Je déteste les étiquettes. Qu’elles soient imposées, ou au contraire revendiquées, elles enferment généralement dans une communauté, focalisent l’attention, empêchent la hauteur de vue et l’ouverture. En plus, quelle étiquette poser ? Doit-on, dois-je me considérer comme aristo, ou motard, ou militant, de droite, pédé, bobo, … Trop d’étiquettes, trop de compartimentages qui oublient une chose : nous ne sommes jamais qu’un patchwork de caractéristiques toutes entremêlées et indissociables.
Pourtant, en de rares occasions, j’apprécie particulièrement de ressortir une de ces étiquettes, parce qu’elles me permettent - le plus souvent - de mettre les pieds dans le plat, casser les idées préconçues et autres préjugés, tant que faire se peut.
Ainsi avec TanteDiBien, j’adore la mettre face à ces contradictions quand elle parle de ces satanés motards, j’adôôôre juste lui rappeler d’une voix douceureuse que non seulement j’en fait partie, mais fut un temps où je les représentais au niveau national.
Ou alors en Corse, lors d’un arrêt sur un col où nous contemplions le paysage (on faisait la pause clope, quoi). Nous entendons deux moteurs bien ronds monter le col, pour voir arriver deux ducatis, une hypermotard et une S4R. Les motards s’arrêtent près de nous, l’archétype du motard hétéro beauf, habillé - et siglé - Ducati de pied en cap, qui nous regardent, et nos motos, japonaises ou teutonnes, d’un air un peu dédaigneux, et, désignant les teutonnes, le menton haut, nous lancent « ah … c’est bien pour se balader, ça ».
Ni une ni deux, Cruchot et moi nous regardons, nous sommes d’accord : on va leur montrer à quoi elles ressemblent, nos balades. Nous nous collons à leur train, celui du S4R en fait, qui coupe ses virages, et refuse de nous laisser passer … mais il ne résiste pas longtemps.
Je suis dans la roue de Cruchot, qui colle l’hypermotard, et tout d’un coup, ralenti et me fait signe de passer : je voulais qu’il ait le naseau de ta BM dans son rétroviseur, ça lui aura fait encore plus mal. La circulation, et les virages aveugles nous empêchent de le dépasser, il nous faut même faire demi-tour pour rejoindre nos camarades, avec un énorme regret commun : celui de ne pas l’avoir salué pour cette arsouille, et lui avoir dit “Eh, tu sais quoi ? Nous, là, les deux motards qui avons foutu la honte à ton pote, et toi on t’a mis grave la pression … on est un club de tapettes … allez, bonne route quand même”
Je l’aime bien, la bannière que Matoo a sorti de la planche de Kek. Je la mettrais bien sur mon blog, mais il faudrait tout plein d’autres dessins en alternance pour dire tout ce que je suis d’autre. Définitivement, c’est trop réducteur.
Y’a bien le motard en colère, mais pas le motard tapette, ni le tapette aristo, ni l’aristo de gauche (ou de droite, tout dépend qui le dit), ni tous les autres … Il faudrait que quelqu’un(s) s’y colle(nt), et là je les mets tous, promis !
(PS : ah, merde … on dirait bien que je me suis fait eu … uuuh)
Vos commentaires
# Le 30/07/09, France En réponse à : Florilège
Ben oui, valà... je me disais qu’il allait se passer des trucs...
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# Le 30/07/09, Ydikoi En réponse à : Florilège
Oh non ça n’est pas de la provoc, ni le genre, ni le moment, trop accaparés par le divorce de Tudikoi.
Dans un sens, si seulement ;)
Pour l’italique, merci c’est réparé
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# Le 29/07/09, France En réponse à : Florilège
T’as changé un truc sur ton blog ou bien ?
Tout est en italique, c’est ça ?
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# Le 29/07/09, France En réponse à : Florilège
Aïe...
Tu crois pas qu’à force, c’est de la provoc ? Pour te faire réagir ?
Non ?
Je t’embrasse et je te jure qu’en Bretagne, tu pourras boire ton café tranquille... par contre, je promets rien pour la terrasse, c’est le Finistère, hein ! ;o)
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