Accueil > blog

Articles de cette rubrique

    4 novembre 2008

  • [blog] 6,54% de (mal)chances …

    McCain doit absolument gagner certains états. Dans chacun des 624 scénarii (sur les 10.000 envisagés) où la simulation l’a donné vainqueur cet après midi, McCain gagnait la Floride, Georgie, Missouri, Indiana et le Montana.

    Il a également remporté l’Ohio dans 621 des 624 scenarii, et la Caroline du Nord dans 622 sur 624.

    Si McCain ne réussit pas à emporter n’importe lequel de ces états, on peut dire que les carottes sont cuites pour lui.

    fivethirtyeight.com : What a McCain win look like

    Je commence enfin à comprendre pourquoi on continue à parler d’une possible victoire de McCain ce soir, malgré l’ensemble des sondages favorables à Obama.

    En gros, il suffirait que 3 états changent de main par rapport au prédictions (que les démocrates perdent la Pennsylvanie mais remportent le Colorado et la Virginie par exemple) pour qu’ils ne puissent pas dépasser la barre des 268 grands électeurs, soit 2 de moins que la majorité …

    Même si d’après fivethiertyeight.com, c’est le scénario le plus improbable (0,4% de chance), c’est celui qui fait le plus peur aux démocrates.

    Almost done …

  • Vos commentaires

    • Le 04/11/08, garoo En réponse à : 6,54% de (mal)chances …

      Oh ben oui, parce que c’est connu que les sondeurs et les analystes changent de boulot quand ils se sont trompés :)

      Et s’il y a bien une élection où les sondages ne veulent rien dire, c’est celle-ci : les instituts de sondage ont fixé au jugé un coefficient prenant en compte les électeurs qui disent qu’ils vont voter pour Obama mais ne le pensent pas vraiment ou vont se dégonfler au dernier moment, et il n’y avait aucune façon de savoir avant le dépouillage s’ils ont sur- ou sous-estimé l’importance du racisme.

      répondre ︎⏎

    • Le 04/11/08, Ydikoi En réponse à : 6,54% de (mal)chances …

      Comme le disait l’un des grands éditorialistes US, si vraiment Obama n’était pas élu, alors tout tout plein de monde (sondeurs, analystes, …) n’auraient plus qu’à chercher du boulot, pour s’être tellement trompé, tellement longtemps …

      Plus que quelques heures pour savoir s’ils auront osé, ou pas :)

      répondre ︎⏎

    • Le 04/11/08, garoo En réponse à : 6,54% de (mal)chances …

      Après avoir écouté le This American Life de la semaine dernière je me demande si on ne se fait pas des illusions de croire que les Etats-Unis puissent élire un président noir.

      répondre ︎⏎

    3 novembre 2008

  • [blog] Homer & moi

    BookHD, Fast&Furious & minIphone

    Depuis que Fast&Furious fait partie de mon existence, BookHD avait logiquement pris moins d’importance : le confort apporté par un iMac 24« , la puissance, la qualité de l’écran … BookHD restait néanmoins indispensable pour les déplacements en clientèle, ou les réunions diverses. Mais sa taille (un 15 »), jusque là un avantage comme ordinateur principal, n’avait plus la même importance, voire devenait gênante, puisqu’il a du mal à rentrer dans les valises de Titine.

    Du coup, je lorgnais depuis un moment vers un macbook d’occasion, parfait pour un usage occasionnel et un transport facile.

    MacDV & Fast&Furious

    Il y a 15 jours, Mme Marge & Mr Homer m’avaient invités à passer le week-end « au soleil » (humpf … publicité trompeuse, je dis) et Mr Homer m’a proposé de me faire profiter des excellentes relations qu’il entretient avec son revendeur local : en échange de BookHD, je devais pouvoir avoir un macbook nouvelle génération pour quelques quignons de pain … j’ai dit banco merci !

    De retour « au soleil » ces derniers jours (publicité trompeuse, je confirme !), il m’a emmené prendre livraison de la bête … impressionnante : a boite, à peine plus épaisse que l’ordinateur lui même ; fermé, le mac est magnifique avec ses oins arrondis et son fond légèrement incurvé. Il est effectivement rapide, l’écran brillant n’est pas gênant finalement, bref, une beauté.

    Accessoirement, il est vraiment disponible à peine ouvert, en sortie de veille ; et il a tenu une journée entière ( de 9h à 17h) en réunion, en prise de note et consultation de documents.

    Bref, un bon achat qui m’aura coûté le prix d’un très très vieux mac d’occasion, marchi m’sieur Homer :)

    (PS : et les photos du week-end au soleil, prises de nuit pour éviter qu’on voit trop le ciel gris ;-) mais c’est une belle ville, et les habitants savent recevoir ! )


    PS : Et ci-dessous, tous les ordinateurs que j’aie jamais eu, depuis 1985 ...

  • Portfolio

    mac 128 ( 1985) powerbook 145b (1991) Performa 6320 (1996) iMac 1e génération (1998) iMac DV (2000) Powerbook 12" (2003) Powerbook 15" (2006) iMac 2008 MacBook 2008

    30 octobre 2008

  • [blog] Time for a change

    Dans cette chaîne d’hôtel, des magazines sont gracieusement mis à disposition de la clientèle, à l’entrée du restaurant, pour “consultation sur place“, sur un présentoir à quatre étages. Quatre étages de Femme Actuelle ou Au féminin, humpf, très peu pour moi. Fouillant un peu, je finis par tomber sur le seul exemplaire différent, un vieux numéro de Challenges, qui date de fin août. L’occasion de s’amuser un peu, prendre un peu de recul pour vérifier ce qu’ils pouvaient dire il y a deux mois :

    Premières pages, l’édito du rédac’chef, un certain Vincent Beaufils qui affirme, experts à l’appui : “le volet financier de la crise est derrière nous”. Ah. Aaaaah. Vraiment ? Hmmmmm, vraiment.

    Et la suite, magnifique : “cette tourmente […] a bien été canalisée : les banques centrales ont joué leur rôle pour contrarier le risque systémique”. Méouibiensûrcéslâââââââââ …

    A lire mes petites considérations purement personnelles, écrites à un moment où le CAC 40 était (encore) à 4.000 points (3400 ce soir …), je me dis que je devrais avoir un avenir pour comprendre “ce que dit l’économie cette semaine”, devise de Challenges ! Dans ces temps de changement, je leur enverrai probablement un curriculum, je ne déteste pas écrire, et suis visiblement plutôt chanceux pour tirer à pile ou face et “faire parler l’économie”.

    Ce soir également, je tombe sur un article autrement plus convaincant, mais c’est normal, de The Economist, journal sérieux, voire austère s’il en est, qui présente l’analyse la plus pertinente que j’ai pu lire jusqu’ici sur la campagne américaine, en voici quelques extraits :

    At the beginning of this election year, there were strong arguments against putting another Republican in the White House. A spell in opposition seemed apt punishment for the incompetence, cronyism and extremism of the Bush presidency. Conservative America also needs to recover its vim. Somehow Ronald Reagan’s party of western individualism and limited government has ended up not just increasing the size of the state but turning it into a tool of southern-fried moralism.

    The selection of Mr McCain as the Republicans’ candidate was a powerful reason to reconsider. Mr McCain has his faults : he is an instinctive politician, quick to judge and with a sharp temper. And his age has long been a concern (how many global companies in distress would bring in a new 72-year-old boss ?). Yet he has bravely taken unpopular positions—for free trade, immigration reform, the surge in Iraq, tackling climate change and campaign-finance reform. A western Republican in the Reagan mould, he has a long record of working with both Democrats and America’s allies.

    That, however, was Senator McCain ; the Candidate McCain of the past six months has too often seemed the victim of political sorcery, his good features magically inverted, his bad ones exaggerated. The fiscal conservative who once tackled Mr Bush over his unaffordable tax cuts now proposes not just to keep the cuts, but to deepen them. The man who denounced the religious right as “agents of intolerance” now embraces theocratic culture warriors. The campaigner against ethanol subsidies (who had a better record on global warming than most Democrats) came out in favour of a petrol-tax holiday. It has not all disappeared : his support for free trade has never wavered. Yet rather than heading towards the centre after he won the nomination, Mr McCain moved to the right.

    […]

    There is no getting around the fact that Mr Obama’s résumé is thin for the world’s biggest job. But the exceptionally assured way in which he has run his campaign is a considerable comfort. It is not just that he has more than held his own against Mr McCain in the debates. A man who started with no money and few supporters has out-thought, out-organised and outfought the two mightiest machines in American politics—the Clintons and the conservative right.

    Political fire, far from rattling Mr Obama, seems to bring out the best in him : the furore about his (admittedly ghastly) preacher prompted one of the most thoughtful speeches of the campaign. On the financial crisis his performance has been as assured as Mr McCain’s has been febrile. He seems a quick learner and has built up an impressive team of advisers, drawing in seasoned hands like Paul Volcker, Robert Rubin and Larry Summers. Of course, Mr Obama will make mistakes ; but this is a man who listens, learns and manages well.

    He has earned it
    So Mr Obama in that respect is a gamble. But the same goes for Mr McCain on at least as many counts, not least the possibility of President Palin. And this cannot be another election where the choice is based merely on fear. In terms of painting a brighter future for America and the world, Mr Obama has produced the more compelling and detailed portrait. He has campaigned with more style, intelligence and discipline than his opponent. Whether he can fulfil his immense potential remains to be seen. But Mr Obama deserves the presidency.

    The Economist : it’s time

    Je veux continuer à croire qu’Obama peut être gagnant, malgré le facteur racial (quoi qu’en dise Guillaume ;-) ), malgré ce baroud d’honneur des républicains qui portent le fer sur la question des armes à feu (pourquoi si tard ?).
    Parce que “ça ne peut être une nouvelle élection où le choix est basé sur la seule peur. Et sur la description d’un meilleur futur pour les Etats Unis et le monde, Barack Obama a dépeint le portrait le plus attirant et le plus détaillé. Il a fait une campagne plus stylée, intelligente et structurée que son opposant. Bien sûr, sa capacité à mettre en œuvre son potentiel immense reste à démontrer. Mais Barack Obama mérite cette présidence
    Parce que, dans cette grisaille automnale, c’est le seul rayon de soleil que je vois à l’horizon, et j’entends bien en profiter, juste pour le plaisir des yeux.

    A l’heure où CNN vient encore de relever son estimation de composition du Collège électoral de 274 à 293 grands électeurs pour Obama, je m’accroche à cet espoir de voir le premier président américain issu d’une minorité raciale.

    Je serai devant CNN le 4 novembre au soir. La porte est ouverte :)

  • 24 octobre 2008

  • [blog] Hope he’s right …

    Ca ne devrait être qu’un item de plus d’Ylanotékoi. Mais la conclusion de cet article de Time réveille en moi les espoirs d’une amérique qui nous surprendrait tous en élisant son premier président noir :

    His has been a remarkable campaign, as smoothly run as any I’ve seen in nine presidential cycles. Even more remarkable, Obama has made race — that perennial, gaping American wound — an afterthought. He has done this by introducing a quality to American politics that we haven’t seen in quite some time : maturity. He is undoubtedly as ego-driven as everyone else seeking the highest office — perhaps more so, given his race, his name and his lack of experience. But he has not been childishly egomaniacal, in contrast to our recent baby-boomer Presidents — or petulant, in contrast to his opponent. He does not seem needy. He seems a grown-up, in a nation that badly needs some adult supervision.
    Time Magazine : Why Barack Obama Is Winning

    L’ensemble de l’article est à garder sous le coude, bien sûr, selon les résultats de l’élection. Mais au delà, c’est un véritable « insight reporting », comme on en entend rarement, un rare moment de remise en perspective dans un moment, une époque où les pratiques sont plus centrées sur l’instant.

    Une chose est sûre : le choc de l’élection de cet homme marquerait un tournant historique, au delà des états unis ; d’autant plus qu’il survient à un moment crucial, celui de la banqueroute de la théorie neo-libérale, et, probablement, l’avènement des temps de l’économie sociale.

  • 13 octobre 2008

  • [blog] Tout le monde ne dit pas « I love you »

    Il y a quelques mois, alors que je dînais chez lui, mon frère immédiatement aîné, TuDikoi, m’invitait à passer quelques moments seuls à seuls, loin de sa femme et de ses enfants. Il a mis du temps à trouver ses mots, hésitant, soudain pris d’une émotion inhabituelle chez lui, bien loin de l’apparent contrôle de soi auquel il nous avait habitué.

    Assez rapidement, il était en pleurs, mon frère !, pour cette première vraie discussion de toute notre vie. Il m’annonçait officiellement ce qui était un secret de polichinelle depuis longtemps, les difficultés qu’il connaissait dans son couple après quinze ans de mariage, et quatre enfants. Quinze ans pendant lesquels il n’a jamais su parler à, avec sa femme. Quinze ans à ne pas communiquer, ne pas se comprendre, vivre deux vies au lieu d’une. Séparation de fait, divorce imminent.

    Nous en parlions récemment avec ElleDikoi, ma grande sœur chérie. En colère contre TuDikoi et sa femme, qui ont laissé filer toutes leurs chances, sans penser un instant aux conséquences, sans penser à leurs enfants, elle avait du mal à comprendre comment une telle absence de communication pouvait exister dans notre famille.

    Et puis nous avons parlé de LuiDikoi, notre frère aîné, aussi secret lui aussi dans les difficultés de la vie qu’il rencontre, lui qui ne dit jamais rien sur ce qu’il pense, craint, souhaite, regrette, ses joies, ses peines.

    J’ai constaté ma propre incapacité, sans pour autant donner les motifs, encore inexplicables, ce n’était de toute façon ni le moment, ni le sujet.

    Le constat se dessinait, à elle comme à moi, de façon accablante : sur bien des critères, PapaDikoi et MamanDikoi peuvent être fiers : ils nous ont “bien élevé”, têtes plutôt bien faite, honnêtes, polis, fidèles, ouverts, généreux aussi, certainement.

    Mais cette générosité, il faut bien le reconnaître, pour nous les garçons, n’est que superficielle. Nous savons accorder notre temps, donner de notre argent, mais notre cœur est difficilement prenable. Nos émotions nous appartiennent, nous ne savons pas les partager, même si nous le voulons.
    Je ne crois pas avoir jamais dit “je vous aime” à mes parents, ni n’avoir eu de conversation profonde avec eux, sauf avec PapaDikoi, une fois. Deux heures, dans ma vie, dans sa vie.
    La première fois que j’ai voulu dire “je t’aime” à un garçon, j’ai mis une soirée entière avant d’y arriver, et je n’ai pu le faire qu’en le formulant en anglais, en espagnol, puis, doucement, douloureusement, en français.

    ElleDikoi et moi en avons convenu, comment faire autrement ? Nos parents ne nous ont pas appris à parler, ils étaient convaincus qu’un homme ne se construisait pas à coups de sentiments, certainement pour eux plus une faiblesse plus qu’une force, pire encore, une inconvenance.
    Pour parodier Brel :

    Faut vous dire, Monsieur,
    Que chez ces gens là,
    On n’parle pas, Monsieur,
    On n’parle pas, c’est impudique

    Aujourd’hui, ils ne peuvent que s’en rendre compte : le premier ne leur parle que de sujets ciblés, la tension est toujours vive entre eux et sa famille ; le deuxième ne leur parle plus de sa famille, alors qu’ils n’ignorent pas ses difficultés ; quant au troisième, ils ne savent presque rien de lui.

    Je leur souhaite pourtant d’être aveugle à cette conclusion, de constater les faits sans arriver à les relier. Car c’est un cruel constat d’échec, arrivé au crépuscule de leur vie. Et je n’ose imaginer, ni ne leur souhaite, la douleur qu’ils pourraient ressentir face à ce gâchis. L’échec d’une vie, sur l’aspect le plus important de notre humanité. Terrible.

  • Vos commentaires

    • Le 31/05/10, Al West En réponse à : Tout le monde ne dit pas « I love you »

      Je ne crois pas avoir jamais dit “je vous aime” à mes parents

      D’ou l’importance de les aimer et de le leur dire pendant qu’ils sont vivants... (c’est ce que j’ai fait avec Peupa, et même s’il est mort le lendemain (j’espère que ce n’est pas à cause de cela), j’en suis aujourd’hui encore heureux (et fier)).

      Amicalement.

      Al West

      répondre ︎⏎

blog | photo | web | Depuis le début | Suivre la vie du site RSS 2.0 | made with SPIP depuis 2003