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    22 novembre 2010

  • [blog] L’aventure, sans l’aventure

    Pendant longtemps, la seule idée de traverser les océans en solitaire me ramenait inexorablement à Bernard Moitessier et sa longue route. Littéralement parti du Vietnam avec sa bite et son couteau (et quand même, quelques kilos de riz), il savait tout juste où il allait, sans rien connaître des conditions de son voyage, ni de sa date d’arrivée. Seule certitude : ce ne serait pas particulièrement confortable, il serait en totale solitude, et il ne pouvait compter que sur lui même.

    Près d’un demi-siècle plus tard, même si c’est toujours son histoire qui revient comme un réflexe chez beaucoup, la réalité n’est plus tout à fait la même.

    Du bateau en bois, aux superbes lignes mais lourd et contraignant à entretenir, on est maintenant passé à des bateaux en matériaux composites, aluminium ; ou même, comme “112”, en contreplaqué et matériaux composites, qui allie résistance, légèreté et facilité d’entretien.
    Autant l’intérieur des bateaux de l’époque était étroit et sombre, autant les voiliers modernes, et particulièrement “112”, sont larges et lumineux, avec des zones de vie particulièrement bien séparées. Il y a maintenant de l’électricité, un frigo, souvent de l’eau chaude, certains rajoutent même micro-onde et machine à laver !
    Le confort aux manœuvres s’est également bien amélioré : le grément aurique, avec ses beaucoup trop nombreuses voiles, a maintenant totalement disparu au profit de la voile latine, plus simple à manœuvrer. Associé au winch, véritable démultiplicateur de force, ce type de grément permet aujourd’hui à la grande majorité de voiliers d’être menés en équipage réduit, voire très réduits.
    Grâce à internet via le téléphone satellite, on peut facilement récupérer les prévisions météos à échéance de plusieurs jours, donnant la force et direction des vents, la hauteur et direction de la houle, l’ensoleillement, …
    Les outils d’aide à la navigation se sont développés et largement imposés : le radar utilisé en alarme d’approche à terre ; le détecteur de radar, qui signale les petits bateaux ; l’AIS, système dérivé de l’aéronautique, imposé aux seuls cargos aujourd’hui, qui envoie et réceptionne les informations de cap et vitesse des bateaux, détecte et préviens des risques de collision ; les pilotes automatiques, chargés de tenir le cap pendant que l’équipage vaque à d’autres occupations ; tout ceci n’a plus rien à voir, évidemment, avec les rares aides à la navigation dont pouvait même bénéficier un Tabarly.
    Enfin, en cas de naufrage, là où Moitessier ou même les grands navigateurs des années 60 à 80 étaient abandonnés à eux même, tout navigateur dispose maintenant de balise satellite alertant le CROSS français, qui coordonne ensuite les opérations de sauvetage ; d’un téléphone satellite, au coût largement abordable, permettant de consulter à distance un médecin ou demander une aide précise ; radeaux de sauvetage équipés des dernières techniques de survie ; systèmes de sécurité en cas d’homme à la mer ; …

    Si la prise de risque, comme toute activité, est encore bien réelle, elle est cependant aujourd’hui largement balisée et le risque lui même considérablement réduit. Le confort est aujourd’hui réel, les aides à la navigation rendent de telles traversées plus sereines, et en dernier recours, la certitude d’être secouru en pleine mer. Quant à la solitude en mer, la coupure du monde qui existait il y a encore peu de temps, qu’en dire aujourd’hui, à l’heure des balises de suivi de position, téléphone satellite, connexion internet ?

    Quand je discute de mon périple futur, qu’on me demande avec qui, où, je crois souvent voir dans les yeux de mon interlocuteur un voile d’incompréhension, et défile dans son imagination toutes les images souvent effrayantes, nées de notre histoire maritime, de la méconnaissance de la mer, des exploits des grands navigateurs. Mais nous sommes au XXIe siècle, et si l’aventure reste, elle a perdu beaucoup de sa difficulté et de son insécurité. C’est une aventure, encore, mais elle n’a plus rien à voir avec celle qui traine, le plus souvent, dans notre imaginaire.

  • Vos commentaires

    • Le 25/11/10, Ydikoi En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      Fab’, pardon, j’oubliais ma mère de substitution ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 25/11/10, Fab’ En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      @Ydikoi : je ne pensais pas forcément -que- à MamanDikoy.

      répondre ︎⏎

    • Le 24/11/10, Twigga En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      Banco, je te l’offre avec plaisir. Et tu verras que ce n’est pas une histoire d’ouragan, mais une histoire d’homme. Et tu vas t’en écrire une belle page !

      répondre ︎⏎

    • Le 23/11/10, Rouquette En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      Ouais ben encore heureux que y en a du modernisme moderne ! Déjà que tu vas être tout petit tout seul au milieu d’un tout grand océan tout bleu (et très loin) si en plus y a pas moyen d’avoir un texto de temps en temps, ça va être invivable.

      Et, la mer c’est surement l’un des derniers endroits où l’on peut être seul, enfin presque : toi, ton bateau, les éléments, qques animaux marins, qques oiseaux, et de temps en temps, tout loin là haut la trace d’un avion (et un texto de temps en temps)... Alors si c’est seul que tu veux être (doit être ?), c’est surement le bon choix.

      Bon, sinon y a la lune aussi. °-°

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Ydikoi En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      et puis, @twigga, compte pas sur moi pour me mesurer à la mer …dans tous les cas on sort perdant :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Ydikoi En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      @twigga : une histoire d’ouragans pour mon départ, comme c’est gentil à toi :-)))
      Non je ne l’ai pas lu, je l’ajoute à ma liste (il faudra bien que je nourrisse mes moments d’inoccupation !)

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Ydikoi En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      Pas très flatteur ? Peut être. Il est vrai que ça casse le mythe, hein ? :-)

      Mais comme tu le dis si bien (comme d’hab’), Marco, le mythe a-t-il besoin de ça pour être cassé ? :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Twigga En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      humm.... Pas très flatteur ce petit billet. Parce que, pris au premier degré, on a nettement l’impression que finalement, cette belle avventura, n’est qu’histoire d’un (très) gros tas de petits billets, bien loin des aventuriers solitaires qui partaient pour se confronter à la Mer et surtout à eux-mêmes.
      AMHA, la confrontation avec soi-même n’a pas besoin de la violence des éléments et de l’inconfort d’une coque de noix pour se faire, ce ne serait que romantisme tartignol que de le penser.
      Enfin, rassures-moi, tu as lu Typhon ?

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Guillaume En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      « I’m a poor lonesome sailorman... And long long way from harbor »...

      Enfin, presque !

       :)

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Marco En réponse à : L’aventure, sans l’aventure

      C’est sûr, ça casse un peu le rêve. Mébon ! Faut vivre avec son temps. Et puis, ça doit quand même laisser une belle marge à l’émerveillement et même aux angoisses. La mer, même bardé d’électronique, ça reste quand même un univers envoûtant et inquiétant.

      Bon, je dis pas ça pour jouer les Cassandre. C’est juste que la part de rêve existe quoi que la modernité nous donne à penser. Et finalement, c’est bien ce qu’on cherche, après tout. Y a pas moins de mérite à prendre la mer aujourd’hui, je pense.

      répondre ︎⏎

    16 novembre 2010

  • [blog] Le retour aux choses sérieuses

    Maintenant que les gamins ont fini de faire joujou (mon dieu, quel stress insoutenable samedi et dimanche !), l’attention de la populace peut se reporter - enfin - sur des sujets sérieux, dignes de nom : l’espionnage de journalistes les conflits d’intérêt la construction de “112”.

    C’est tout le problème de ces sujets centraux, il est impossible d’enquêter proprement, et je suis bien content de ne pas avoir d’ordinateur portable à me faire voler. C’est tout juste si quelques informations ont pu filtrer, donnant l’état d’avancement entre la photo (1) et la photo (2). Au moins les options sont maintenant à peu près définies, du moins celles qui concernent la production du bateau : il n’y en aura pas, ou presque (avais-je précisé avoir commandé le menu Maxi Best-of ?) : les hublots, les voiles, les trous, les protections, tout est dans les plans.

    Heureusement d’ailleurs, j’aurais été bien en peine de les faire intégrer sinon, mon commercial utilisant les outils de communication comme au XXe siècle (au moins) : je lui envoie mes questions par mail, je les lui renvoie au bout de 4 jours faute de réponse de sa part, je finis par l’appeler une semaine plus tard et tombe justement au moment où il était en train de me répondre, par mail, sisi (avouez que c’est ballot), pour me dire que “non”, “non ça n’est pas possible”, “ça n’est pas prévu” etc … Il ne va donc pas me falloir moins que les trois mois restant pour valider les équipements qu’il doit installer et qui, pour certains, ont malgré tout une certaine importance, comme la délicate question de la couleur de la coque du radeau de survie à embarquer.

    Ah, la couleur, justement ! Il me reste encore trois semaines pour me décider. Elle ne doit pas être très foncée, pour ne pas attirer la chaleur sous les tropiques, et transformer l’intérieur du bateau en étuve. Exit donc le vert anglais dont je rêvais, ou le rouge bordeaux, presque aussi élégant. J’ai (ouf) évacué le vert cacadoi (sisi, il y a des coques de cette couleur), le vert pastel, le bleu délavé, mais, faut-il le préciser, je n’avais jamais envisagé ces couleurs. Je tourne en fait autour des trois mêmes couleurs :

    - un jaune assez vif mais pas trop canari. Mais la teinte est délicate à trouver, et il existe déjà plusieurs voilers RM avec cette couleur ;

    - le (très) classique gris clair (chez les RM) : assez classe, qui se marie bien avec la couleur de peinture anti-dérapante du pont, mais déjà vu. Beaucoup.

    - le (très) classique (aussi) blanc avec liseré. Très peu vu sur les RM, mais c’est la couleur de toutes les autres coques - hors aluminium, s’entend.
    Choix cornélien s’il en est. Autant dire que je n’ai pas encore beaucoup avancé sur ce sujet. Mais au moins ais-je déjà éliminé le rose fuchsia, parce que, oui, Pink était un des noms que j’envisageais pour “112”.

    Et puis, le nom, tiens, ça faisait longtemps. Aujourd’hui ne restent en lice que deux :

    • another country (il tient la corde)
    • bël åmi

    Maintenant vous pouvez voter, voilà deux sujets sérieux. Et puis, si vous votez bien, je vous parlerai - sans doute - de “pourquoi partir en mer n’est plus (trop) une aventure”. Et si vous votez très bien, je vous donnerai (sûrement) l’adresse du blog dédié à la voile, pour n’emmerder que ceux qui le veulent vraiment.

  • Vos commentaires

    • Le 05/12/10, BisB En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      Si c’est pas trop tard : jaune ! Parce que c’est joli et question de securite au milieu de l’Atlantique, c’est un bon point. Et « Another Country ». Bon vent !

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Ydikoi En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      @Marco tu ne peux pas imaginer comme le comptage de mouette est essentiel sur un voilier ! Donc tu es officiellement nommé expert es-mouettes, et j’entends bien que tu me fournisses ton expertise le plus tôt possible !

      (et au passage, nous fêterons les premiers mouettages comme il se doit, bien sûr … j’aurai même un frigo pour la fraicheur des bières ! :-) )

      répondre ︎⏎

    • Le 22/11/10, Marco En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      J’aurais une petite préférence pour... le blanc. Tu vois le double sens là ? Mais en fait j’aime bien le jaune : je trouve ça bien, ces couleurs vives.

      Pour le nom, petit avantage à « Another Country ». Encore que j’aurais dit « Autre Rive ». Mais « 112 » m’irait bien vu que là, le sens ne serait ni double ni triple. Y en a aucun.

      Quant à l’équipement, je rejoins les 2 cagoles que tu sais et te remercie de l’attention toute particulière que tu portes à cet indispensable instrument de survie. J’ajoute que si, question navigation, je ne te serai jamais d’aucun secours, à part pour compter les mouettes, à la rigueur, pour ce qui est de t’aider à vider les bouteilles, je pense pouvoir faire autorité. Sans même préciser que la ressource existe dans mon environnement proche et que, par conséquent, tu n’as pas à craindre la pénurie.

      Mais, ce que tu feras sera toujours bien, vu que c’est pour toi que tu le fais.

      Ravi de voir la coquille de noix prendre forme. Bon courage et hardi matelot !

      répondre ︎⏎

    • Le 17/11/10, Basho En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      Pour la couleur, il faut que ça vieillisse bien, non ? Je prendrais donc le gris clair.
      Pour le nom, bel ami est-il un hommage au roman de Maupassant. Je l’avais étudié et aimé en seconde ; et il ne laissait indifférent personne.

      répondre ︎⏎

    • Le 17/11/10, Ydikoi En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      @ Marge : je ne fais que ça, me concentrer sur les équipements. Mais comme tu as bien lu, mon commercial me laisse un peu de temps libre entre chacune des relances que je dois faire ;-)

      Cela dit, la cave tient effectivement une bonne place dans les emménagements, et je vois que tu ne t’y es pas trompée : je n’attendais pas moins de toi (et la Rouquette, cela va sans dire) en termes de priorité d’aménagements ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 17/11/10, Ydikoi En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      @ Zenon : bienvenue à bord ! content que l’aventure te fasse rêver, peut être t’amènera-t-elle alors un jour à franchir le pas de l’envie à la réalisation !

      répondre ︎⏎

    • Le 16/11/10, Rouquette En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      (Je vote pour la cave à vin... ça pourrait même être l’élément déclencheur qui me ferait monter à bord ^_^)...

      Je choisirais la couleur des rideaux, parce que si un jour j’y viens, j’espère bien ne pas voir la coque (ça voudrait dire que j’ai fait plouf) par contre, à l’intérieur, j’y serais. Pis sans déc, c’est à toi de voir. Bon ok. Jaune, alors.

      Le nom ? Je n’aime vraiment ni l’un ni l’autre. Désolée, mais je ne te serais pas d’une grande aide pour ça. Je te suggérais bien « France » mais ça a déjà servi alors... ;o)))

      répondre ︎⏎

    • Le 16/11/10, Marge En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      Que pourrais-tu faire de mon avis sur le jaune (j’adôôôre), le blanc (pourquoi pas...) ou le gris (un tantinet déprimant) ? Parce que les goûts et les couleurs, hein... :-)

      Le nom ? Je continue à bien aimer Bel ami, Another country me va aussi. Pour tout dire, je serais même prête à embarquer sur « 112 » !

      Sérieusement, puisque tu as encore un peu de temps pour tout préparer, je suggère que tu te concentres sur l’essentiel, c’est-à-dire les aménagements du bateau... Et j’ai noté que le site de l’AvRM donne toutes les indications pour installer une cave à vins dans les fonds. :-)

      répondre ︎⏎

    • Le 16/11/10, Al West En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      Arf ! Jaune, comme bermuda de Joss ? Mon Dieu, mais on risque de le perdre sur la coque, alors ! Sinon, comme RC et nicoco_m : je suis preneur.

      répondre ︎⏎

    • Le 16/11/10, nicoco_m En réponse à : Le retour aux choses sérieuses

      Gris ou blanc ! Enfin en tout cas je ne trouve pas le jaune de la photo vraiment terrible :x
      Et je veux bien voir l’autre blog aussi :)

      répondre ︎⏎

    14 octobre 2010

  • [blog] Fin d’un parcours

    Je tourne et retourne dans ma tête depuis plusieurs jours la manière dont je vais l’annoncer, et je n’ai toujours pas trouvé, d’autant que je me suis toujours farouchement abstenu de parler de ce domaine ici. Mais, puisque l’échéance est là, et même déjà dépassée à la publication de ce billet, il n’y a qu’une seule manière de le dire, franchement et directement.

    Il y a presque dix ans que je gravite dans le mouvement des motards en colère : d’abord uniquement parisien, militant, puis adhérent, puis responsable local ; puis au bureau national ; puis au conseil d’administration de la mutuelle des motards. Pendant toutes ces années, je n’étais tourné que vers cet engagement associatif, et aussi la société que j’avais créée avec deux amis.

    Depuis quelques mois, depuis ce moment là en fait, je redonne vie à ce projet que je traine depuis mes plus jeunes années, de parcourir une partie du le monde en bateau. L’idée germait -je m’en suis aperçu récemment, en parcourant mon ancien blog- régulièrement autour de mon anniversaire, puis disparaissait. Mais depuis quatorze mois, je l’étudie, la décortique, l’analyse avec l’aide du dr Krollspell. Au delà du simple questionnement, j’ai vérifié par deux fois que mon goût pour la mer ne s’était pas dilué dans mes rêves.

    Progressivement, mes peurs se sont levées, mes questions ont trouvé réponse ; ou dans le pire des cas, sont apaisées. Et l’évidence s’est imposée, il y a plusieurs semaines : je partirais, pas un jour, pas dans dix ans, mais bientôt, très bientôt. J’ai donc pris la décision de démissionner de mon poste d’administrateur, et j’en ai informé le président du conseil dans la foulée.

    Et c’est donc hier soir, comme convenu ensemble, que j’en ai fait part à l’ensemble du conseil d’administration, et rendu cette décision effective.

  • Vos commentaires

    • Le 20/10/10, Rouquette En réponse à : Fin d’un parcours

      Quand on dit : mort aux cons, on pourrait aussi bien les noyer, non ? Dans un aquarium ? Nan, ça dégueulasserait l’eau des poissons. :-))

      répondre ︎⏎

    • Le 20/10/10, François En réponse à : Fin d’un parcours

      c’est bien d’oser, de passer la ligne jaune, de franchir le cap (pour les marins d’eau douce)

      ça me laisse rêveur et admiratif, ou alors envieux, je ne sais pas trop.
      En fait, on s’en fout, profite, la vie est trop courte pour ne pas réaliser ses rêves, fonce !
      Sois toi même, enfin, tel que je te connais, ça t’emmènera au bout du monde... et retour ;-)

      répondre ︎⏎

    • Le 20/10/10, Ydikoi En réponse à : Fin d’un parcours

      Oui, tu as raison, assez d’hypocrisie.

      Après tout, à quoi ça peut donc bien servir de dire à un pote qu’on est content pour lui, lui souhaiter bonne route ou bon vent, se remercier mutuellement d’avoir fait un bout de chemin ensemble ?

      Je reconnais qu’il est plus facile de donner des leçons de pureté, de sacrifice, d’engagement, etc., en se cachant derrière le pseudo « anonyme » : il évite de se regarder dans la glace, ses propres impuretés, égoïsmes et fuites.

      Pour qui te prends-tu donc, à donner de telles leçons de morale ? Tu te crois donc irréprochable et vierge de toute critique ?

      J’envisage à l’instant que ça ne soit que de la provoc’ à 2 balles …et non, je ne crois pas que ça soit mieux.

      répondre ︎⏎

    • Le 19/10/10, Anonyme En réponse à : Fin d’un parcours

      Désolé, pas de concert de louanges ! Henri, tu es un égoïste ! Tu abandonnes le combat et les collectifs pour partir tout seul sans aucun but que de ne parler aux mouettes et aux dauphins ? La belle historie... Tu vas tous les dimanches dans un aquarium et tu gardes ta place dans le mouvement social d’émancipation des masses.

      Alors, cessons les concerts de louanges et reprenons le pavé, y’a du boulot pour virer les cons !

      répondre ︎⏎

    • Le 18/10/10, Marco En réponse à : Fin d’un parcours

      Ça fait toujours chier les pages qui se tournent. Comme un livre dont on achève la lecture et que l’on a aimé. On reste là comme un con à repenser à cette histoire qui nous a possédés et on sent comme un grand manque nous envahir.

      Incontestablement, il y a ici des pages qui se tournent, qui se sont tournées ou qui se tourneront bientôt. Pour les autres, je sais pas. Mais pour toi, j’en vois poindre une nouvelle qui reste encore à écrire, qui n’est encore qu’à l’état d’ébauche. Mais quelle ébauche et quelles promesses elle contient !

      A moi, tu manqueras certainement beaucoup quand tu seras parti sur tes océans de rêve. Mais tu as raison de vouloir réaliser tes rêves. La mer sera peut-être moins ingrate, ce qui sera certainement déjà pas mal. Mais, au moins, et surtout, tu vas vivre et ça, ça n’a pas de prix.

      Bon vent, l’Amiral et rapporte-nous de belles histoires pour que nous aussi nous rêvions un peu à travers toi.

      Et merci aussi pour le temps passé à faire vivre notre utopie.

      répondre ︎⏎

    • Le 18/10/10, Twigga En réponse à : Fin d’un parcours

      Es-tu bien sûr que ce soit la fin d’un parcours ? Je crois que lorsqu’une implication est si forte, si consentie, si raisonnée, elle suit pour toujours. Même en passant à autre chose, autrement, sous d’autres cieux, ce qui fait de toi un motard, ce qui fait que tu partages un certain nombre de valeurs avec cette communauté (bien hétéroclite mais avec un gros ppdc), cela restera sans doute pour toujours, à la barre comme au guidon. Ce qui compte ce sont les valeurs.
      V

      répondre ︎⏎

    • Le 17/10/10, Rouquette En réponse à : Fin d’un parcours

      Bons vents (enfoiré). ;o))

      répondre ︎⏎

    • Le 14/10/10, Guillaume En réponse à : Fin d’un parcours

      Tu n’as plus qu’à rejoindre l’association des marins de pleine mer...

       :)

      répondre ︎⏎

    • Le 14/10/10, Fab’ En réponse à : Fin d’un parcours

      Merci pour ces 10 années passées au service du mouvement motard.

      répondre ︎⏎

    12 octobre 2010

  • [blog] Pas une petite balade pépère

  • Vos commentaires

    • Le 14/10/10, Lyzelie En réponse à : Pas une petite balade pépère

      Merci bien pour le passage sur mon humble blog ( : Et pour le compliment sur mes photos qui ne sont que de l’iPhone-quality, du pris-par-dessus-l’épaule et du pas-vraiment-cadré. Cependant je t’avouerais que je suis particulièrement de ma photo du 216, je sais pas pourquoi (surtout qu’elle est prise au zoom numérique = caca.)
      Une manif ? Où ? Quand ? Je veux y être ! (on me dit rien à moi !!!)

      répondre ︎⏎

    • Le 13/10/10, Ydikoi En réponse à : Pas une petite balade pépère

      Tu serais pas un chouilla subjective sur ce coup là ? ;-)

      Mais cela dit …tu as raison :p

      répondre ︎⏎

    • Le 13/10/10, Rouquette En réponse à : Pas une petite balade pépère

      Sont trop forts les copains de la fédé 69. Y a tout ce qu’il faut là-dedans. Et le 23, ça va déchirer !

      répondre ︎⏎

    1er octobre 2010

  • [blog] Une signature de rien du tout

    Bientôt 15 jours ! J’ai signé le bon de commande au Grand Pavois de la Rochelle après beaucoup de réflexions, mais sans forcément prendre toute la mesure du geste que je réalisais. Et il aura fallu cette période d’attente pour que je prenne vraiment conscience à quel point j’en avais envie. J’ai ainsi accepté, contre la règle que je m’étais fixé jusque là, de répondre à toutes les questions que la banque me posait, y compris celles dépassant de manière évidente leur simple couverture de risque. Je me suis mis à poil devant eux, ils connaissent tout de moi, mais je m’en fous (un peu) : je veux ce bateau, je veux ce financement !

    J’attends d’une heure à l’autre leur réponse, c’est elle qui conditionnera le déclenchement effectif de la commande, et donc le retro-planning de la production jusqu’à la livraison. Le bateau étant construit en contreplaqué - époxy
     [1]
    , la construction débutera par la découpe numérisée du CP. Puis viendra l’assemblage de la coque, son retournement, son aménagement, et son équipement (voir le reportage photo).

    Pendant ces (environ) cinq mois se poseront des questions aussi existentielles (au moins) que :

    • l’équipement du bateau, et particulièrement l’électronique embarquée : ayant déjà eu plusieurs questions sur le sujet, j’y reviendrai de manière plus détaillée, pour les plus curieux ;)
    • le nom : choix crucial s’il en est :-), on en reparlera aussi
    • la couleur de la coque : là les passions vont se déchaîner, je le sens bien !

    Sur l’intérieur, je n’aurai pas beaucoup à intervenir : les aménagements participants à la structure générale du bateau, il n’existe que peu d’options à définir. Même la couleur (style “s’inspirant des maisons de bord de mer : Ile de Ré” pour le chantier) est figée, je ne pourrais, le cas échéant, intervenir que sur la couleur des housses protectrices de banquette ou des rideaux !

    Cinq mois … cinq mois à devoir tout préparer, tout penser, être sûr de ne rien oublier, et la liste est déjà longue comme deux bras !

    Dieu qu’il me tarde !

  • Notes

    [1Le composite contreplaqué/époxy est particulièrement performant : plus solide que le polyester, plus isolant que l’acier, plus léger que l’aluminium, il est le plus facile à réparer et à entretenir.

    Le contreplaqué, très rigide grâce à sa faible élasticité, inerte associé à l’époxy et sans risque de dégradation chimique (osmose et délaminage du polyester), devient en outre extrêmement résistant au poinçonnement et à l’abrasion lorsqu’il est associé au Kévlar® (2 fois supérieur au verre en traction et 1,5 en élasticité)  ; c’est aussi un excellent isolant thermique et phonique qui ne dégage pas d’odeur (à noter aussi la chaleur et la beauté du matériau bois).

    Vos commentaires

    • Le 31/10/10, Ydikoi En réponse à : Une signature de rien du tout

      Je crois que tout est dit ici. Et que, à posteriori, je devrais enlever le tag #poissondavril :)

      répondre ︎⏎

    • Le 31/10/10, fiuuu En réponse à : Une signature de rien du tout

      merci
      je ne te suis que depuis peu de temps : c’est pour les loisirs ou tu as un projet plus specifique tel : tour du monde, regate ...?? oh oui j’suis tout curieux :)

      répondre ︎⏎

    • Le 31/10/10, Ydikoi En réponse à : Une signature de rien du tout

      Un bateau de 12m, neuf, varie énormément en prix, selon la matière de sa coque (plastique, contreplaque, alu) et le nombre d’heures de travail liées à ce matériau ; l’industrialisation du chantier, et donc sa capacité à fabriquer en de grandes séries (plastique) ou pas (CP, alu). Il faut aussi prendre en compte la qualité de conception, de réalisation et de finitions, bien sur.
      A son prix ’catalogue’, c’est a dire nu, il faut rajouter environ 30% du prix d’achat en moyenne pour l’equiper (électronique, énergie, sécurité, ...). Tout cela fait, au final, le prix d’un joli studio à Paris : de 150 à 400 000€ + l’équipement.
      J’ai l’échelle de prix pour les bateaux de 12m, pas les autres, mais ca te donnera une idée.

      Niveau couchage, celui la est prévu pour huit, mais je le ramènerai à 7 voire 6 pour transformer des couchettes en rangements. Et en capacité ’pratique’, c’est à dire confortablement, le RM 1050 est parfait à 3 ou 4.

      répondre ︎⏎

    • Le 30/10/10, fiuuu En réponse à : Une signature de rien du tout

      on sens la passion !
      ca coute cher un bateau comme cela ? combien de capacité ?

      répondre ︎⏎

    • Le 09/10/10, Marco En réponse à : Une signature de rien du tout

      Bon ben, je vois que la table est mise. Bouge pas, j’amène les bouteilles de vin. Du bon bien sûr. Ben quoi ? Y a pas urgence ? Dis donc, c’est quand même pas toi qui vas donner des leçons de patience, quand même ! Nanmého !

      Bref, tout ça pour dire que ton enthousiasme fait plaisir à voir lire. Je croise les doigts pour toi.

      Autre chose, quand tu remettras les pieds sur terre 2 ou 3 minutes, faudra que tu m’expliques comme tu fais pour que les photos défilent. C’est super ce truc !

      Allez, je te laisse à tes bien beaux rêves qui vont bientôt devenir réalité... Patience, patience !

      répondre ︎⏎

    • Le 02/10/10, Rouquette En réponse à : Une signature de rien du tout

      Le temps de la réflexion ? Oui. Sans aucun doute. Mais t’as craqué quand même. Genre je vais pour voir et je reviens avec. (C’est une image). ^_^

      Mais c’est comme ça que c’est bon.

      répondre ︎⏎

    • Le 01/10/10, Lyzelie En réponse à : Une signature de rien du tout

      Hiii merci Ydikoi d’avoir laissé un commentaire :D cha me fait cré plaisiiir :3
      Alors eh bien j’ai pas dit qu’être gay m’éviterais ce genre de chose, mais plutôt que quitte à s’en prendre plein la gueule autant être un homme qu’une femme puisque ça c’est un goût personnel qui n’a pas de raison u_u le débat portait sur les avantages/inconvénient d’être un homme ou une femme en dehors de l’orientation sexuelle.
      Et pis c’est pas une phrase à deux balles moi j’aime ma vie et ce que je suis (à peu près XD) ce qui m’empêche pas d’avoir des envies stupides (comme tout le monde ^^)
      Pour résumer mon envie de base aurait été d’être un homme et se rajoute à cela le fait que je hais profondément les femmes donc par conséquent j’aurais préféré être gay. Et puis on peut jamais échapper à des inconvénients n’est-ce-pas ^^
      Bisous ^_^
      (voilà comme cha t’as ma réponse sans être obligé de chercher dans mon bloug XD)

      répondre ︎⏎

    • Le 01/10/10, Bashô En réponse à : Une signature de rien du tout

      Bravo pour l’heureuse nouvelle !!!

      répondre ︎⏎

    • Le 01/10/10, LiL En réponse à : Une signature de rien du tout

      Tu sais koi ?
      Ce post fait trop plaisir à lire, on se demande si tu n’es pas même déjà parti tellement il y a de joie et de passion.
      YOUPPI

      répondre ︎⏎

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