4 avril 2016

  • [web] Le tournis, le vertige et la nausée

    On pourra toujours continuer à s’offusquer du complotisme ambiant, déplorer le rejet des élites et la montée des populismes : rien ne sera crédible tant que persistera cette intuition qu’une infime part de l’humanité s’exonère, en cachette, des devoirs communs et de l’intérêt général. On pourra toujours débattre de ce qui est légal, immoral ou illicite, dans les structures offshore : aucun distingo ne sera audible tant qu’il sera recouvert par ce sentiment d’injustice nourri par l’avidité de quelques-uns.

    Via : http://abonnes.lemonde.fr/idees/art...

  • 18 février 2016

  • [web] L’Éspérance

    Et puis tout à coup (…) est arrivé ce presque rien : le remaniement du gouvernement .
    (…). Juste l’impression d’être trahis par des gens qui semblaient avoir compris que rien ne pouvait être comme avant.

    C’est donc à ça qu« ils » pensent en ce moment ?? (…) On en peut plus des coups « malins ». Ce n’est pas ça dont on rêve. Parce que oui on rêve. Envers et contre tout on rêve. Et c’est pas fini.(…)

    Oui nous attendons, nous méritons autre chose que ce mépris, ces calculs politiciens d’un autre âge. Nous avons besoin d’autre chose. D’absence de calcul. De courage. De vie. De spontanéité. Nous ne sommes pas des clients. Nous n’attendons pas qu’on nous vende ou même qu’on nous donne mais qu’on nous aide à partager cet espoir. Ou même un mot plus beau parce qu’il dure plus longtemps : l’Espérance

    Via : Edouard Baer - C’est emmerdant les acteurs qui s’expriment...

  • 20 janvier 2016

  • [web] Voyez-vous ?

    « Ces années 1982 à 95 étaient les années sida, donc tous mes amis mouraient. Et s’il m’arrivait d’amener mes petits copains à la maison, il n’était jamais évoqué qu’on puisse s’aimer, et on ne me demandait jamais rien quand ils disparaissaient. Je me souviens, en particulier, de l’un d’eux, avec qui j’ai été le plus longtemps. Ma mère avait dû voir qu’il était très malade. Mais on ne me demanda jamais rien, voyez-vous. »

    Via : Jean-Paul Cluzel, France cul(ture) - Culture / Next

  • 11 janvier 2016

  • [blog] Pédé pour rien

    Parfois, twitter te sert aussi à enrichir ta culture générale, et c’est très bien.

    Si quand les nègres sont persécutés, tu ne te sens pas nègre,
    Si quand les femmes sont méprisées, ou les ouvriers, tu ne te sens pas femme ou ouvrier,
    Alors, toute ta vie, tu auras été un pédé pour rien

    Jean Genet

  • 29 décembre 2015

  • [blog] Je ne sais pas si je suis de gauche, mais …

    En complément de ce que Autheuil a écrit,

    1. On ne modifie pas une consitution au seul regard du présent, mais à l’aulne du futur
    2. Inscrire dans la constitution, en l’élargissant, une mesure qui était dans la loi est plus qu’un simple ajustement. On s’y prend à deux fois avant de le faire, et certainement pas sous le coup de l’émotion.
    3. Quand on naît français, on est français. Renoncer à ce principe sous condition crée une inégalité entre ceux qui peuvent être déchus (les binationaux) et ceux qui ne le peuvent pas.
    4. C’est peut être très intelligent de couper l’herbe sous le pied de la droite, voire de l’extrême droite, en ciblant de fait les populations maghrébines sur un plan symbolique, mais une constitution n’a pas pour objet de répondre à des calculs politicards.
    5. Pourquoi une mesure jugée « nauséabond[e] », « inacceptable », « dangereuse » il y a cinq ans le serait-elle moins aujourd’hui ?

    Je ne sais pas si je suis de gauche. Si je me reconnais assez dans la définition du socialisme
    Le mot socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste. Le but originel du socialisme est d’obtenir l’égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités. Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l’aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices.
    je ne me reconnais certainement pas dans le socialisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui.

    Et je sais que quand des élus socialistes sont capables d’écrire cela sans sourciller, au mépris de leur histoire, de leurs valeurs, de leurs engagements d’hier
    Enfin, d’une manière plus générale, la Gauche doit très rapidement sortir d’une torpeur intellectuelle dictée par une bien-pensance l’empêchant de dépasser ses tabous antiracistes et l’empêchant, par conséquent, de contribuer à des débats sociétaux pourtant fondamentaux comme celui de l’identité nationale.
    c’est que la confusion intellectuelle, idéologique est grave.

    J’ai hurlé contre le discours de Grenoble, et je hurle d’autant plus contre la proposition actuelle, parce que je la juge toujours autant injuste et destinée à monter des communautés entre elles ; et parce qu’elle est portée par un gouvernement qui se dit « de gauche » et « socialiste », et qui hier la vouait aux gémonies.

    Je la combats parce qu’elle est injuste, et je les combats parce qu’ils manquent de cohérence.

  • [blog] Ca manque de chats

  • 29 novembre 2015

  • [web] Une ligne rouge a été franchie

    Par contre, c’est absolument inadmissible que ce même état d’urgence soit utilisé pour museler des opposants politiques n’ayant strictement rien à voir avec le terrorisme islamique. Que le gouvernement assigne à résidence des militants écologistes est inacceptable. C’est une violation manifeste du vote du Parlement, qui a accepté la prolongation de l’état d’urgence pour lutter contre le terrorisme. L’utiliser pour autre chose, c’est de l’abus confiance. C’est un délit pénal, pour n’importe quel citoyen...

    Le gouvernement l’a-t-il ordonné sciemment, ou s’est-il laissé déborder par la Police ? Dans les deux cas, c’est grave et une ligne rouge a été franchie. La confiance que je pouvais avoir dans ce gouvernement et dans ses membres est rompue. Une rupture profonde, de celle qu’on garde longtemps en mémoire et qu’on ne pardonne pas. Les libertés publiques sont une chose essentielle à mes yeux. Qu’un gouvernement démocratique se permette ainsi de les transgresser, pour des raisons de convenance personnelles est inacceptable.

    Via : Hollande dans les pas de Guy Mollet - Authueil

  • 20 octobre 2015

  • [web] Skynet, le programme qui décide qui doit vivre et qui doit mourir

    Skynet fonctionne comme une application ordinaire de gestion commerciale de big data.

    Tout d’abord, on collecte des masses de « métadonnées » – les informations techniques permettant d’identifier et d’acheminer un message ou une communication : expéditeur, destinataire, lieux de départ et d’arrivée, date, format…

    Puis on les stocke, on les traite pour réaliser des modélisations et on les soumet à des programmes d’apprentissage automatique (machine learning), dans le but d’identifier des cibles précises.

    Via : Le Monde.fr : Comment fonctionne Skynet, le programme secret de la NSA créé pour tuer

    P.-S.

    On se croirait dans un film de science fiction, mais c’est tout simplement réel, et glaçant.

  • Vos commentaires

    • Le 22/10/15, Guillaume En réponse à : Skynet, le programme qui décide qui doit vivre et qui doit mourir

      Ce qui est effrayant, c’est que Skynet est le nom du super ordinateur qui prend le pouvoir dans la quadrilogie Terminator.
      Cet ordinateur a été créé par les humains pour fabriquer des robots pour les tâches domestiques et professionnels. Puis, il a décidé de fabriquer ses propres robots pour exterminer les hommes, forcément imparfaits.

      Effrayant !

      C’est pour cela que j’adore le cinéma d’anticipation !

      répondre ︎⏎

    5 octobre 2015

  • [blog] Fiéritude

    je suis très fier de ce que fait ton frère
    — est-ce que vous lui avez dit ?
    — non.
    — alors il faut lui dire. c’est important.
    — mais c’est compliqué.
    — non, il suffit de cinq mots : « je. suis. fier. de. toi. »
    — hum … c’est compliqué.

  • 25 juillet 2015

  • [web] You’re stalking to me ?

    Vers une éthique du stalking ?

    « On blâme celui qui partage, mais la régulation devrait venir de celui qui regarde, estime Dominique Cardon. Ce dernier doit être capable de percevoir les contextes d’expression numérique ». En somme, de faire le tri entre privé et public, alors que les plateformes entretiennent sciemment la confusion. D’où le besoin d’une nouvelle culture du stalking, « où le voyeur doit être éduqué, plutôt que l’exhibitionniste », explique le chercheur, qui reprend l’analogie des seins nus sur la plage : « Dans ce contexte particulier et délimité, bien que public, les femmes peuvent enlever le haut de leur maillot de bain, car les conventions de cet espace ont désérotisé le regard. » Ainsi, stalker sans juger n’est pas néfaste en soi. « Le voyeurisme devient asymétrique, et donc problématique, quand quelqu’un sort un élément partagé hors de son contexte, ajoute-t-il. Quand un employeur va regarder des photos de fêtes estudiantines d’un jeune candidat, datant parfois de plusieurs années, et s’en sert pour le disqualifier au moment de l’embauche… »

    Via : You’re stalking to me ? - Libération

|

blog | photo | web | Suivre la vie du site RSS 2.0 | made with SPIP depuis 2003