentions.

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